Cueilleurs de cocos. « Un toit pour tous »

samedi 24 septembre 2016

Le cortège a grossi tout au long de la marche en direction du campement des cueilleurs de cocos.

Quelque 120 à 130 personnes ont participé, hier, « à la marche pacifique de soutien aux ramasseurs de cocos, contre la précarité des saisonniers et pour un logement décent ». Un rassemblement en centre-bourg, initié par SOS Débarras, la Ligue des Droits de l'Homme), les Restos du Coeur, le Secours populaire et le Collectif de migrants.

La précarité des saisonniers pointée par les manifestants

Après un moment de recueillement pour les trois cueilleurs roumains, victimes d'un accident en Moselle, alors qu'ils rentraient au pays, Pascal Billiou, de SOS Débarras a, une nouvelle fois, dénoncé le sort de saisonniers dormant « à quinze sous une tonnelle de jardin » avant que des bénévoles « leur trouvent une tente militaire ». « On leur avait promis un monde meilleur et ils n'ont trouvé que la misère », a-t-il ajouté.

Un rassemblement qui se veut fondateur

« Ne jamais tolérer l'intolérable », a lancé Philippe Coulau, de Ligue des Droits de l'Homme, pour qui « ce rassemblement doit être fondateur.

Il faut se mettre autour d'une table et trouver, pour l'année prochaine, des solutions ».

Même tonalité dans les propos de Thierry Pérennès, de la CGT, dont l'organisation a visité le campement de La Roche-Derrien. « Des conditions de vie indignes d'un pays qui se prétend développé », a-t-il commenté, en demandant aux services de l'État « de faire respecter le droit du travail ».
« Ce qui est révoltant, c'est le dumping social toléré par l'Europe », a enchaîné Lydia Rastout, du Secours populaire.

Ensemble, « on doit pouvoir trouver des solutions »

Les manifestants, parmi lesquels plusieurs élus du Pays rochois, se sont ensuite rendus en cortège jusqu'à la base nautique, où est installé le campement des saisonniers. Là, Jean-Louis Even a tenu des propos mordants à l'égard des représentants de l'État. « Le préfet est venu visiter, cet été, les champs de cocos à Langoat. J'ai essayé qu'il vienne ici, mais j'ai reçu une fin de non-recevoir », a indiqué le maire, invitant les agriculteurs et les coopératives « à mettre en avant une image responsable de la profession. Les saisonniers ont besoin de bosser, les producteurs ont besoin d'eux. À partir de ce constat, on doit pouvoir solutionner les problèmes ».