LE TREGOR
LANNION . Les Urgences de l'hôpital régulées aussi durant la journée
Jusqu'au 16 mars, les Urgences de l'hôpital de Lannion sont aussi régulées la journée. Une première que des élus locaux sont venus vérifier eux-mêmes, jeudi 14 mars.
C’est une note interne qui a mis le feu aux poudres. Les membres du comité de défense du centre hospitalier de Lannion et les élus locaux ont appris, en ce début de semaine, qu’entre le 12 et le 16 mars les Urgences du centre hospitalier de Lannion sont aussi régulées durant la journée. Une première.
Une dizaine d’élus
« On veut vérifier par nous mêmes ce qu’il en est. S’il y a un fonctionnement normal en journée aux urgences et ce n’est pas le cas. »
Une dizaine de maires et d’élus : Ploulec’h, Saint-Quay-Perros, La Roche-Jaudy, Kermaria-Sulard... avec les membres du comité de défense de l’hôpital ont voulu marquer le coup ce jeudi 14 mars par une action très symbolique devant les caméras de télévision et en présence de la presse.
Une visite au cœur des urgences
A 12 h 30, ils se sont rendus au service des Urgences pour vérifier si tout fonctionnait bien. Le groupe d’élus, en conseil des maires de l’Agglomération, mardi 12, a tenté de mobiliser plus largement sans trop de succès.
« Contrairement à ce que dit le député, les Urgences sont bien fermées la nuit et maintenant, c’est dans la journée. »
Les autres médecins en renfort
Dans la note interne que Le Trégor a pu consulter, le directeur précise qu’il y a une procédure dans le cas où le seul médecin urgentiste est mobilisé par le Smur, ce sont les médecins des autres services qui suppléent à l’absence.
« Quid alors de la prise en charge des AVC ? Y-a-t-il un neuro qui acceptera ces prises en charge en plus de ses consultations ? »
Dans le service, les élus ont interrogé des infirmières et du personnel pour se faire confirmer ces nouvelles dégradations de la prise en charge des patients à Lannion.
La demande d’une table ronde
Au même moment, le service du Smur a dû partir en intervention, ce qui a permis au petit groupe de constater en direct que, certes, les patients étaient pris en charge mais devaient attendre qu’un autre médecin soit disponible ou que l’urgentiste revienne.
« Il faut que l’ARS affiche clairement ce qu’elle veut faire. S’il faut rester quatre jours autour de la table pour trouver une solution, on restera quatre jours. »
Le directeur confirme
Après trois quarts d’heures sur place, les élus ont obtenu un rendez-vous avec le directeur, mais sans la présence des médias.
Yvon Goarvot, le directeur délégué, a reçu quelques membres de la délégation pendant une demi-heure.
« Il a confirmé que les urgences fonctionnaient dans un mode dégradé cette semaine, mais dit que c’est momentané. »
L’opération coup de poing d’un groupe d’élus et du comité de défense a touché sa cible :
« On joue sur les mots à l’hôpital, mais les faits sont là. »
Contacté par Le Trégor après la rencontre, le directeur délégué n’a pas souhaité faire de commentaire.