vendredi 6 mars 2015


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Élections Cantonales : La liste NPA… et de trois !

Date de l'évènement: 
Lundi, 23 Février, 2015
Pays de Bégard
Lundi 23 février (2015), c'est le Domaine Départemental de la Roche-Jagu que les colistiers de la liste d'extrême gauche avaient choisi comme décor de leur présentation. Si, comme le précise...
...  Thierry Pérennès, LE titulaire, la préfecture étiquette "extrême gauche" leur liste, pour eux, il s'agit de la liste NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) dont Katell Rivoal, LA titulaire, est militante encartée. Cette liste est donc la troisième à se présenter face à la liste de gauche, à la liste de droite et à la liste FN qui ne s'est pas (encore ?) présentée.

 
Katell Rivoal, la titulaire, est âgée de 42 ans. Elle est fonctionnaire et plus précisément chercheuse à l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSES). Elle réside à Saint-Brieuc. Thierry Pérennès, quant à lui, est âgé de 61 ans. Il réside à de Saint-Laurent et il est retraité de la fonction publique de l'État. Il a terminé sa carrière au Conseil Général des Côtes d'Armor après le transfert des agents de la DDE qui s'occupaient des routes. "Je connais la maison de l'intérieur et j'ai fréquenté tous les élus bretons avec qui j'ai négocié l'intégration des personnels des routes" précise le candidat. Thierry Pérennes s'était déjà présenté aux cantonales 2008 sous l'étiquette LCR.
Leurs remplaçants sont respectivement Marylène Madec, âgée de 55 ans, de Trégonneau, actuellement en invalidité - elle était surveillante de nuit en ESAT - et Yannick Jézéquel, 44 ans, agent technique au Conseil Général. Il réside à Bégard.
Un coup de colère
Ce qui semble avoir motivé la création de la liste NPA, c'est un coup de colère indique les titulaires : "On pensait ne rien faire, mais quand on a vu ce qui se présentait sur le canton, on s'est dit qu'il fallait proposer une alternative dans ce canton très largement marqué à gauche, et même très à gauche, et qu'il fallait que les salariés, les retraités, tous les gens qui sont en difficulté, puissent avoir une autre proposition plutôt que de voter pour les politiques d'austérité qui sont menées par le gouvernement et ses comparses, par la droite qui fera exactement la même chose et par le front national qui fera encore pire".
Pour les candidats NPA, au regard du revenu fiscal de référence – "1.600€ pour Bégard alors qu'il est de 2.000€ en moyenne en France et il s'écroule à 1.300€ à Pontrieux" – le canton est "largement défavorisé". "La misère est ici beaucoup plus prégnante qu'ailleurs. Alors qu'en s'approchant de la Côte, on trouve des gens imposés sur l'ISF, ici, il n'y en a aucun et les taux de chômage sont au-dessus de la moyenne nationale".
Contre les politiques d'austérité relayées localement par le Conseil Général…
Forts des constats qu'ils énumèrent, les titulaires de la liste NPA indiquent que l'axe essentiel de leur campagne sera "de lutter contre les politiques d'austérité mises en place par le gouvernement et l'Union Européenne et également relayées au niveau local par le Conseil Général" en citant notamment le cas de la réduction des heures d'Apa (Allocation Personnalisée d'Autonomie) adoptée par le Conseil Général. "Cela fragilise encore plus les personnes démunies !" résume Thierry Pérennès qui poursuit : "On nous dit qu'il y a déjà trop d'austérité, trop de recul sur les budgets sociaux… et que proposent les listes concurrentes ? La même chose : continuer l'austérité du Conseil Général pour la liste PS/PC, l'aggraver en demandant notamment la baisse du budget de fonctionnement pour la liste de Garrec et pour le FN, c'est encore pire, puisqu'ils disent que seuls les nationaux français devraient bénéficier des prestations sociales, ce qui est un total contre-sens".
et plein d'autres choses encore.
Voilà pour l'essentiel, mais les candidats NPA ne comptent pas se limiter à cela ! Il sera aussi question d'asphyxie des structures d'aide à domicile – "tous les Comités Cantonaux qui gèrent les aides à domicile sont en situation de faillite, au point qu'ils vont aller manifester en mars à Rennes pour demander des budgets et quand on voit que ceux qui gèrent l'UNA (NDLR : Union Nationale de l'Aide à domicile) sont au-dessus des élus en place aujourd'hui, et notamment les socialistes, moi j'ai un peu du mal à croire qu'on ne se moque pas de nous" – de service public et du devenir de l'hôpital du Bon Sauveur, gros employeur du secteur  – "on diminue les dotations à l'hôpital pour faire baisser le nombre de salariés et le gouvernement prépare une loi qui prévoit de mettre à mal la psychiatrie; On veut la banaliser et de fait, le Bon Sauveur qui est le gros employeur est en difficulté. La preuve, il n'a même plus de direction et quand on arrive avec une lettre de mission qui prévoit de saquer le personnel, le personnel n'est pas obligé de l'accepter" – de santé – "on pense qu'il faudrait adosser une maison de santé à l'hôpital du Bon sauveur; Quand on est malade le week-end, il faut se déplacer à Guingamp ou à Lannion, ce qui pose problème. Alors que certains de nos adversaires prônent la proximité, on continue à éloigner les citoyens des services publics" – de petite enfance – "les assistantes maternelles sont sous-professionnalisées, il n'y a  aucune reconnaissance de leur statut alors que sur les Côtes d'Armor, elles sont six mille, même si elles n'ont pas toutes du boulot" – du maintien et du développement des collèges du canton, à Bégard et à Pontrieux, du maintien dans le services public départemental ou régional des routes classées départementales – "ainsi que le port de Pontrieux", de la modernisation de la ligne ferroviaire Guingamp-Paimpol, de logement – "on demande l'application de la loi SRU (NDLR : loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain) et la mise ne place d'une politique ambitieuse contre le logement insalubre qui est très important dans le secteur" – d'écologie – "on revendique un canton exemplaire en matière d'écologie en privilégiant une réorientation radicale du modèle agricole breton qui assure un revenu décent aux paysans" - de la prise en compte du caractère maritime de Pontrieux, de la valorisation touristique de l'estuaire du Trieux et de la Roche-Jagu, de l'arrêt du subventionnement public aux entreprises privées et à l'enseignement privé – "au-delà de certaines limites pour les écoles" - de la reconnaissance de la langue et de la culture Bretonne dans la vie publique et l'enseignement et du respect par l'État de son engagement pris lors du pacte d'avenir breton de ratifier le charte des langues minoritaires.
Tout un programme donc !