LOI ANTI CASSEURS COMMUNIQUE DU COMITE NPA
Mardi 5 février 2019, l'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi anti-casseurs par 387 votes pour, 92 contre et 74 abstentions. À l'exception des Républicains, l'opposition a voté contre le texte.
Le député de
Guingamp Yannick Kerlogot a voté cette loi qui restreint les libertés
démocratiques notamment le droit de manifester. Rappelons que c'est la
ministre de l'intérieur Castaner qui a repris une proposition de loi du
parti de droite les Républicains, suite au mouvement des Gilets Jaunes.
Il est donc assez incompréhensible de voir ceux ci dialoguer avec Kerlogot lors du "grand débat" à Callac !
Il
n'est pas inutile de se souvenir que les discours des macronistes lors
du second tour des présidentielles tendaient à faire croire qu'ils
étaient un rempart contre Marine Le Pen et les défenseurs des libertés
publiques.
Qualifiée de « loi de la peur » par l’avocat François Sureau et de « loi générale contre l’exercice d’une liberté publique »
par le Syndicat des avocats de France, dénoncée par les associations de
défense des droits démocratiques, critiquée jusque dans les rangs de la
majorité LREM et par certains syndicats policiers,
qui affirme qu’elle « bafoue de façon arbitraire la liberté fondamentale de manifester »,
cette loi antimanifs est une étape supplémentaire du glissement
autoritaire de la Macronie, après la normalisation de l’état d’urgence
et la carte blanche donnée aux forces de répression face au mouvement
des Gilets jaunes.
Les flics gazent, tabassent,
blessent, mutilent… mais c’est contre les manifestantEs, ces dangereux
individus refusant de baisser les yeux et de rentrer sagement chez eux,
qu’il faut sévir !
Interdictions de manifester,
interpellations préventives, fichage des indésirables : il s’agit une
fois de plus de normaliser des dispositifs supposément exceptionnels –
et déjà liberticides – afin de pouvoir les appliquer à n’importe quel
manifestantE – réel ou supposé…
Répressions policière
et judiciaire forment un tout qui constitue l’un des piliers essentiels
de la Macronie bousculée par la contestation sociale. La lutte contre le
dangereux glissement autoritaire en cours, illustré hier encore par la
tentative de perquisitions dans les locaux de Mediapart, est l’une des
urgences de l’heure : un combat que le NPA entend continuer à mener et à
étendre à l’ensemble des
forces qui refusent de céder face à la brutalité du pouvoir.
Comité NPA Lannion Guingamp Bégard
Vendredi 8 décembre 2019