lundi 18 juillet 2022

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La Coop des masques à Guingamp, les difficultés économiques ne protègent pas de la xénophobie ni des illusions.

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La Coop des masques de Guingamp fait à nouveau parler d’elle, mise en redressement judiciaire il y a six mois, après une embellie, elle replonge économiquement.

Lancée à l’initiative de syndicalistes de Solidaires, en pleine pandémie de Covid et alors que tous les moyens de protection, dont les masques, faisaient défaut. La réalité et la loi du marché, vous savez la main invisible qui gouverne au lieu et place des « représentant du peuple souverain » fait tranquillement son œuvre. Les belles idées, les intentions louables, les envolées lyriques sur la production et la circulation des biens circulaires, de proximité, sans quasiment d’empreinte carbone, ne résiste pas à la théorie au combien marxiste délivré par Karl dans : « prix, salaires, profits ».

Bien mais le propos de cet article n’est pas de gloser sur la finalité du capitalisme, fusse il coopératif, mais sur l’extrême danger de tenir des propos xénophobes par voix de presse.

Ainsi un grand média régional de Bretagne reproduit la phrase suivante , qui émanerait d’une salariée de la coop :

« Aurore R…... fait partie des 14 salariés de la Coop des Masques. Elle non plus ne comprend pas l'absence de commandes de certains sociétaires : "On se demande pourquoi ils ont investi, pourquoi ils nous ont dit qu'ils croyaient en nous pour finir par aller voir ailleurs. On est vraiment déçus. Que des professionnels de santé qui ont eu une grosse pénurie pendant la crise aillent acheter en Chine, c'est difficile à accepter. On sait que ce n'est pas forcément de la bonne qualité, il y a des fongicides dessus, c'est fabriqué par des enfants, des prisonniers politiques."

Rien que cela…

Que la politique sociale du gouvernement de Chine soit contestable sans doute, mais de la à affirmer que les masques made in China sont fabriqués par des enfants et des prisonniers politiques, on patauge plutôt dans l’anticommunisme primaire ou le péril jaune.

On peut absoudre la salariée qui n’est sans doute pas experte en géopolitique certes. Mais pas de laisser passer sans le dire une telle connerie xénophobe.

Et ce n’est pas fini.

L’article de presse donne la parole à un patron d’une fabrique de masques Christian Curel qui revendique  une clause de préférence européenne pour les établissements de santé :

« Depuis décembre 2021, les établissements de santé sont pourtant incités à acheter en France et en Europe leurs masques, gants et équipements de protection contre les contaminations. C'était l'objet d'une circulaire publiée par le gouvernement pour "garantir l'approvisionnement en cas de nouvelle pandémie mondiale". Christian Curel appelle à ce que cette circulaire soit réellement appliquée ». 

Prétendre que l’Union Européenne ou le gouvernement Macron/Borne puissent être des garants d’un fonctionnement protectionniste de l’économie, c’est carrément se moquer de nous et propager le mythe précédent : « contre les vilains chinois produisons et consommons européen » !…

Ceci étant posé, je me fournis en masques auprès du délégué du personnel CGT de la Coop, pas en Chine.

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