PERMIS D'EXTRACTION DU SABLE
EN BAIE DE LANNION.
Le Groupe ROULLIER brandit des menaces sur l'emploi sur son site de Pontrieux pour faire pression contre les opposants au permis d'extraction, qui rappelons le a été signé par un ministre de l'économie du nom..... d'Emmanuel MACRON.....
Le comité NPA évidemment s'associe aux associations qui luttes contre ce projet inutile et désastreux pour l'environnement. Mais nous nous associerons aussi à toutes les mobilisations pour conserver l'emploi des salariés de la TIMAC à Pontrieux.
Forçons ROULLIER à remettre en service l'approvisionnement de l'usine par voie de cabotage maritime et non par voie routière.
Ci après le communique d'EAUX ET RIVIERES de Bretagne
Communiqué : Pontrieux, CAN, TIMAC, sable
coquillier et personnel
La Compagnie
Armoricaine de Navigation, filiale du grand groupe malouin Roullier,
attributaire de la concession de sable coquillier en Baie de Lannion,
s’apprêterait-il à licencier ou muter (encore) du personnel ?
Depuis l’été 2016
cet armateur a vendu l’un de ses deux sabliers, le Côte d’Armor,
à la Crimée. Sous le nom d’Amur, il désormais basé à Sébastopol. C’est
pour la CAN, contrairement à son deuxième sablier, le Côtes de Bretagne,
le plus petit qui a donc été vendu l’an dernier.
Or, si le Côte
d’Armor pouvait passer l’écluse de Pontrieux pour approvisionner directement la
TIMAC en sable coquillier (Cf. aliments pour le bétail intégrant du calcaire
venant de ce sable), le Côtes de Bretagne est lui trop grand et ne peut être
déchargé qu’à Tréguier, ou sur le Légué-St Brieuc (outre Roscoff, St Malo,
Quimper , …).
L’usine de
fabrication ne peut plus être alimentée de la sorte, MAIS que par la
route désormais. Où sont passés là les beaux arguments du bilan carbone vantant
les mérites du transport maritime ? Ceci, sachant que Pontrieux est, outre
le siège de la CAN, une grosse usine de fabrication et un lieu de stockage
important ?
Un bateau en moins
autorise des équipages de plus pour optimiser l’usage à la mer du sablier
restant : bravo ! Mais, puisque nous suivons depuis plusieurs années
les mouvements et temps d’extraction sur les diverses concessions de la CAN,
nous mesurons bien qu’il n’en est rien ! Moins de sable coquillier notamment
en ce 1er semestre 2017 et une inversion des matières
extraites : 40% de sable coquillier et 60% désormais de granulats (dont
une grosse partie de ce dernier fret vient des Chassirons (Nord de l’Ile
d’Oléron) en Charente Maritime, pour très certainement le BTP.
Et si aujourd’hui, le
personnel administratif de la CAN avait reçu sa lettre l’avertissant qu’il
faudrait choisir entre rallier St Malo, ou alors être licencié ? Il est à
prévoir que l’on ferait alors porter le chapeau à l’opposition à l’extraction
en baie de Lannion !
En fait,
l’agriculture et notamment l’élevage autonome (dont bovin) et les systèmes
herbagers actuels (bonnes pratiques agricoles) limitent les cultures
céréalières (ex : maïs), impliquent moins d’amendement et chaulage des sols.
De ce fait la demande et les besoins en sable coquillier se réduisent. En
outre, les stocks et concessions actuelles de sable coquillier de la CAN déjà
renouvelées et confirmées (Duons, Cormorandière, Horaine) n’épuisent pas leurs
quota vu la baisse avérée des besoins. On pourrait imaginer à terme la
suppression du site de Pontrieux pour cause de difficulté à s’y rendre et aussi
de rentabilité en regard d’une demande en baisse.
Donc si tel était le
cas, apprêtons nous à ne pas tout mélanger dans ces conjonctures et pressions
sur le gouvernement, par d’éventuels chantages à l’emploi ou fermeture
programmée. Le Groupe Roullier est un grand employeur à l’échelle
internationale, qui pèse dans notre économie. Mais sachons aussi nous souvenir
qu’il a notamment été condamné par l’Europe à 60 millions d’Euros d’amende pour
une entente déloyale et concurrence illégale avec d’autres industriels de
l’agro-business.
Les besoins en sable
coquillier de nos agriculteurs bretons sont structurellement en baisse et les
stocks (y compris en maërl) ainsi que les autres concessions, les couvrent
largement. Donc ne nous laissons pas leurrer par d’éventuels effets d’annonce à
venir.