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Élections Cantonales : La liste NPA… et de trois !
Date de l'évènement:
Lundi, 23 Février, 2015Pays de Bégard
Lundi 23 février (2015), c'est le Domaine Départemental de la Roche-Jagu que les colistiers de la liste d'extrême gauche avaient choisi comme décor de leur présentation. Si, comme le précise...
...
Thierry Pérennès, LE
titulaire, la préfecture étiquette "extrême gauche" leur
liste, pour eux, il s'agit de la liste NPA (Nouveau Parti
Anticapitaliste) dont Katell Rivoal, LA
titulaire, est militante encartée. Cette liste est donc la troisième
à se présenter face à la liste de gauche,
à la liste de droite et à la liste FN qui ne s'est pas (encore ?) présentée.
Katell
Rivoal, la
titulaire, est âgée de 42 ans. Elle est fonctionnaire et plus
précisément chercheuse à l’Agence nationale de la sécurité
sanitaire (ANSES). Elle réside à Saint-Brieuc. Thierry
Pérennès,
quant à lui, est âgé de 61 ans. Il réside à de Saint-Laurent et
il est retraité de la fonction publique de l'État. Il a terminé sa
carrière au Conseil Général des Côtes d'Armor après le transfert
des agents de la DDE qui s'occupaient des routes. "Je
connais la maison de l'intérieur et j'ai fréquenté tous les élus
bretons avec qui j'ai négocié l'intégration des personnels des
routes"
précise le candidat. Thierry Pérennes s'était déjà présenté
aux cantonales 2008 sous l'étiquette LCR.
Leurs
remplaçants sont respectivement Marylène
Madec, âgée de
55 ans, de Trégonneau, actuellement en invalidité - elle était
surveillante de nuit en ESAT - et Yannick
Jézéquel, 44
ans, agent technique au Conseil Général. Il réside à Bégard.
Un coup de colère
Ce qui semble
avoir motivé la création de la liste NPA, c'est un coup de colère
indique les titulaires : "On
pensait ne rien faire, mais quand on a vu ce qui se présentait sur
le canton, on s'est dit qu'il fallait proposer une alternative dans
ce canton très largement marqué à gauche, et même très à
gauche, et qu'il fallait que les salariés, les retraités, tous les
gens qui sont en difficulté, puissent avoir une autre proposition
plutôt que de voter pour les politiques d'austérité qui sont
menées par le gouvernement et ses comparses, par la droite qui fera
exactement la même chose et par le front national qui fera encore
pire".
Pour les
candidats NPA, au regard du revenu fiscal de référence – "1.600€
pour Bégard alors qu'il est de 2.000€ en moyenne en France et il
s'écroule à 1.300€ à Pontrieux"
– le canton est "largement
défavorisé".
"La
misère est ici beaucoup plus prégnante qu'ailleurs. Alors qu'en
s'approchant de la Côte, on trouve des gens imposés sur l'ISF, ici,
il n'y en a aucun et les taux de chômage sont au-dessus de la
moyenne nationale".
Contre les politiques
d'austérité relayées localement par le Conseil Général…
Forts des
constats qu'ils énumèrent, les titulaires de la liste NPA indiquent
que l'axe essentiel de leur campagne sera "de
lutter contre les politiques d'austérité mises en place par le
gouvernement et l'Union Européenne et également relayées au niveau
local par le Conseil Général"
en citant notamment le cas de la réduction des heures d'Apa
(Allocation Personnalisée d'Autonomie) adoptée par le Conseil
Général. "Cela
fragilise encore plus les personnes démunies !"
résume Thierry Pérennès qui poursuit : "On
nous dit qu'il y a déjà trop d'austérité, trop de recul sur les
budgets sociaux… et que proposent les listes concurrentes ? La même
chose : continuer l'austérité du Conseil Général pour la liste
PS/PC, l'aggraver en demandant notamment la baisse du budget de
fonctionnement pour la liste de Garrec et pour le FN, c'est encore
pire, puisqu'ils disent que seuls les nationaux français devraient
bénéficier des prestations sociales, ce qui est un total
contre-sens".
… et plein
d'autres choses encore.
Voilà pour
l'essentiel, mais les candidats NPA ne comptent pas se limiter à
cela ! Il sera aussi question d'asphyxie des structures d'aide à
domicile – "tous
les Comités Cantonaux qui gèrent les aides à domicile sont en
situation de faillite, au point qu'ils vont aller manifester en mars
à Rennes pour demander des budgets et quand on voit que ceux qui
gèrent l'UNA
(NDLR
: Union Nationale de l'Aide à domicile)
sont
au-dessus des élus en place aujourd'hui, et notamment les
socialistes, moi j'ai un peu du mal à croire qu'on ne se moque pas
de nous"
– de service public et du devenir de l'hôpital du Bon Sauveur,
gros employeur du secteur – "on
diminue les dotations à l'hôpital pour faire baisser le nombre de
salariés et le gouvernement prépare une loi qui prévoit de mettre
à mal la psychiatrie; On veut la banaliser et de fait, le Bon
Sauveur qui est le gros employeur est en difficulté. La preuve, il
n'a même plus de direction et quand on arrive avec une lettre de
mission qui prévoit de saquer le personnel, le personnel n'est pas
obligé de l'accepter"
– de santé – "on
pense qu'il faudrait adosser une maison de santé à l'hôpital du
Bon sauveur; Quand on est malade le week-end, il faut se déplacer à
Guingamp ou à Lannion, ce qui pose problème. Alors que certains de
nos adversaires prônent la proximité, on continue à éloigner les
citoyens des services publics"
– de petite enfance – "les
assistantes maternelles sont sous-professionnalisées, il n'y a
aucune reconnaissance de leur statut alors que sur les Côtes
d'Armor, elles sont six mille, même si elles n'ont pas toutes du
boulot"
– du maintien et du développement des collèges du canton, à
Bégard et à Pontrieux, du maintien dans le services public
départemental ou régional des routes classées départementales –
"ainsi
que le port de Pontrieux",
de la modernisation de la ligne ferroviaire Guingamp-Paimpol, de
logement – "on
demande l'application de la loi SRU (NDLR
: loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain)
et
la mise ne place d'une politique ambitieuse contre le logement
insalubre qui est très important dans le secteur"
– d'écologie – "on
revendique un canton exemplaire en matière d'écologie en
privilégiant une réorientation radicale du modèle agricole breton
qui assure un revenu décent aux paysans"
- de la prise en compte du caractère maritime de Pontrieux, de la
valorisation touristique de l'estuaire du Trieux et de la Roche-Jagu,
de l'arrêt du subventionnement public aux entreprises privées et à
l'enseignement privé – "au-delà
de certaines limites pour les écoles"
- de la reconnaissance de la langue et de la culture Bretonne dans la
vie publique et l'enseignement et du respect par l'État de son
engagement pris lors du pacte d'avenir breton de ratifier le charte
des langues minoritaires.
Tout un
programme donc !