Notre Dame Des Landes
Le
mouvement anti aéroport dénonce la répression préventive.
Depuis quelques mois, les mouvements de contestation font l'objet en France d'une répression accrue. Parmi l'arsenal utilisé par les pouvoirs publics contre les manifestants, des mesures dites préventives sont rappelées et réactivées, mesures qui portent atteinte aux droits élémentaires de manifester ou de circuler.
Assignations à
résidence, interdictions de territoire et interdictions de
manifester se sont multipliées avec l'état d'urgence et sont
systématiquement utilisées contre les mouvements de luttes.
Le 3 avril 1955, apparaît
la loi qui institue l'état d'urgence en France en plein conflit
colonial algérien. A peine 3 ans après sa prorogation, ses mesures
sont utilisées sur le territoire français contre tous ceux qui
contestent la position du pouvoir. Ce régime de loi permet notamment
de faciliter la mise en œuvre de certaines mesures de répression
préventive en séparant leur exécution d'une décision judiciaire.
A lui seul le préfet peut décider et appliquer ces mesures contre
des opposants.
60 ans plus tard, à
l'automne 2015, plusieurs centaines de personnes identifiées comme
«indésirables» et visées par l'état d'urgence se sont vues
contraintes de rester chez elles avec un régime d'assignation
strict. Parmi elles, des membres de la communauté musulmane et
quelques militants auxquels on a empêché l'accès aux
manifestations parisienne contre la COP 21.
Quelques mois plus tard,
ce sont des dizaines de manifestants qui, dans les principales villes
du pays, ont reçu des interdictions de manifester dans le cadre du
mouvement contre la loi travail. Depuis quelques semaines, des
personnes reçoivent le même type d'interdictions à propos d'une
éventuelle participation aux manifestations de soutien à la zad.
Ces mesures relèvent
aussi bien du cadre administratif que du cadre judiciaire. La
systématisation de leur usage permet d'isoler des militants, de les
couper de leur possibilité d'agir.
S'il
n'est pas certain que l'état va tenter d'évacuer la zad cet automne
ni même de commencer les travaux, tout porte à croire qu'il prépare
activement la répression du mouvement. Dans cette circonstance, il
nous semble primordial que face aux mesures préventives, la
solidarité s'exprime à tous les niveaux du mouvement de lutte.
Plus nombreux nous serons à manifester notre refus de ces mesures plus il sera difficile pour l'état de les utiliser contre nous.
Premiers signataires
ACIPA, COPAIN44 , des
occupants de la zad, Attac44, , Solidaires44, NPA, les Objecteurs de
croissance.
Nous appelons dès
aujourd'hui d'autres organisations, syndicats et collectifs à
rejoindre les signataires de ce texte en écrivant à la messagerie
suivante :
mesurepreventive@riseup.net
Note:
le comité NPA BEAR GWENGAMP a apporté son soutien en signant ce texte.
Note:
le comité NPA BEAR GWENGAMP a apporté son soutien en signant ce texte.