OUEST FRANCE
Bégard. 80 personnes pour la défense de la trésorerie
Le député et le maire ne sont pas sur
la même longueur d’onde. Le second est pour la protection des services
publics en milieu rural
Ce discours était de retour. Vendredi, 70 personnes, principalement des élus, qui ont cette trésorerie comme site de conseil, s’étaient déplacés pour démontrer leur opposition à ce projet de fermeture le 1er janvier 2018.Un seul homme était favorable à la fermeture : le député, Yannick Kerlogot, qui suggérait la fermeture par un remplacement en deux demi-journées de permanence.
Un aménagement compensatoire
« Les gouvernements changent et se succèdent mais pour les affaires qui nous concernent, nous du monde rural, ne changent pas pour autant… Notre trésorerie est une petite entreprise, qui emploie cinq personnes, qui traitent 60 millions d’euros. Quinze collectivités sont concernées. Cette fermeture fait partie des six autres fermetures prévues dans les Côtes-d’Armor », a annoncé le maire.Cinderella Bernard, qui a eu un contact avec Stéphane Halbique, a rappelé le message du directeur : « La réorganisation du service faisait une économie de 24 000 €. On ne peut pas accepter ça ». L’élue a rappelé le lien social que représentait la perception par rapport aux personnes puis a évoqué le dispositif préconisé par le directeur qui est étrangement identique à celui de Yannick Kerlogot.
Le député justifie ses modifications par le changement comportemental des gens avec l’utilisation d’internet et voit, avec le haut débit, le très haut débit et le numérique, des changements que la jeunesse va s’approprier. Concernant la trésorerie, « on n’est pas dans une fermeture, on est dans un aménagement compensatoire ».
La réplique du maire est nette : « On voit qu’on ne peut pas compter sur vous pour défendre la Trésorerie de Bégard. » Les représentants syndicaux présents : « Guingamp est déjà en surcharge. C’est la réalité des services. »
François Le Marrec, qui a déjà vécu la fermeture de Belle-Isle-en-Terre, n’apporte pas de l’eau au moulin du député. « Les permanences, cela ne dure pas bien longtemps. Très vite, on impose des normes de sécurité par rapport à l’argent, cela devient très compliqué. » Le maire conclut : « Le tableau dressé par notre député est plutôt noir. »