mardi 28 septembre 2021

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 L'ECHO de l'Argoat

Près de 100 personnes manifestent, avec autant d'élus, leur attachement à l'hôpital de Guingamp

Environ 100 personnes ont manifesté avant le conseil communautaire de Guingamp-Paimpol, ce lundi 27 septembre, à Bourbriac, pour la défense de l'hôpital de Guingamp.

Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l'agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l'hôpital de Guingamp
Une centaine de personnes se sont rassemblées, à Bourbriac, ce lundi soir, pour témoigner leur attachement à l’hôpital de Guingamp (©L’Echo de l’Argoat)
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Comme annoncé en fin de semaine dernière, une manifestation s’est déroulée ce lundi 27 septembre à Bourbriac, pour la défense de l’hôpital de Guingamp et en particulier de la chirurgie et de la maternité, menacées de fermeture

Près de 100 personnes s’étaient rassemblées devant la salle des Forges à Bourbriac. Ce lieu n’était pas choisi au hasard, puisque c’est là que se tenait le conseil communautaire de l’agglomération Guingamp Paimpol.

L’occasion pour les défenseurs de l’hôpital de s’adresser directement aux 85 élus du territoire, pour leur exprimer leurs craintes, mais aussi réclamer leur soutien pour éviter que le couperet tombe sur la chirurgie et la maternité.

Ces inquiétudes font suite à la venue d’un expert de l’ARS (Agence Régionale de Santé) à Guingamp, pour étudier la future offre de soins sur le territoire, notamment dans l’optique de la construction d’un nouvel hôpital à Guingamp dans les prochaines années.Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l'agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l'hôpital de Guingamp

Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp Paimpol devant les personnels et représentants des syndicats. (©L’Echo de l’Argoat)

Le président de l’agglomération Guingamp Paimpol, Vincent Le Meaux, a confirmé son « attachement à l’hôpital de Guingamp, qui a vocation à soigner tous les patients de notre territoire et bien au-delà ». Il a d’emblée prôné une « action solidaire » des élus, des personnels, des syndicats et de la population, pour manifester cet attachement à un hôpital de plein exercice.

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Le comité de défense santé du pays de Guingamp estime que « le danger n’est pas si loin. Il y a, à nouveau, un risque pour la maternité et la chirurgie. C’est un des scénarios, mais on soupçonne que ce soit le scénario privilégié par monsieur Rossetti (…) mais notre territoire n’est pas une variable d’ajustement ». Le représentant du comité appelle « à se battre et ne pas se laisser endormir », avec « le sentiment que des choses se passent dans notre dos ».

Le comité de défense de l’hôpital de Lannion Trestel était également présent pour « témoigner son soutien, car Lannion est aussi dans le viseur du rouleau compresseur de l’ARS ».Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l'agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l'hôpital de Guingamp

Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l’agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l’hôpital de Guingamp (©L’Echo de l’Argoat)

La CGT de l’hôpital de Guingamp souhaitait, comme les autres manifestants, alerter les élus et connaitre leur position. « L’hôpital joue un rôle essentiel sur un territoire. Si un service de chirurgie ou de maternité ferme, ce sont des emplois qui vont disparaitre sur Guingamp. Le bassin guingampais est pauvre et on va encore l’appauvrir. Ces services et l’hôpital sont attractifs, si des services disparaissent Guingamp sera une ville morte ».

Le syndicat Sud santé sociaux de l’hôpital de Guingamp s’est dit aussi « très inquiet face à cette situation. On a remis en ordre de marche un processus qui avait été stoppé en 2018 suite au fait que l’équipe de France a gagné la Coupe du Monde (…). Nous sommes très inquiets car cela impactera l’intégralité de l’offre de soins (…) Au final, ce qu’on nous propose c’est une hyper-centralisation de l’offre de soins où les grandes et moyennes agglomérations auront un grand panel de moyens pour se faire soigner, tandis que les gens de la « terre du milieu » seront laissés pour compte ».Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l'agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l'hôpital de Guingamp

Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l’agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l’hôpital de Guingamp (©L’Echo de l’Argoat)

La CFDT est formelle aussi : « Tous les deux ans, l’hôpital de Guingamp est attaqué sur l’offre de soins qu’il propose et cela devient extrêmement fatiguant pour les professionnels qui y travaillent (…) On compte sur vous, les élus. Il y a une volonté de recomposer l’offre de soins sur le territoire. Cela reste des préconisations mais il faut être vigilant. On le sera au plan syndical, mais on compte aussi sur les élus pour que la bataille se fasse ensemble ».

Pierre Salliou, maire de Pabu et président du conseil de surveillance de l’hôpital de Guingamp, a réaffirmé son « attachement viscéral à notre pole de santé, avec la volonté absolue de maintenir le plateau technique, qui va de pair avec le maintien de la maternité qui compte à ce jour 80 naissances de plus que l’an dernier ». Pierre Salliou souhaite aussi « avoir un IRM permanent » et « développer la chimiothérapie à l’hôpital ».Une centaine de personnes se sont rassemblées, devant les élus de l'agglomération Guingamp Paimpol, pour témoigner leur attachement à l'hôpital de Guingamp

Les élus de l’agglomération Guingamp Paimpol ont échangé durant 45 minutes et ont prévu de se revoir (©L’Echo de l’Argoat)

Claudine Guillou, vice-présidente de Guingamp-Paimpol, a confirmé que « l’agglomération est très préoccupée par la situation en matière de santé, en ce qui concerne l’hôpital ou la médecine libérale. Le plateau technique s’impose à Guingamp et vous pouvez compter sur nous pour le défendre ».

Philippe Le Goff, maire de Guingamp, constate « un coté anxiogène qui prend le pas. Je n’imagine pas refaire une carrosserie neuve avec un hôpital, sans moteur dedans. Un hôpital à Guingamp rend des services à une population départementale. Il est temps aussi d’alerter sur la question de la démographie et faire en sorte que la ressource médicale vienne sur nos territoires. Une politique de santé est une politique qui ne laisse personne au bord de la route ».