lundi 6 janvier 2025

edito

 

2025 : la barbarie impérialiste ou le socialisme révolutionnaire !

Paris, février 2023

Les « Bonne année, bonne santé » ont quelque goût amer en ces premiers jours de 2025. Les projecteurs des grands médias sont braqués sur les États-Unis, où le milliardaire Trump doit entrer en fonction, flanqué du milliardaire Elon Musk comme bras droit, de J.D. Vance, poulain du milliardaire d’extrême droite Peter Thiel, comme vice-président… À la tête de l’État le plus puissant du monde, qui attise une grande partie des conflits meurtriers de la planète, entre autres celui du Moyen-Orient par son soutien indéfectible au boucher Netanyahou, on a donc une mafia de PDG milliardaires ! Elon Musk mérite une mention spéciale : il se fait ouvertement le manager des extrêmes droites en Europe, en Allemagne, en Angleterre, en Italie ou en France. Il distribue ses bons points et son argent à des partis réactionnaires et xénophobes, qui cultivent le racisme et les divisions qui mènent aux guerres. Aux États-Unis, il se propose de couper 2 000 milliards de dollars dans la budget, ce qui va paupériser un peu plus les plus pauvres du pays ; il voudrait faire oublier les milliards que son entreprise SpaceX reçoit chaque année de la Nasa ou du Pentagone. Au programme de ces gens-là : le démantèlement de tout ce qui peut freiner l’accumulation illimitée de leurs profits, la casse des droits des travailleurs et la destruction de tout ce qui reste de droits démocratiques et de libertés publiques sur cette planète.

En France aussi, fric et haine anti-immigrés sur le podium !

Aussi bien Bayrou flanqué de ses principaux ministres que Marine Le Pen ont fait le voyage à Mayotte, distante de 8000 kilomètres de l’Hexagone et 101e département français, qui offre un concentré des crimes économiques, sociaux et politiques dont l’impérialisme français s’est rendu coupable depuis des décennies : acharnement pour séparer entre elles les îles de l’archipel des Comores, pour faire des Comoriens des étrangers sur leurs propres terres. En particulier par des coups tordus d’une longue lignée de politiciens de droite et d’extrême droite (Marine Le Pen en est l’héritière), aidés de militaires et de mercenaires. Et bien sûr sans offrir à la population les moyens d’une vie décente. Le cyclone n’a ajouté que du désastre au désastre. Le plan de Bayrou, « Mayotte debout », est une sinistre blague. Le présent des habitants reste et restera très probablement la misère, les bidonvilles, la chasse aux migrants et l’érection de murs de haine.

Urgence, révolution !

Car le racisme et la haine secrétés par les gouvernants des plus grandes puissances, de Trump à Macron en passant par Poutine, ne sont pas que de dramatiques dérives. Ce sont des instruments de pouvoir. Ce sont des moyens de division des travailleurs et des peuples pour qu’aux milliards qu’ils sont sur la planète, ils ne se liguent pas contre la poignée de milliardaires qui les gouvernent : une révolution qui pourrait s’étendre comme une trainée de poudre. Il n’a pas manqué ces derniers temps de mouvements de révolte des travailleurs et des plus pauvres. L’année 2024 a été marquée par des grèves massives aux États-Unis, chez Boeing, chez les dockers, dans l’automobile et la grande distribution ; des grèves en France ou en Allemagne contre les licenciements ; des révoltes de femmes ou de jeunes ailleurs. Ces mouvements expriment partout la conscience croissante qu’il faut en finir avec le capitalisme… à condition de sortir du « boîte par boîte » ou « pays par pays ». C’est cet enfermement dans des frontières que les exploités et opprimés du monde entier doivent dépasser. C’est avec une perspective internationaliste qu’il nous faut nous organiser, pour agréger les colères et pour une révolution qu’il est temps de sérieusement préparer. L’avenir est à la lutte de classe internationale, c’est notre perspective pour 2025.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 6 janvier 2025