lundi 9 juin 2025

gaza

 

Génocide à Gaza : briser le silence et dénoncer la complicité des grandes puissances

Photo de Jaber Jehad Badwan. Source : wikipedia

 

 

Le Madleen, petit navire parti d’Italie le 1er juin dernier, a été intercepté par Israël dans la nuit du 8 au 9 juin, alors qu’il était encore dans les eaux internationales. Affrété par la coalition « Flottille de la liberté », il avait à son bord douze militants, dont la militante écologiste Greta Thunberg ou encore la députée européenne LFI Rima Hassan, et il transportait du matériel humanitaire, dans le but de briser le blocus subi par les habitants de Gaza. L’équipage est aux mains de l’armée israélienne. La précédente édition de la Flottille, partie de Turquie pour rallier Gaza en 2010, s’était terminée en bain de sang, avec dix morts parmi les militants suite à leur arraisonnement par l’armée israélienne.

Pendant ce temps à Gaza, l’armée tire sur des foules affamées

À Gaza, la population continue à être en proie à la famine et aux bombardements incessants. Même l’aide humanitaire, instrumentalisée par l’État israélien, tourne au massacre : après avoir interdit l’entrée de Gaza aux organisations humanitaires, il a mis sur pied la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), une société privée américaine chargée de quelques distributions de vivres. Des distributions qui sont en réalité des pièges sanglants, puisque l’armée tire sur la foule, avec déjà des dizaines de morts et des centaines de blessés. Il en profite aussi pour continuer à déplacer la population palestinienne à sa guise, en promettant l’accès à de l’aide dans certaines zones prédéfinies par l’armée. Partir ou mourir, tel est l’unique message adressé à la population de Gaza par le gouvernement israélien, qui mène son offensive génocidaire en toute impunité.

Travailleurs et travailleuses, nous pouvons dire non au massacre !

Il n’y a rien à attendre de l’ONU, de l’Union européenne ou d’un Macron pour stopper l’État d’Israël dans sa course en avant criminelle. Au mieux, ce sont des mots et de l’impuissance, au pire des larmes de crocodile côté pile et du soutien côté face. L’État français en est un des pires exemples. Tout en faisant mine de changer de discours, il continue à criminaliser le soutien à la cause palestinienne, à coup de menaces de dissolution du collectif Urgence Palestine, de procès pour de prétendues « apologies de terrorisme » ou de sanctions à une enseignante ayant autorisé une minute de silence pour Gaza en classe. Et surtout, il continue à livrer des armes, ce que les dockers de Fos-sur-Mer ont dénoncé la semaine dernière, refusant d’embarquer les 14 tonnes de pièces détachées de matériel militaire destiné à Israël. Nous devons nous saisir de toutes les possibilités de nous opposer à ce génocide qui se déroule au su et au vu de tous, par des rassemblements, des manifestations. En Israël, des manifestants brandissant des photos d’enfants tués à Gaza ont affirmé : « non au génocide » et « la vie des Palestiniens nous importe ». Partout dans le monde, nous devons amplifier la mobilisation.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 9 juin 2025

 

vendredi 6 juin 2025

PORTS

 

En plein génocide, la France continue ses livraisons d’armes à Israël

Depuis quelques semaines, Emmanuel Macron faisait mine de s’émouvoir de « la situation humanitaire intolérable à Gaza » tout en affirmant vouloir faire de sa priorité « l’obtention d’un cessez-le-feu ». Mais, pour faire taire les armes, encore faut-il ne pas en livrer !

Le média d’investigation Disclose révélait, mercredi 4 juin, qu’un cargo en provenance d’Israël devait accoster le lendemain au port de Fos-sur-Mer pour y embarquer 14 tonnes de pièces détachées pour du matériel militaire. Ces pièces fabriquées par la société française Eurolinks devaient ensuite être livrées à Israel Military Industries, un des principaux fournisseurs de l’armée israélienne. Elles entrent notamment dans la composition des munitions pour les fusils-mitrailleurs de l’armée israélienne. Les mêmes qui ont par exemple été utilisés lors du massacre de la farine, le 29 février 2024, lorsque des soldats israéliens avaient tiré sur une foule de Gazaouis affamés, venus chercher un peu de nourriture lors d’une distribution humanitaire. Plus de cent Palestiniens avaient été tués.

Début octobre 2024, Macron se prononçait pour l’arrêt des « livraisons d’armes pour mener des combats à Gaza » et affirmait « La France n’en livre pas ». Pourtant, Eurolink a expédié le même type de cargaison vers Haïfa le 4 avril et le 22 mai dernier. Même si la France affirme que les munitions livrées le sont sous licence de ré-exportation, dans les faits il est impossible de vérifier comment elles sont utilisées.

Alors qu’Emmanuel Macron affirmait récemment vouloir durcir sa position vis-à-vis du gouvernement de Netanyahou, ces révélations démontrent toute l’hypocrisie et le cynisme de la politique française de soutien à Israël. Pour la France comme pour les autres puissances impérialistes, États-Unis en tête, l’État juif est un relais sur lequel s’appuyer pour faire régner l’ordre dans la région. Ainsi, début mai, Israël bombardait des infrastructure yéménites, aux mains des rebelles Houthis qui menacent régulièrement le trafic maritime dans le passage stratégique de la mer Rouge. Aux yeux de Macron, de tels services valent bien de fermer les yeux sur un génocide. D’autant plus quand celui-ci peut améliorer les affaires de quelques capitalistes français !

La CGT des dockers de Fos-sur-Mer affirme que la cargaison qui devait être embarquée ce jeudi a été mise de côté et que les travailleurs du port refuseront de la charger. À l’heure qu’il est, impossible de savoir s’ils ont effectivement bloqué son envoi. Mais de telles prises de position vont dans le bon sens ! Elles rappellent que, les travailleurs faisant tout tourner, ils sont capables d’agir pour empêcher le génocide en cours à Gaza. Elles rappellent aussi que, de partout dans le monde, nous sommes des millions opposés à la politique colonialiste et génocidaire de Netanyahou, comme l’a montré la manifestation de centaines de milliers de personnes à La Haye aux Pays-Bas, le 19 mai dernier.

Arthur Sylvestre

HUMA

                                                                   L'HUMANITE

Le 12 juin 2025 : tous et toutes ensemble obtenons la relaxe pour les postières et les postiers du 92 Gaël et Yann doivent être réintégrés !

Tribune

Appel collectif.

En 2014, des dizaines de postières et postiers se mettaient en grève dans les Hauts-de-Seine (92) pendant 170 jours. Un coup de colère contre la normalisation de la précarité et contre la multiplication des « réorganisations » dans la distribution du courrier.

La Poste adopte pendant des semaines une position de refus total de négocier. Pourtant la grève finira par déboucher sur la titularisation de précaires et le report des réorganisations.

C’est dans ce contexte que Gaël, Yann, Mohamed, Dalila et Brahim, syndicalistes à La Poste, risquent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Pourquoi ? Pour s’être rendus – pendant cette grève – deux fois au siège national de leur entreprise pour obtenir des négociations.

La Poste, elle, ne parle pas de négociations, ni même de grève mais de « violation de domicile professionnel » et de « violences ». Si le grief de « violation de domicile professionnel » était retenu cela serait un précédent grave pour les postiers et les postières mais en réalité pour l’ensemble du monde du travail. Se rendre au siège de sa propre entreprise n’est pas un délit et surtout pas une « violation de domicile », faire grève n’est pas un crime, défendre les intérêts des salariés ne doit pas conduire sur les bancs des tribunaux et encore moins en prison.

Les « violences » dont ils sont accusés sont inexistantes. Par contre quand les grévistes étaient à l’intérieur du siège national de la Poste pour obtenir des négociations, les vigiles privés sont intervenus physiquement pour les empêcher de circuler et ont tenté physiquement de les sortir. C’est bien parce que les faits reprochés n’allaient pas au-delà de faits de grèves que personne ne pensait voir ressurgir cette affaire plus de onze ans après et alors qu’un protocole de fin de conflit avait été signé entre les grévistes et la direction en juillet 2014.

Ce n’est qu’au moment de la mise en place des CSE que cette affaire a refait surface. En réalité ce qui dérange la direction de La Poste c’est que malgré la révocation et le licenciement de Yann et Gaël, ceux-ci sont toujours très actifs auprès de leurs collègues et en particulier contre les réorganisations incessantes qui suppriment des emplois et dégradent les conditions de travail et la qualité du service.

La rancune de la Poste est tenace. Notre détermination à exiger la relaxe pour nos collègues postiers et camarades syndicalistes l’est tout autant. Nous appelons à être très nombreux et nombreuses à nous rassembler lors de l’audience au TGI de Paris le 12 juin prochain à 12 heures.

Parmi les cinq syndicalistes poursuivis, il y a Yann Le Merrer, qui a été révoqué en 2015 : c’est le premier fonctionnaire révoqué depuis les années 1950 pour avoir visité des centres postaux et avoir pris la parole auprès de ses collègues, c’est-à-dire pour son activité syndicale. Et il y a Gaël Quirante, licencié en 2018, après que la ministre du travail de Macron, Muriel Pénicaud, avait donné son autorisation pour que la Poste puisse se débarrasser de lui, malgré les avis contraires du rapport de contre-enquête, de l’Inspection du travail et du précédent ministre du Travail, Xavier Bertrand, peu soupçonnable de sympathie vis-à-vis des militants syndicalistes. Gaël a été licencié mais il a pu garder la possibilité d’intervenir syndicalement dans tous les bureaux de poste, après 15 mois de grève avec ses camarades de la Poste du 92.

L’examen futur par la Cour Européenne des Droits de l’Homme du recours déposé par Gaël pour sa réintégration nous offre l’opportunité d’exiger que nos deux collègues et camarades soient réintégrés de plein droit au sein de leur entreprise ainsi que tous ceux et celles qui ont été révoqués ou licenciés pour des faits syndicaux. Derrière les cas emblématiques de Yann et de Gaël, se joue le sort de toutes celles et ceux qui se battent sans relâche contre toutes les politiques menées à l’encontre des intérêts du monde du travail. Faisons du 12 juin le procès de la répression patronale et d’État, l’occasion de ne plus subir, mais au contraire de faire bloc !

Signez l’appel

Signataires

Personnalités : 

-Eric Coquerel, député, LFI 

-Anthony Smith, inspecteur du travail, LFI 

-Philippe Juraver, LFI 

-Rachel Keke, LFI 

-Anthony Toueilles, conseiller municipal de Malakoff 

-Kader Chibane, président du pôle écologiste conseil régional d’Ile-de- France 

-Rodéric Aarsse, maire adjoint de Malakoff, secrétaire régional des écologistes Ile-de-France 

-Cédric Biolais, LFI 78 

-Jérôme Fichet, CGT Safran Harfeur 

-Antoine Boulanger, co-secrétaire de la CGT FERC Sup 

-Marine Tondelier, Les Écologistes 

-Fabien Gay, directeur de l’Humanité, sénateur PCF de la Seine-Saint- Denis 

-Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière 

-Gérald Le Corre, CGT- Inspection du Travail 

-Ugo Bernalicis, député LFI 

-Olivier Besancenot, porte-parole du NPA L’Anticapitaliste 

-Annah Bikouloulou et Emma chevalier, Secrétaires nationales des Jeunes Ecologistes 

-Aurélie Trouvé, députée LFI 

-Alma Dufour, députée LFI, 4ème circonscription 76 

-Aurélien Boudon, secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires 

-Danielle Simonnet, députée pour l’Après, Paris 

-Jihad Wachill, présidente du conseil francilien du Mouvement de la Paix 

-Pierre-Olivier Poyard, Mouvement de la Paix 

-Guillaume Meurice, humouriste, chroniqueur 

-Assa Traoré, membre du Comité Justice et Vérité pour Adama 

-Frédéric Lordon, écrivain, économiste  

Organisations : 

-L’Union syndicale Solidaires 

-La Fédération SUD-PTT 

-La Fédération SUD Commerces et Services 

-La Fédération SUD Emploi 

-SUD FEDEX 

-La Fédération Solidaires de l’Industrie 

-Solidaires RATP 

-La fédération Solidaires étudiante-s 

-Le Bureau National de l’UNEF 

-L’Union Étudiante 

-La C.N.T Fédération PTT 

-Attac 

-Syndicat des avocats de France-Paris 

-La Compagne Jolie Môme 

-Solidaires 76 

-Solidaires 14 

-Solidaires 09 

-Solidaires 06 

-Solidaires Villejuif 

-Solidaires 83 

-Solidaires04 

-Solidaires 14 

-SUD Poste 92 

-SUD Poste 78 

-SUD PTT Gwa 

-SUD PTT25 

-SUD PTT 06 

-Sud Industrie Francilien 

-Sud santé-sociaux 32 

-SUD SantéAP-HP 

-Sud Aérien 

-Sud éducation Paris 

-Sud Rail 

-La CGT Travail Emploi Formation Professionnelle (CGT TEFP) 

-La CGT FAPT de Corse du Sud 

-La CGT FAPT du Cantal 

-La CGT TUI France 

-La CGT GEODIS de Gennevilliers (92) 

-La CGT Safran Nacelles 

-La CGT Métro de Villeneuve-la-Garenne (92) 

-La CGT CRAMIF 

-UL de la CGT Harfleur 

-UL de la CGT Guingamp (22) 

-UL de la CGT de Gennevilliers (92) 

-UL de la CGT Saint-Etienne-du-Rouvray-Sotteville les Rouen Oissel 

-UL de la CGT Elbeuf 

-UL de la CGT La Courneuve 

-UL de la CGT Lille 

-UL CGT Bordeaux Nord 

-Collectif CGT Monoprix IDF 

-La CGT EDUC 95 

-La CGT FAPT 11e-20e 

-La CGT France Travail IDF 

-La CGT Conseil départemental Moselle 

-La CGT Cheminot Lille et environs 

-Le CGT SSCAAT 

-Le MICT CGT de l’hôpital Saint-Antoine 

-La CGT Santé privée 33 

-La CGT maintenance métro