Le
gouvernement s'en prend désormais à la jeunesse avec la sélection
à l'entrée à l'Université !
Dès
les prochains jours, tous les lycéens-nes qui sont actuellement en
Terminale et souhaitent poursuivre des études après le BAC vont
découvrir une nouvelle plate-forme électronique « ParcoursSup »
pour choisir leur orientation pour l'année prochaine... Derrière
cette appellation qui sonne bien se cache en fait la mise en place de
la sélection à l'entrée à l'Université !
La
loi n'est même pas encore votée au Sénat qu'elle va s'appliquer !
Jusqu’à
présent tout lycéen qui obtenait son bac avait le droit de
s’inscrire à l’université dans la filière de son choix. Les
universités n’avaient pas le droit de choisir leurs étudiant.e.s
en fonction des notes obtenues au bac ou du parcours du lycéen, du
lycée fréquenté. Avec le plan étudiant de Macron, c’est la
direction de l’université qui pourra choisir ses étudiant.e.s à
l’entrée de la fac ! Autrement dit, il n’y aura pas de la place
pour tout le monde. Les facs auront le droit de refuser l’inscription
de certains étudiant.e.s et obtenir son bac ne garantira plus
d’avoir le droit de s’inscrire à la fac. C’est donc bien une
sélection qui est mise en place !
Pourquoi
sélectionner ? Car garantir des études à tous-tes coûte trop cher
!
Macron
justifie la sélection sous prétexte qu’il n’y aurait pas assez
de places à l’université. Depuis des années, les gouvernements
successifs organisent la pénurie budgétaire. Le manque de moyens
alloués aux lycées et aux universités est la cause des
redoublements et de l’échec scolaire. Aujourd’hui Macron met en
place la sélection ce qui va permettre de diminuer le nombre
d’étudiant.e.s et de faire des économies. La sélection à
l’entrée des facs touchera en priorité les jeunes issus des
classes populaires. Les chiffres du chômage sont éloquents : un
jeune sans diplôme universitaire est 2 fois plus touché par le
chômage. Voilà l’avenir qui est réservé aux enfants d’ouvriers
et d’immigrés : le chômage ou la précarité à vie que Macron a
bien organisé avec ses ordonnances.
Solidarité
avec les mobilisations des jeunes scolarisés et des enseignants !
Des
mouvements de colère ont commencé à se manifester dans des lycées
la semaine dernière. Le 1er février, un appel à la mobilisation
nationale contre cette nouvelle régression organisée par Macron est
lancé par les organisations de jeunesses, les syndicats étudiants
et d'enseignants. C'est important de soutenir ces manifestations et
même d'y participer en tant que salarié.e.s, privés d'emploi et
retraités car cette attaque contre la jeunesse nous concerne toutes
et tous ! Écarter des milliers de jeunes des études
supérieures c'est les forcer à accepter des emplois moins payés et
encore plus précaires, c'est faire pression à la baisse sur
l'ensemble des salaires des travailleurs-euses. Il faut faire échec
à cette loi qui va encore accentuer les inégalités sociales !
Étudier
est un droit, pas un privilège ! Ne
laissons pas passer la sélection à L'Université
Ce
gouvernement s'attaque avec mépris à l’ensemble des jeunes et des
salariés. Il prend l’argent aux pauvres pour le distribuer aux
riches. Ça suffit, nous avons la force de le faire reculer !
Plusieurs gouvernements ont dû reculer quand la jeunesse et les
salarié.e.s se sont mis en grève et sont descendus dans la rue, ont
cessé de travailler et de produire les richesses, ont bloqué les
universités et les lycées. C’est ensemble lycéens, étudiants,
chômeurs et salariés que nous devons riposter. La victoire contre
le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes prouve que la lutte
paie. C'est une belle démonstration de la force des jeunes et des
travailleurs-euses lorsqu'ils-elles se mettent en action. Lorsque
nous construisons un rapport de force qui ne lâche pas, malgré la
répression de l'État, en
réunissant les jeunes et les travailleurs-euses, alors la victoire
est possible.
Anticapitalisme et Révolution.