samedi 31 mai 2025

rennes

 

Rennes : Succès de la fête du NPA-R

Le printemps des fêtes du NPA-révolutionnaires se poursuit, avec la deuxième édition de la fête du NPA-Révolutionnaires de Rennes qui s’est tenue le samedi 3 mai et a regroupé une centaine de participants. Pas facile de passer à côté de cet événement : la ville a été placardée d’affiches pendant des semaines !

Crêpes, boissons, un délicieux curry de légumes : tous les ingrédients étaient là pour passer un bon moment ensemble. Mais aussi pour débattre : ateliers sur la situation en Turquie, le rôle de la classe ouvrière pour la transformation de la société, les morts au travail et l’agrobusiness. Et un meeting où quatre interventions se sont succédé : sur la militarisation ; sur la mobilisation contre les coupes budgétaires dans les universités ; sur la montée de l’extrême droite dans le monde ; pour finir par l’intervention de notre porte-parole, Gaël Quirante.

Mais les discussions ne se sont pas arrêtées là ! À côté des panneaux d’exposition, on discutait aussi bien de la section du travail parmi les femmes du Parti bolchevique que de la grève des travailleurs sans-papiers de 2008-2010.

La fin de soirée a laissé place à la « chorale révolutionnaire », accompagnée de son orchestre, modeste mais efficace : guitare, violon et trompette ! En bref, la fête du NPA-Révolutionnaires de Rennes va devenir le rendez-vous annuel à ne pas manquer pour tous les révoltés du coin.

Correspondants

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5 JUIN

 


duplomb

 

L’agriculture a Duplomb dans l’aile


Cette loi lourde de conséquences pour l’agriculture est en débat depuis le 26 mai à l’Assemblée nationale. Pondu pour répondre aux exigences de la FNSEA et des patrons de l’agrobusiness, le texte prévoit une levée de restrictions concernant certains pesticides, notamment d’un néonicotinoïde tristement célèbre pour être tueur d’abeilles, l’introduction d’épandages par drones et des possibilités de construire plus de mégabassines et d’élevages industriels. Que du propre quoi. Il faut dire que Laurent Duplomb, auteur de la loi, s’y connait : il a été président FNSEA de la chambre d’agriculture de la Haute-Loire !

La ligne affichée par les promoteurs de cette loi est claire : l’écologie, c’est des contraintes inutiles, ça empêche les agriculteurs de bosser. Alors, que ça dégage ! Les porte-paroles FNSEA disent : « Laissez-nous travailler ! » De la part de son président, Arnaud Rousseau, patron du groupe agroalimentaire Avril, on comprend plutôt : « Llaissez-nous faire notre business tranquille ! » Dans la même veine que la loi d’orientation agricole de mars 2025, toutes les mesures environnementales sont accusées de signer l’arrêt de mort de l’agriculture française… alors que la France est la première puissance agricole européenne !

La FNSEA contre les écolos

Les manifestations appelées par la FNSEA le 26 mai n’ont pas remué les foules. Malgré cette petite pression, le texte sera finalement examiné en commission paritaire pour éviter les amendements. Les défenseurs du projet de loi maintiennent donc la pression pour que les normes environnementales sautent, sous prétexte qu’elles pénalisent la compétitivité de la France. À les écouter, il faudrait niveler par le bas les restrictions sur les pesticides, alors que les médecins et experts environnementaux alertent sur les risques liés aux produits phytosanitaires, auxquels les agriculteurs sont les premiers exposés. À ce jeu de qui sera le plus compétitif, la majorité des agriculteurs ont tout à perdre, en premier lieu leur santé. Certains d’ailleurs ne sont pas dupes et savent que ce seront comme d’habitude les grands producteurs qui vont en profiter. C’est l’agriculture capitaliste qui tue les agriculteurs à petit feu, pas les défenseurs de l’environnement !

Jean Einaugig et Flora Marilla

jeudi 29 mai 2025

medecins

 

Pénurie de médecins : à qui la faute ?

Le mois dernier, plusieurs milliers d’étudiants en médecine ont manifesté contre le projet de loi visant à « réguler l’installation » des nouveaux médecins généralistes. Une mesure défendue par le gouvernement au nom de la lutte contre les déserts médicaux, mais bien incapable de compenser des décennies de politiques d’austérité.

Un accès à la médecine de ville dégradé

Selon la Drees dans un rapport de 2024, près de six millions de Français n’ont pas de médecin traitant. Parmi eux, près de 600 000 sont atteints d’affections de longue durée (ALD)1. Dans diverses régions, les délais d’attente sur Doctolib s’allongent parfois à plus de 80 jours pour certaines spécialités. Des patients doivent parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour consulter un médecin.

Et pendant que l’accès aux soins recule pour les plus démunis, les besoins, eux, explosent : la population est passée de 50 à 68 millions d’habitants depuis 1971, avec un vieillissement marqué : les plus de 75 ans ont été multipliés par 2,5, et les plus de 60 ans ont doublé.

Cette « pénurie » résulte des restrictions longtemps imposées à la formation d’étudiants en médecine au nom de diverses lubies de médecins libéraux et surtout pour réduire les dépenses de santé en limitant l’accès aux médecins.

Le numerus clausus, seul coupable ?

Comme l’assument ouvertement des « conseillers techniques » dès la fin des années 1970, trop de médecins serait synonyme de trop de dépenses. Le gouvernement décide alors de limiter l’accès à la profession.

En 1976, la ministre de la Santé, Simone Veil, affirme qu’il y aura « bientôt trop de médecins en France ». Un numerus clausus, fixé quelques années auparavant, est abaissé drastiquement. Entre 1977 et 1993, il passe de 8 500 à 3 500 places par an, soit une chute de près de 60 %. En 1993, la France forme deux fois moins de médecins qu’en 1971, alors même que les besoins augmentent. Il faudra attendre 2018 pour que le numerus clausus retrouve son niveau initial, avec 8 000 étudiants admis… mais avec 50 ans de retard. Entre-temps, des médecins formés à l’étranger assument une partie des tâches délaissées, pour un salaire moindre.

Dans les années 1990 et 2000, des signaux d’alerte sont visibles. Rapports parlementaires, études démographiques, articles de presse : tous annoncent un futur déficit massif de généralistes et de spécialistes, particulièrement en zones rurales. Pourtant, rien n’est fait. C’est seulement en 2021 que le gouvernement met fin au numerus clausus, remplacé par le numerus apertus, défini par les capacités d’accueil des universités et non seulement en fonction des intérêts corporatistes défendu par des syndicats de médecins. Mais là encore, les effets seront forcément lents : il faut dix ans de formation pour être médecin.

À qui la faute ?

Mais alors, si tout le monde l’a vu venir, et que tout le monde le disait, qui est responsable du massacre ? Les syndicats de médecins qui ont soutenu ce numerus clausus et si on regarde l’histoire… à priori tout le monde politique ! Car, de droite comme de gauche, tous les gouvernements y ont contribué.

À partir de 1977, Simone Veil, alors ministre de la Santé sous l’étiquette UDF, procède à une réduction drastique du numerus clausus, limitant fortement le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine. En 1989, Claude Évin, ministre de la Santé socialiste, introduit une régulation des installations des médecins. En 1993, sous le gouvernement d’Édouard Balladur (RPR), le numerus clausus atteint son niveau historiquement le plus bas. En 2007, Xavier Bertrand (UMP) met en place les Agences régionales de santé (ARS), mais aucune régulation effective n’est imposée sur le terrain pour corriger les déséquilibres d’accès aux soins. Enfin, en 2015, Marisol Touraine (PS) annonce un plan contre les déserts médicaux, qui ne sera finalement jamais mis en œuvre…
Un système qui sert la manne des profits…

Le manque de médecins de ville est encouragé par le fonctionnement même de la médecine libérale. Les médecins, souvent installés en cabinet, sont rémunérés à l’acte selon une grille fixée par la Sécurité sociale. Chaque consultation, chaque geste médical est codifié, tarifé, puis partiellement remboursé par l’Assurance maladie, grâce à la convention médicale signée entre les syndicats de médecins et l’État. Autrement dit : plus les actes sont nombreux, plus les revenus augmentent.

Cette logique s’inscrit à l’opposé d’un accompagnement médical humain : discuter avec un patient, faire de la prévention ou prendre le temps d’un suivi global est peu valorisé, voire pas du tout rémunéré. Le modèle favorise les gestes facturables et les consultations rapides.

La convention médicale garantit un revenu relativement stable aux médecins. Mais elle ne leur impose pas d’obligation : liberté d’installation totale, pas d’astreinte territoriale, pas d’obligation de continuité des soins. Ce sont donc des professionnels financés massivement par des fonds publics… mais libres de s’installer n’importe où, sans prendre en compte l’accès aux soins des populations.

Cerise sur le gâteau : en 1980, Raymond Barre (alors Premier ministre) crée le secteur II, qui autorise les médecins à pratiquer des dépassements d’honoraires. Depuis, une partie des praticiens facture largement au-dessus des tarifs remboursables – jusqu’à 100 ou 150 euros la consultation chez certains spécialistes. Résultat : le manque de médecins en secteur I garantit que ceux conventionnés secteur II auront toujours des patients.

Si certains médecins profitent de ce système pour s’enrichir, au détriment des patients payant de plus en plus cher des complémentaires santé, d’autres le subissent, dans l’impossibilité de répondre aux besoins de patients toujours plus nombreux, obligés de travailler « à la chaîne ».

… à travers le trou de la Sécu

La volonté de « faire des économies » sur le système de santé est systématiquement justifiée par l’endettement de l’assurance maladie, aussi appelé le « trou de la Sécu ». Mais ce déficit est en grande partie artificiel. Depuis les années 1990, l’État a progressivement transféré à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) une partie de la dette de la Sécurité sociale.
La fameuse dette de la Sécu a été fabriquée par les exonérations de cotisations patronales, des licenciements massifs, des baisses de salaires réduisant les recettes, et par le transfert de certaines dépenses publiques – comme la construction des hôpitaux – vers la Sécurité sociale. Pour la financer, l’État emprunte… auprès de banques privées. Autrement dit, la Sécu s’endette non pas auprès de ses cotisants, mais auprès de capitalistes privés qui en tirent du fric. À la fin de l’année 2023, le montant total de la dette sociale transférée à la Cades depuis sa création en 1996 s’élevait à environ 387,7 milliards d’euros.

Ce choix politique a pour effet de graver le « trou » de la Sécu dans le marbre, présentée comme une fatalité monstrueuse. Il permet à chaque gouvernement de justifier des politiques d’austérité, des restrictions budgétaires pour les hôpitaux, et des quotas de médecins. On demande à la médecine publique de faire des économies… pendant qu’on paie des intérêts aux banques. Par exemple, en 2023, la dette auprès de la Cades restant à « amortir » s’élevait à 163,3 milliards d’euros.

Ainsi s’opère une véritable redistribution à rebours : les ressources des travailleurs, issues des cotisations sociales et des impôts, alimentent les revenus de la finance privée. En garantissant par l’impôt le remboursement des titres de dette émis par la Cades, l’État offre aux banques et aux fonds d’investissement un placement sécurisé et très rentable. Ce système, mis en place au nom de la « maîtrise des comptes publics », assure en réalité une rente stable à ceux qui détiennent déjà le capital. Entre 1996 et 2018, ce sont ainsi 61 milliards d’euros qui ont été versés en intérêts et en commissions aux créanciers.

Autrement dit, pendant qu’on demande à l’hôpital de faire des économies, l’argent de la Sécu est détourné vers ceux qui vivent de la dette. Le « trou » de la Sécu, loin d’être une fatalité, devient alors un instrument politique : il justifie les politiques d’austérité, tout en assurant un revenu monstre aux capitalistes, via des milliards d’intérêts. Les travailleurs paient deux fois : d’abord en cotisations, puis en renoncements.

Bref, la « pénurie » de médecins pour les plus pauvres n’est ni une fatalité démographique, ni le fruit du hasard : c’est le résultat de politiques restrictives dans l’accès à cette profession, mais aussi le résultat de décennies de politiques d’austérité pour le système de santé comme pour le reste des services publics. Alors si, aujourd’hui, c’est à la population d’en payer le prix, c’est aussi à elle de se mobiliser aux côtés des soignants, seule solution face à un système guidé par la recherche du profit qui fait de nos corps des marchandises.

Carmen Gorku

1  Drees. (2023). Nombre de Français sans médecin traitant. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr

mercredi 28 mai 2025

splann

 

lundi 26 mai 2025

gaza

 

Seule la mobilisation pourra stopper le soutien des dirigeants impérialistes à ce génocide

Photo de Jaber Jehad Badwan. Source : wikimedia

Les images de Gaza sont chaque jour plus insoutenables. Les horreurs qu’inflige le régime de Netanyahou à une population civile désarmée relèvent du crime contre l’humanité qui vise à faire disparaître le peuple palestinien. Un « génocide en direct », dit Amnesty International, contre lequel nous, travailleurs, nous devons et nous pouvons agir !

Les larmes de crocodile n’arrêtent pas les massacres

Le Canada, la France et la Grande-Bretagne ont publié un communiqué commun pour dénoncer les « actes honteux du gouvernement Netanyahou ». Mais 40 % des importations israéliennes viennent d’Europe, dans le cadre d’un accord commercial. Le 20 mai l’Union européenne a annoncé « vérifier » si Israël respecte « toutes les dispositions de l’accord, fondées sur le respect des droits de l’homme ». Qu’y a-t-il à vérifier, lorsque chaque jour des dizaines d’enfants, de femmes et d’hommes meurent sous les bombes, ou de faim à cause du blocus imposé par l’armée israélienne ? Pendant le génocide, le commerce continue, y compris celui des armes. Les États-Unis ont annoncé fin avril la livraison de plus de 3 000 nouvelles bombes à larguer sur Gaza. La France n’est pas en reste, qui livre des composants militaires indispensables aux armements israéliens.

Honte à Macron qui continue de criminaliser le soutien à la Palestine !

Quoi qu’ils en disent, les États impérialistes continuent de soutenir Israël car, depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, il est l’un de leurs gendarmes dans cette partie du monde, prêt à intervenir contre les peuples qui se révoltent contre l’ordre capitaliste dans la région.

Voilà pourquoi Macron réprime celles et ceux qui expriment leur solidarité avec le peuple palestinien. Après la menace de dissoudre l’association Urgence Palestine qui organise les manifestations, c’est une enseignante du lycée de Sens qui est suspendue pour avoir organisé une minute de silence pour Gaza ! Honte ! Honte à ce gouvernement qui couvre les génocidaires et réprime ceux qui dénoncent ce massacre !

Pour détourner l’attention et flatter le racisme, Retailleau fait grand bruit autour d’un rapport sur le prétendu « entrisme des Frères musulmans » en France. Rapport qui pointe en réalité le déclin de ce mouvement. Mais qui parle de « l’entrisme » des soutiens aux génocidaires du gouvernement Netanyahou, depuis les plateaux de CNews jusqu’au plus haut sommet de l’État ? Contre tous les poisons racistes, contre l’antisémitisme comme l’islamophobie, contre les amalgames haineux du pouvoir, unissons nos forces pour dire qu’à Gaza, c’est toute l’humanité qu’on assassine !

Amplifions la mobilisation pour exiger la fin du soutien au génocide !

Si Macron et Starmer critiquent aujourd’hui Netanyahou en paroles, c’est parce qu’ils craignent que sa guerre contre tous les peuples de la région déstabilise les dictatures arabes complices et déclenche des révoltes populaires en Jordanie, au Liban, en Syrie ou en Égypte. C’est tout ce qu’on peut souhaiter… et nous pouvons y contribuer ici en montrant que les génocidaires et leurs complices n’agissent pas en notre nom, pas au nom des classes populaires !

En Israël même, les manifestations continuent : des centaines d’Israéliens se sont rendus sur la frontière avec Gaza pour exiger la fin des bombardements, brandissant des panneaux « Palestinian lives matter ». Aux États-Unis, la présidente de l’université de Columbia a été huée par des centaines d’étudiants criant « Free Palestine » et « Free Mahmoud », cet étudiant palestinien arrêté pour avoir manifesté en soutien à la Palestine. À la Haye, plus de 100 000 personnes ont manifesté pour exiger la rupture des relations avec Israël. Oui, c’est bien la seule chose qui permettra de mettre un terme à ce génocide : poursuivre et amplifier la mobilisation pour stopper le soutien de nos gouvernements à l’État israélien !

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 26 mai 2025