samedi 13 février 2021

nokia

 

NOKIA LANNION




Entre réalité, communication et bluff, le diable se cache dans les détails....


Considérant la vitesse et la précipitation du député Lrem de Lannion , Bothorel, dans les annonces de création d'emplois, un observateur un peu vigilant mène une petite enquéte.


Depuis l'annonce du PSE qui au final verrait la suppression de 250 emplois sur le site, il est nécessaire de prendre en considération la situation interne de Nokia et l'échéance du PSE à savoir mars prochain ou les licenciements seront notifiés.


Et là, l'esbrouffe atteindra ses limites.


Suite à la fin de la procédure du PSE le 26 novembre, la direction a ouvert le 7 décembre la cellule de reclassement (PIC : Point Information Conseil) qui est géré par le cabinet Catalys et la période de « volontariat » a été ouverte le 14 décembre.

La dite période a pris fin prend fin le 29 Janvier. 

La direction pourra donc passer à la phase coercitive du PSE, fin Mars.

Mi janvier il était recensé 24 départs volontaires, soit actés soit en prévision.

Le miracle de la cyber sécurité fera t il de Lannion , un lieu saint du macronisme ?

En premier lieu les 90 postes annoncé par IRT BCOM ont fait l'objet d'un job dating le 12 janvier, mais ces postes sont externes à Nokia et ouverts à toutes les compétences, ils ne peuvent donc être considérés comme un reclassement de 90 salariés de Nokia.

Toujours annoncée jamais concrétisée, l'activité cyber sécurité télécom vient de faire l'objet d'une annonce du député, annonce sonnante et trébuchante, car l'Etat va verser des subventions non négligeables à Nokia...

Le miracle devient un mirage pour les salariés.

Face au flou entretenu par la direction, la CGT Nokia a lancé un sondage en ligne sur le sujet Cyber sécurité. ( tract du 1er février 2021)

322 réponses ont été collectés soit 40% de l'effectif de Lannion. Avec des réponses intéressantes:

Avez vous des comptétences en cyber sécurité ?

Oui 99

Non 223

Voila qui peut refroidir les ardeurs des politiciens, voir des polytechniciens...

Seriez vous intéressé par un poste dans la nouvelle cyber sécurité ?

Oui 225

Non 97

Voilà aussi qui se passe de commentaires sur la volonté des salariés de rester sur Lannion et dans Nokia.

Et cerise sur le gateau macroniste, la dernière question perfide de ces syndicalistes enmpécheurs de licencier en rond :

Pensez vous avoir besoin d'une formation pour intégrer cette nouvelle activité cyber sécurité ?

Oui 208

Non 11

Si on se risque à un calcul un peu simpliste 225 salariés veulent du boulot en cyber sécurité et 208 souhaitent se former, ce qui pour des ingénieurs n'est ni étonnant, ni vide de sens.

Or à cette date, le projet de la direction est simple, faire miroiter au gouvernement une activité pour valider son PSE. Et obtenir des subventions encore et toujours pour grossir ses profits.

Et banco le député Bothorel, qui lui a vraiment besoin d'une formation de base, annonce au titre du plan de relance 30 millions d'euro en direction de Nokia.

Qui se rajoute et ce n'est pas un détail au 70 millions de crédit d'impôts que reçoit déjà le groupe finlandais dans le cadre du CICE.

Ecoutons donc Eric Bothorel, Député des Côtes d’Armor, :

« Après IRT-BCOM, Qualcomm et AKKA, les bonnes nouvelles se multiplient pour notre territoire. Il faut se féliciter qu’une entreprise basée à LannionNokia,  bénéficie directement de notre stratégie de reconquête industrielle. C’est la preuve de l’attractivité du Trégor et la promesse de nouveaux emplois. C’est aussi la reconnaissance de notre savoir-faire et l’affirmation de Lannion comme un lieu central pour la R&D des télécommunications du futur. Comme il s’y était engagé, l’État finance le projet, c’est maintenant le rôle de Nokia de procéder au recrutement au plus vite. »

Pour La CGT Nokia il est urgent au contraire que les signataires du PSE dénonce le livre 1, ce qui donnerait un coup d'envoi d'une nouvelle mobilisation.

L'interdiction des licenciements n'est ni un miracle , ni un mirage.

Le mot d'ordre du NPA d'interdiction des licenciements, articulé sur une réduction massive du temps de travail à salaire égal, sur un retour au 60 ans comme âge de départ en retraite est d'actualité.

Et pour Nokia la socialisation d'une entreprise qui vit confortablement de subventions et de marchés publics. Nationaliser Nokia ne serait qu'un juste retour économique, doublé d'un contrôle par les salariés eux même sur l'entreprise.

Il restera à poser sur la table le modèle de développement industriel basé sur la 5G...

Mais celui là est un tout autre combat qui dépasse les seuls salariés.



Correspondant comité Nathalie Le Mél