Bernard Arnault, un persécuté méconnu
Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux entreprises, Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France et patron du groupe de luxe LVMH, s’est emporté contre ses « inquisiteurs » : les sénateurs, Macron, le gouvernement mais aussi la presse, notamment Le Monde et l’Humanité, en niant, contre toute évidence, les 1 200 licenciements en cours dans certaines branches de son entreprise (les maisons de Champagne et de Cognac notamment) et la stratégie d’optimisation fiscale mise en place depuis de nombreuses années qui lui permet de payer un impôt largement minoré. Il avait pris les devants quelques jours avant son audition en faisant publier un dossier dans le quotidien économique Les Échos, qui lui appartient, titré « les patrons face aux pièges des commissions d’enquêtes » et qui assimilait les parlementaires à des « inquisiteurs » pratiquant la « démagogie politique » et la commission d’enquête sénatoriale au « tribunal révolutionnaire de Robespierre ». Heureusement pour lui qu’elle n’a pas le pouvoir de le condamner à la guillotine. Certains le regretteront…