samedi 1 février 2020

ENEDIS SERVAL


ENEDIS SERVAL PLOERMEL GREVE DEPUIS LE 5 DECEMBRE 2019




Propos recueilli auprès d’un responsable syndical CGT ENEDIS

Du 9 au 29 janvier 2020 les agents ENEDIS de la plateforme logistique de Serval à Ploermel (56) ont repris leur outil de travail (avec un blocage du site jour et nuit) pour dire non au projet Macron de réforme des retraites.
En France, il y a 11 plateformes logistiques de ce type qui alimentent en matériel l’ensemble des groupes techniques ENEDIS et GRDF du pays. Si toutes sont entrées dans la lutte avec des agents en grève chaque semaine, seules 6, dont Ploermel, ont voté en AG l’occupation et le blocage.
Les salariés dénoncent la volonté du gouvernement Philippe de détruire leur régime particulier de retraite des industries électriques et gazières. Ce régime est financièrement équilibré par une cotisation plus importante des employeurs gagnée par lutte . Lutte qui a également permis de conserver une vraie reconnaissance de la pénibilité pour les techniciens qui remontent nos réseaux électriques jour et nuit, week-end et semaine lors des tempêtes. Si ce régime de retraite disparaissait c’est les patrons et les actionnaires qui seraient les grands gagnants.
Les salariés grévistes combattent aussi pour les générations futures le projet de retraite à point qui, s’il était mis en œuvre, amputerait la pension de tous nos concitoyens et ferait le bonheur de la Finance et des fonds de pension avides de mettre la main sur les cotisations sociales.
C’est pourquoi le site est devenu au fil des jours l’épicentre de la contestation pour les syndicalistes bretons CGT : cheminots, ports et dock, agroalimentaire mais aussi de la Santé qui sont venus apporter leur soutien. Nombreux syndicats et Union Locales CGT ont également marqué leur solidarité par des dons à la caisse de grève.
Face à la détermination des agents en luttes, la Direction ENEDIS Bretagne a choisi le mardi 28 Janvier de répondre par la répression en assignant au tribunal 19 grévistes avec des menaces d’amendes de 500 à 1000 euros par jour de blocage pour chacun.
Des militants de toute la Bretagne sont venus soutenir les salariés et retraités convoqués au tribunal de grande instance de Vannes le Jeudi 30 Janvier.