dimanche 26 avril 2020



Guingamp. Pendant le confinement, les syndicats ne chôment pas

Pas de trêve pour les syndicats de Guingamp (Côtes-d’Armor) malgré le confinement. Ces dernières semaines, ils font face à des demandes qui sortent de leur ordinaire militant.


Pendant le confinement, les syndicats guingampais militent toujours. À leur façon.

Pendant le confinement, les syndicats guingampais militent toujours. À leur façon. | OUEST-FRANCE

La situation est inédite : en raison du coronavirus et du confinement, plusieurs millions de Français sont en chômage partiel. À Guingamp, les syndicats font face à de nombreuses sollicitations des salariés.
« Des sollicitations différentes surtout, avec tous les textes qui sortent actuellement », explique Céline Kovacs, de Force ouvrière. Les syndicats doivent gérer les nombreuses mesures que prend quotidiennement le gouvernement pour gérer la crise sanitaire. « Les gens sont un peu désarçonnés, entre le chômage partiel et les arrêts pathologiques ou pour les enfants », note Thierry Perennes, de la CGT.

Recensement dans les boîtes

Ce syndicat a mis en place un numéro vert régional spécial Covid-19. « Nous recevons pas mal d’appels, dont quelques-uns de la région de Guingamp. Depuis une semaine, c’est un peu plus calme. » Dès les premiers jours de confinement, la CGT s’est mobilisée : « Nous avons contacté les délégués syndicaux dans les boîtes où nous sommes implantés, pour faire un état des lieux. »
Même opération chez Force ouvrière : « Nous nous sommes assurés que les instances représentatives continuent de fonctionner », raconte Céline Kovacs.

Santé et agroalimentaire

Ces premiers jours ont permis aux militants guingampais de recenser les secteurs en difficulté : les aides à domicile pour Force ouvrière ; l’agroalimentaire pour la CGT :« Les négociations avec les employeurs se sont relativement bien passées. Il y a eu des fermetures, du chômage partiel, un peu moins de boulot pour certains », liste Thierry Perennes. « Depuis l’agriculteur, c’est toute une filière qui tire la langue », ajoute la secrétaire de Force ouvrière.
La CGT s’est aussi intéressée au secteur de la santé. S’il apprécie la cellule de crise mise en place à Bon-Sauveur, à Bégard, Thierry Pérennes est plus préoccupé par la situation des agents de l’hôpital de Guingamp.

Penser à l’après

Ces deux syndicats ont également dressé des constats plus généraux. « Les salariés sont inquiets pour leur santé et celle de leurs proches, exprime Céline Kovacs. Il y a aussi des boîtes qui jouent le jeu et d’autres qui font fi des difficultés des salariés. » Pour Thierry Perennes, « le chômage partiel, ça va faire mal. Déjà, en mars, sur un demi-mois, il a fait mal, alors sur avril…»
La CGT et Force ouvrière pensent déjà à l’après-confinement. « Nous souhaitons que l’état de catastrophe sanitaire soit déclaré, pour que tous les préjudices liés à cette crise soient dédommagés », commente Céline Kovacs. De son côté, le porte-parole indique que son syndicat militera pour le retour des comités d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (CHSCT) dans les entreprises.


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Santé et agroalimentaire

Ces premiers jours ont permis aux militants guingampais de recenser les secteurs en difficulté : les aides à domicile pour Force ouvrière ; l’agroalimentaire pour la CGT :« Les négociations avec les employeurs se sont relativement bien passées. Il y a eu des fermetures, du chômage partiel, un peu moins de boulot pour certains », liste Thierry Perennes. « Depuis l’agriculteur, c’est toute une filière qui tire la langue », ajoute la secrétaire de Force ouvrière.
La CGT s’est aussi intéressée au secteur de la santé. S’il apprécie la cellule de crise mise en place à Bon-Sauveur, à Bégard, Thierry Pérennes est plus préoccupé par la situation des agents de l’hôpital de Guingamp.

Penser à l’après

Ces deux syndicats ont également dressé des constats plus généraux. « Les salariés sont inquiets pour leur santé et celle de leur