dimanche 5 octobre 2025

 

Fondation le Bon Sauveur, Bégard (Côtes d’Armor) — Faire de la psychiatrie sans soignants ?

150 manifestants selon la presse. Crédit photo : NPAR

Jeudi 25 septembre, lors d’une séance de négociation sur les salaires (NAO), plusieurs dizaines de salariés ont débrayé à l’appel de la CGT et SUD-Santé : 150 manifestants selon la presse.

La situation des salariés de la Fondation ne cesse de se dégrader et les difficultés de recrutement conduisent à des fermetures de lits, 15 pendant l’été, quand le personnel en congé n’est pas remplacé. Sans doute que la période des congés voit une décroissance des maladies psychiques !

Ce manque d’effectifs entraîne des changements d’horaires incessants et un défilé de remplaçants précaires qui épuise les équipes et nuit à la qualité du soin et de l’accompagnement. Et surtout, mécaniquement, la violence augmente. Une très grave agression a eu lieu cet été, prévisible mais largement sous-estimée par la direction.

Colère rouge des salariés de la Fondation Bon Sauveur. Crédit photo NPA-R

Les salaires sont tellement misérables que nombre de nos collègues cochent dans la case « salariés pauvres » et qu’il devient quasi impossible de recruter du personnel qualifié.

La réunion sur les salaires du 25 septembre s’est soldée par un échec, la direction se réfugiant derrière le projet gouvernemental de budget austéritaire.

En effet, le gouvernement annonce une énième cure d’austérité. Les deux syndicats CGT et SUD-Santé prennent toute leur part dans la bataille actuelle contre ce budget austéritaire. C’est notamment l’engagement qui motive la CGT Santé 22 à participer à la prochaine manifestation du 9 octobre à Paris.

Pour autant, la direction de la Fondation ne peut pas se défausser de ses responsabilités. Elle a les moyens d’améliorer concrètement le quotidien des travailleurs et travailleuses de la Fondation à commencer par leur rémunération.

Correspondant, comité Nathalie Le Mél