vendredi 24 avril 2020

toulouse

Dernière minute:

COMMUNIQUE UNITAIRE 
« Macronavirus » : A Toulouse, la répression politique s’accentue. Jusqu’où osera aller le gouvernement ?
La semaine dernière, une toulousaine, habitante de la Roseraie, a fait 4 heure de garde à vue pour une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? ». Cette répression politique a soulevé une large indignation.
Nous avons mis en place un collectif d’organisations syndicales, politiques, associatives pour dénoncer cette situation. Ce week-end, plus de 500 personnes solidaires ont envoyés des Selfies en tenant des panneaux « Macronavirus, à quand la fin ? » dont deux députés, des personnalités et des citoyens indignés.
Mais malgré la mobilisation en cours, la préfecture et le procureur ne se sont pas arrêtés là. Dimanche, un habitant du Faubourg Bonnefoy a reçu la visite de la police pour lui demander de retirer une banderole « Macronavirus, à quand la fin ? » à sa fenêtre en le menaçant de garde à vue.
Pire, ce lundi 27 avril, l’ensemble des colocataires de l’habitante de la Roseraie  viennent de recevoir une convocation au commissariat !
Certains auraient pu croire que le premier incident était dû au zèle de quelques fonctionnaires. Mais la répétition des faits montre qu’une véritable Police politique se met en place sous les consignes du gouvernement. Le but ? Museler toute contestation face à un pouvoir largement discrédité dans sa gestion de la crise sanitaire.
Nous exigeons que toutes les convocations soient abandonnées et la procédure refermée sans délai. Le ministre Castaner doit maintenant s’expliquer sur ces dérives autoritaires dont il semble être le principal commanditaire.
Toulouse, le 27 avril 2020
Premiers signataires : CGT 31, FSU 31, Solidaires 31, Union des étudiants toulousains, ATTAC 31, BDS Toulouse, COPERNIC, Mouvement de la paix 31, Université Populaire de Toulouse,  Ensemble 31, la France Insoumise 31, Générations.s, La Gauche Démocratique et Sociale 31, NPA 31, PG 31...

Répression politique à Toulouse : 

En garde à vue pour une banderole sur sa maison



Depuis un mois des habitants et habitantes de la Roseraie avaient affiché sur leur façade une banderole "Macronavirus à quand la fin ?". Le 29 janvier dernier, c’est Charlie Hebdo qui avait fait sa Une avec une caricature de Macron ayant pour légende "Macronavirus".
Ce 21 avril la police est arrivée chez eux pour leur ordonner de décrocher la banderole, ce qu’ils ont fait même si aucun motif légal n’était avancé. Ils ont également demandé à ce qu’un ou une des locataires donnent son identité, ce qu’une d’entre eux a fait. Le 22 avril, les forces de l’ordre sont revenues en rentrant dans le jardin sans autorisation pour lui remettre une convocation pour une "audition" ce 23 avril à 11h.
Elle s’y est rendue et a immédiatement été mise en garde à vue. Motif ? Outrage au chef de l’Etat ! Elle a été interrogée en vue de donner l’identité de ses colocataires, ce qu’elle a refusé tout comme le chef d’inculpation.
Cette habitante est sortie après 4h de garde à vue mais on lui a fait comprendre que cette affaire n’était pas terminée et que ses colocataires allaient également être convoqués. Nous dénonçons ces méthodes d’intimidation.
Nous sommes dans cette affaire confrontés à un cas grave de remise en cause de la liberté d’expression comme du droit à critiquer le pouvoir, y compris par la caricature. Et pour faire respecter cela, serions-nous face à la mise en place d’une police politique qui viendra jusque dans nos logements pour nous faire retirer nos panneaux des balcons ?
Car depuis le début du confinement des milliers de personnes accrochent banderoles et pancartes à leurs fenêtres pour dire ce qu’elles pensent de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. C’est l’un des rares moyens que nous avons pour exprimer nos revendications, le droit de manifestation ayant été suspendu dans le cadre du confinement.
Nous, organisations progressistes et démocratiques toulousaines, appelons à ce que ces pratiques répressives cessent immédiatement et soient condamnées par le gouvernement ou ses représentants. Le dossier doit être refermé sans aucune poursuite.

Toulouse, le 23 avril 2020
Premiers signataires : CGT 31, FSU 31, Solidaires 31, Union des Etudiants Toulousains, CNT 31, Act Up Sud Ouest, ATTAC, BDS Toulouse, Copernic 31, Ligue de droits de l’homme 31, Mouvement de la Paix 31, Union Antifasciste Toulousaine, Parti de Gauche 31, Ensemble 31, GDS 31, NPA 31, Lutte Ouvrière 31, La France Insoumise 31, PCF 31, EELV Toulouse, UCL Toulouse...