Le billet de Thomas Legrand
Les syndicats sont le meilleur antidote au populisme
Le syndicalisme, que l’on disait moribond, divisé, dont on croyait qu’il ne captait plus la réalité de la société, se retrouve au centre d’un mouvement populaire, puissant et calme, organisant son expression de façon pacifique. C’est le retour des grandes démonstrations de force dans la rue par un front uni. Ces dernières années, les grandes centrales n’arrivaient pas à trouver leur place dans le débat public national. La CGT avait souffert de la désindustrialisation, de l’affaiblissement de son frère en politique, le PCF, et trimballait une image de front bas du refus qui n’arrivait pas à mobiliser au-delà de ses militants, et même parfois de ses permanents. Celle qui fut, des décennies durant, la première centrale syndicale, n’arrivait même plus à organiser des manifestations sans se faire déborder par des groupes (le black bloc par exemple).
Force ouvrière avait disparu des radars médiatiques, d’ailleurs plus personne ne connaît le nom de son secrétaire général