Contre l’extrême droite,
Contre les politiques
anti-sociales qui la nourrissent,
C’est dans la rue qu’on
imposera nos revendications !
Avec deux candidats totalement opposés au monde
du travail, une chose est certaine : les jeunes, les travailleurs et les
classes populaires ne seront pas représentés lors du 2ème tour de l’élection présidentielle. D’un côté,
la fille du milliardaire Le Pen, raciste, xénophobe et homophobe. De l’autre,
l’ex-banquier de la banque Rothschild, devenu conseiller, puis ministre de
Hollande, au service du projet le plus libéral du capitalisme financier.
Le Pen, un danger mortel pour les travailleurs
Le Pen, tente de nous faire croire qu’elle est
dans le camp des ouvriers et des employés, des exploités et des opprimés. Elle
nous raconte même qu’élue, elle abrogerait la loi El Khomri. Mais on ne peut
pas oublier qu’au printemps dernier, elle réclamait le durcissement de la loi
Travail, en demandant l’interdiction des manifestations qui s’opposaient à
cette loi. Elle s'est toujours opposée aux grèves et aux syndicats parce
qu'elle est du côté des patrons !
Et c’est pour affaiblir notre camp social
qu’elle attise la haine contre les populations immigrées afin de mieux diviser
les travailleurs entre eux. Face aux
ravages de la mondialisation capitaliste, elle propose au patronat de
privilégier la production « française », en se repliant
derrière les frontières nationales. Mais sa recette ne résoudra en rien
l’exploitation accrue que nous subissons et qu’elle ne remet pas en cause.
Pire, pour maintenir ses profits, le patronat n’aura pas d’autres solutions que
de s’en prendre violemment à nos salaires et à nos conditions de vie.
Macron creusera encore plus le lit de l'extrême
droite
Dimanche, beaucoup voudront empêcher Le Pen
d'être élue en votant Macron. Mais Macron ne sera pas un quelconque rempart
contre l'extrême droite car il est le meilleur représentant des politiques
d’austérité et de destruction des conquêtes sociales. Ces politiques qui sont
justement la cause de la montée du Front National.
Ce Macron qui ne trouvait rien à redire,
l’année dernière, quand le gouvernement envoyait ses flics casser les cortèges
syndicaux et s’opposer brutalement à nos luttes. Cet ancien ministre de
Hollande qui a étendu le travail du dimanche, facilité les licenciements
économiques et réduit les recours aux prud’hommes pour les salariés.
Son programme, s’il est élu ? En finir
avec les 35 heures, casser la Sécurité sociale, mener une nouvelle offensive
contre les retraites, supprimer 120 000 fonctionnaires, achever la destruction
du Code du travail. Pour prendre de vitesse toute réaction
d’opposition à sa politique, il prévoit même de gouverner par
« ordonnances », c’est à dire sans même passer par le parlement. Une
sorte de « 49-3 » permanent !
Reprenons l’offensive sur le terrain des grèves
et dans la rue
Quel que soit le candidat anti-ouvrier qui
sortira vainqueur ce dimanche, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes pour
défendre nos droits et imposer nos revendications.
La seule solution pour combattre l’extrême
droite et l’empêcher d’accéder au pouvoir, c’est une contre offensive du monde
du travail et de la jeunesse qui balaie sur son passage le pouvoir sans partage
de la classe dirigeante et de tous ses serviteurs politiques. C’est un juin 36
ou un mai 68 qui aille jusqu’au bout, pour mettre fin à
l’exploitation et à l’oppression du système capitaliste.
Pour préparer cet affrontement, pour organiser
notre camp social face aux patrons et aux possédants, nous avons besoin de
regrouper nos forces, de participer à toutes les mobilisations qui affirment
que la solution non seulement ce ne peut être ni Le Pen ni Macon, mais qu'elle
viendra de nous, de nos luttes et de notre capacité à prendre notre sort en
main. C'est le sens de l'appel à manifester dès le 8 mai partout où nous le
pourrons à l'appel des organisations et des collectifs « du front
social » pour affirmer que c'est dans la rue « que ça se
gagne » !