lundi 20 octobre 2025

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Flex-office, trajets rallongés, conditions dégradées : les agents d’études de la SNCF disent non !

Le 16 octobre, au pied d’un bâtiment de SNCF Réseau IDF à Saint-Denis, plusieurs dizaines de grévistes des bureaux d’études SNCF de Paris étaient rassemblés, déterminés à ne pas laisser la direction aggraver leurs conditions de travail.

Un déménagement contre les travailleurs

Cela fait quelques mois que les 800 agents des Études ont pris connaissance des détails d’un projet de déménagement de leurs deux sites parisiens vers Saint-Denis, prévu en juin 2026. Un déménagement qui entraîne un allongement de leur temps de trajet, dont profite la direction pour imposer une réorganisation se traduisant par des suppressions de postes de travail et une dégradation nette de leurs conditions de travail. Parmi ces changements, la mise en place du flex-office, qui impose aux travailleurs de changer quotidiennement de poste, ou encore un réaménagement des bureaux qui détériore grandement la qualité de l’environnement de travail. Des modifications qui n’ont pour seul objectif que de faire des économies sur le dos des travailleurs.

Pas question de se laisser faire

Ce jour-là, la direction avait prévu de présenter et de soumettre à la consultation du CSE le dossier du projet de déménagement et de réorganisation, mais les grévistes rassemblés ont obtenu une suspension de séance, forçant le directeur à venir s’expliquer devant les grévistes. Une rencontre tendue, où quelques grévistes ont pu exprimer ce que bien d’autres ont en tête : ras-le-bol que nos conditions de travail et de vie soient la variable d’ajustement de ces patrons qui n’ont en vue que des objectifs financiers. Après cet échange, le rassemblement s’est mué en une assemblée générale pendant laquelle les grévistes ont discuté de leurs revendications, et des moyens de les obtenir. Après deux heures de rassemblement et de discussions, les travailleurs en lutte ont voté unanimement la poursuite de la mobilisation selon différentes modalités de grève, bien décidés à maintenir et accroître la pression pour obtenir, après le discours mielleux de la direction, des garanties sur leurs futures conditions de travail.

Correspondants