mercredi 26 mars 2025

 

         Sur le site national du NPA.R, en rubrique " brèves"      https://npa-revolutionnaires.org/


Bretagne : agriculture, foot et crétinerie néocoloniale

La presse de lundi s’est fait écho de la prochaine visite à Madagascar d’une délégation de deux élus de Guingamp-Paimpol Agglomération (GPA) dans le cadre de la « coopération internationale ». En bons descendants des colonisateurs, les élus « vont accompagner la création de lieux de scolarisation et de développement agricole en transmettant nos savoir-faire et nos techniques ». S’il y a pourtant quelque chose dont les Bretons n’ont pas à se vanter, c’est bien de leur modèle agricole ! Et voilà que nous nous apprêtons à l’exporter ? Soit les élus sont complètement inconscients, soit ils deviennent des agents propagandistes de la FNSEA et du lobby agro-industriel breton.

Mais le comble de l’esprit colonialiste reste à venir. Nos « deux ambassadeurs » emportent dans leurs bagages des maillots de foot pour « faire plaisir aux jeunes Malgaches », à qui personne n’a d’ailleurs rien demandé. Des maillots du club de foot de Pédernec, pas des neufs, mais « des maillots en très bon état qui ont déjà servi » ! Pensez donc, on ne va pas se ruiner, et le plus risible c’est qu’ils sont floqués d’une pub d’un garage bégarrois : du plus bel effet sur le stade de Maritompona, à plus de 10 000 kilomètres de Pédernec et de Bégard !

Dans la tête des élus de GPA, toutes tendances confondues, il n’est pas fini le temps des colonies !

… d’après un communiqué du comité Nathalie Le Mel du NPA-Révolutionnaires

mardi 25 mars 2025

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                       COMMUNIQUE DE PRESSE


mercredi 25 mars 2025, 
soit trois jours après les mobilisations antiracistes et pour la liberté de circulation sur la planète .



La presse de lundi s'est fait écho de la prochaine visite à Madagascar d'une délégation de deux élus de la GPA dans le cadre de la coopération "internationale".
En bons descendants des colonisateurs les élus " vont accompagner la création de lieux de scolarisation et de développement agricole en transmettant nos savoir faire et nos techniques".
Si il y a bien quelque chose dont les bretons et surtout les paysans bretons n'ont pas à se vanter c'est bien celui de leur modèle agricole !...
Et voila que nous apprêtons à l'exporter ?
Soit les élus sont complètement inconscients, soit ils deviennent des agents propagandistes de la FNSEA et du lobby agro industriel breton.

Mais le comble de l'esprit colonialiste reste à venir.
Nos " deux ambassadeurs"  emportent dans leurs bagages des maillots de foot  pour "faire plaisir aux jeunes malgaches", à qui personne n'a d'ailleurs rien demandé? 
Mais des maillots du club de foot de Pédernec, pas des neufs," des maillots en très bon état qui ont déjà servi".(1)
Pensez donc on ne va pas se ruiner, et le plus risible si on ose l'ironie dans cette affaire, c'est qu'ils sont floqués d'une pub d'un garage bégarrois!...
Du plus bel effet sur le stade de Maritompona , ville à plus de 10 000 km de Pédernec et de Bégard...
Il n'est pas fini le temps des colonies à Mayotte, en Kanaky et dans la tête des élus de GPA. Toutes tendances confondues.


(1) Maillot sans doute fabriqué au Bengla Desh avec du coton d'asie centrale, venu en France par porte container,
dont nous osons à peine calculer l'empreinte carbone, doublée d'un voyage en avion dans l'autre sens vers Madagascar.

COMITE NATHALIE LE MEL DU NPA.Révolutionnaires

22 mars

 

Autour du 22 mars : fake news et vrai racisme

Paris, 22 mars 2025

L’indignation devant la reprise des massacres à Gaza s’est largement exprimée dans le monde ces derniers jours. Et dans la continuité des cortèges plutôt fournis du 8 mars, les manifestations antiracistes du 22 mars ont été importantes cette année. Il n’en fallait pas moins pour que les défenseurs de l’ordre existant nous ressortent leur rhétorique habituelle et toxique visant à diviser les opprimés. Instrumentaliser l’antisémitisme pour légitimer l’extrême droite n’est pas combattre le racisme !

Stop aux fake news et à ceux qui les propagent

L’antisémitisme est un poison qui traverse la société française depuis trop longtemps. L’agression d’un rabbin à Orléans par un adolescent samedi dernier nous rappelle la banalité des préjugés antijuifs et le poids des violences. Seule une mobilisation et organisation des travailleurs eux-mêmes pourrait permettre de contenir ces violences.

À la suite de cette agression, divers politiciens et commentateurs n’ont rien trouvé de mieux que s’en prendre aux soutiens du peuple palestinien et aux organisateurs des manifestations antiracistes du 22 mars (dont LFI qui participait aux cortèges dans l’essentiel des villes). Sur X, certains adeptes de la fake news ont même accusé des manifestants d’avoir scandé : « À bas l’État, les juifs et les fachos » – France 3, présent sur place, a confirmé que c’était un mensonge pur et simple, le vrai slogan étant « À bas l’État, les flics et les fachos ». Alors, on ne sait pas si les éditorialistes y croient, mais en tout cas, leurs pratiques contribuent à répandre ce genre de divagations. Et dans la foulée, sur France Inter, Patrick Cohen s’est permis de dénoncer des antiracistes antisémites, fruits de sa seule imagination.

Une belle manière de semer les divisions dans la classe ouvrière, de faire croire que le combat contre l’antisémitisme serait dissociable de celui contre tous les racismes et surtout d’accréditer l’idée que le gouvernement ou l’extrême droite seraient des défenseurs des Juifs. Dans le même temps, Bardella et Maréchal-Le Pen se baladent à Tel Aviv à l’invitation de Netanyahou. La sainte alliance des extrêmes droites ! Face à tous ces défenseurs de l’ordre établi, les manifestations du 22 mars, qui dénonçaient tous les racismes, montrent la voie.

Chris Miclos

sionisme

 

Le « sionisme », socialisme des imbéciles ?

N’ayant honte de rien, François Hollande (en alliance avec une grande partie de la droite) et quelques demi-intellectuels ont publié une tribune pour défendre le « sionisme » qui serait mis en cause par les soutiens des Palestiniens. Cette alliance grand angle de François Hollande s’inscrit dans la continuité de la politique de « gauche » qu’il a menée au pouvoir : chasse aux sans-papiers, fermeture des frontières aux réfugiés du monde entier, déchéance de nationalité, etc. Une politique qu’il menait tout en labellisant l’opposition au racisme et à l’antisémitisme comme « grande cause nationale ».

1984 comme programme et rhétorique politiques

Pourquoi ce texte ? Ces défenseurs inconditionnels de l’État d’Israël, y compris du gouvernement génocidaire et suprémaciste actuel, l’expliquent eux-mêmes : ils se sentent en difficulté et reconnaissent des contestations qui vont des « parvis de Columbia à celui de Sciences Po » et « des réseaux sociaux à l’Assemblée nationale ». Ce bel aveu de leurs difficultés passe sous silence la documentation des crimes de Netanyahou par les ONG et l’ONU et surtout la perte de légitimité des exactions de l’armée israélienne notamment dans la « gauche » et la société françaises dont témoigne par exemple le rejet de « Nous vivrons » lors des manifestations du 8 mars.

Ils en sont d’ailleurs bien conscients et ces gens parfois de « gauche » n’osent (verbalement) pas trop nier les droits des Palestiniens. Sans blaguer le moins du monde, ces soutiens voire dirigeants (anciens et actuels) de l’État français affirment : « Nous sommes pour la coexistence de deux États démocratiques [au Proche-Orient]. » On croirait Macron se positionnant contre la fonte des glaciers ! Adeptes de la fake news, ces hypocrites usent même d’un texte apocryphe de Luther King pour justifier leurs saloperies et l’idée que l’antisionisme serait de l’antisémitisme. Quelle indignité ! Un simple rappel, messieurs les révisionnistes : l’État d’Israël s’est construit contre les Palestiniens chassés de leur terre par centaines de milliers dès 1948. Et les groupes socialistes qui organisaient les nombreux travailleurs juifs d’Europe de l’Est au début du XXe siècle étaient farouchement antisionistes… Étaient-ils antisémites eux aussi ? Les juifs antisionistes sont bien plus nombreux que les Hollande et consorts ne veulent bien le reconnaître et les références historiques n’intéressent pas ces gens-là, puisqu’elles soulignent le caractère frauduleux de leurs assertions. Passer l’histoire et ces multiples crimes sous silence, c’est justifier aujourd’hui la poursuite de cette politique par Trump et Netanyahou.

Chris Miclos

jeudi 20 mars 2025

sumaq

 

                              WEEK END DE FORMATION NPA.R JEUNES

                             SUMAG MILITANTE JEUNE DE                                            RENNES



armée

 

Militarisme : le souverainisme de la gauche contre les travailleurs

Le PS et Les Écologistes (ex-EELV) se sont d’ores et déjà ralliés à la position macroniste, tout en vitupérant sur les conséquences sociales qu’elle implique. L’incohérence en politique ne tue que lentement.

Les voies tortueuses du « nationalisme social »

Pour l’autre partie du NFP, naguère qualifiée par la première de « poutinolâtre », les voies sont plus tortueuses, mais toujours pour la défense de la nation.

Si Macron se voit bien en un de Gaulle aux accents guerriers, mais à la tête de toute l’Europe, Mélenchon se voit lui dans le rôle du de Gaulle « non-aligné », anti-américanisme oblige – après avoir dénoncé les « harengs de Bismark », il a trouvé en Trump un adversaire à sa démesure… « Les Français doivent se donner tous les moyens de garantir la sécurisation de toutes leurs nombreuses frontières dans le monde. Sur l’Oyapock et le Maroni, dans l’océan Indien et dans les Caraïbes, dans l’Antarctique comme dans le Pacifique, la France est-elle maîtresse de sa situation ? Je ne le crois pas », explique-t-il sur son blog. Les populations des confettis de l’empire colonial français qui dénoncent la présence française apprécieront !Mais Mélenchon ne se contente pas d’endosser les habits de général de la colonisation, il se voit en sauveur de « toutes les entreprises qui ont à voir avec la défense nationale », comme Vencorex. Il est donc d’accord pour soutenir la réindustrialisation de Macron, mais à une condition : que tout ce qui sera produit pour l’armement soit « convertible au civil ». Des Rafale convertibles en Canadair ? Ou le nouveau char d’assaut franco-allemand EMBT-ADT 140 transformable en chasse-neige ? La transformation de la bombe H française en feu d’artifice ? Mélenchon a beau se contorsionner, c’est bel et bien un soutien à tous les crédits, efforts et subventions, restructurations et nationalisations aux frais du contribuable qu’il défend.

Macron veut réarmer, la gauche syndicale et politique lui répond : chiche !

Dès le 4 mars, Fabien Roussel (PCF) twittait en réaction à la volonté affichée par les dirigeants européens de mobiliser 800 milliards pour la défense européenne : « Alors nationalisons immédiatement Vencorex », qu’il juge « indispensable pour le lancement de nos fusées et missiles français ». Côté syndical, Sophie Binet de la CGT, qui se débat avec la réforme des retraites dans un « conclave » désormais mandaté pour l’aggraver, répondait le 7 mars dans une envolée nationaliste à Macron le va-t-en-guerre : « Cela commence par défendre notre industrie européenne. Ce n’est pas possible […] d’augmenter les crédits militaires pour aller financer l’industrie américaine. » Et d’en appeler, elle aussi, à la nationalisation de l’usine de chimie iséroise Vencorex, dont la production est essentielle à l’usage militaire. Une telle « nationalisation » se moque bien du maintien des salaires et de l’emploi : ils devront s’adapter à la production d’explosifs et de canons…

Nouvelle édition d’un « socialisme de guerre » ?

Parce qu’un Trump bouscule les bourgeoisies européennes, les dirigeants politiques et syndicaux « de gauche » se sentent eux aussi « blessés »… Pas un seul pour se dire que, de l’autre côté de l’Atlantique, ce sont des millions de travailleurs que la politique de Trump va percuter et que, pour combattre cette politique militariste qui va mettre à contribution les classes populaires du monde entier, nous disposons d’alliés autrement plus sûrs que l’alignement sur nos ennemis d’ici, les patrons et le président des riches.

Au lieu de rechercher on ne sait quel consensus au nom des intérêts « nationaux », l’heure est au contraire à la lutte contre l’envolée des budgets militaires au détriment des budgets sociaux. L’an dernier, des grèves d’ampleur ont montré que, de l’autre côté de l’Atlantique, les travailleurs ne sont pas prêts à se laisser faire. Les bourgeoisies cherchent à se coordonner pour développer la production d’armements… et attaquer tous nos acquis. Leur opposer la convergence des luttes des travailleurs de tous les pays peut apparaître comme une utopie. Mais ça l’est moins que de penser qu’on pourra fabriquer des bombes en masse sans s’en prendre sur la tête.

Leo Baserli