vendredi 15 mai 2015

                                       AVENIR DE LA  LIGNE GUINGAMP-PAIMPOL

                                            LA CGT  VOUS ALERTE ET PROPOSE





              
La multiplication des limitations de vitesse a fait passer le temps de trajet de 40 minutes habituellement, à 1h10.
De plus, outre ces restrictions qui dégradent les conditions de transport au quotidien des usagers de cette ligne, le train touristique de la « Vapeur du Trieux » ne circulera pas cet été, pénalisant l’économie locale. En effet la voie ne peut supporter la circulation d'une locomotive à vapeur, ni même diesel.
Ouverte en 1894, la ligne de Guingamp-Paimpol, qui fait partie des plus belles lignes ferroviaires de France, n'a pas eu de renouvellement total de la voie (ballast, traverses, rail) depuis 1953. Seul l'entretien courant, pour un maintien aux normes et un respect de la sécurité des circulations, a été effectué.
Pour la CGT cette situation est la conséquence du désengagement de l'Etat concernant le financement de l'entretien des infrastructures ferroviaires depuis des décennies et singulièrement des lignes dites du réseau secondaire.
De plus, la séparation de la gestion de l’infrastructure de la SNCF (entreprise publique, exploitante du réseau) avec la création de RFF (Réseau Ferré de France) en 1997, a entraîné une dégradation de la qualité et de la fiabilité du service rendu. Le désengagement de l’Etat dans le développement des services publics conjugué à la recherche effrénée d'économies et au dogme de la rentabilité financière, ont entraîné RFF et la SNCF à négliger la remise à niveau et la régénération de pans entiers du réseau ferroviaire et notamment les lignes du maillage régional telle que Carhaix-Paimpol. D'ailleurs certaines d’entre elles ont été abandonnées à l'exemple de St Brieuc-Loudéac-Pontivy et d’autres sont menacées de fermeture.
Malheureusement la loi votée le 04 août 2014 portant réforme du système ferroviaire confirme les inquiétudes de la CGT sur le devenir de certaines infrastructures puisque la dette de RFF, qui est une dette de l'Etat, n'est pas reprise par ce dernier. A ce jour cette réforme n'apporte aucune solution au financement de la nécessaire régénération du réseau ferroviaire et du désendettement du système ferroviaire.
Pour la CGT, l’État doit assumer ses responsabilités par des engagements fermes afin de soutenir financièrement les collectivités engagées dans des projets qui contribuent au report modal et garantissent un haut niveau de sécurité dans l’utilisation des infrastructures terrestres de Bretagne.
Il n'appartient pas au conseil régional et aux autres collectivités territoriales de prendre en charge l'ensemble des financements nécessaires pour les travaux d'infrastructures.
Les besoins de régénération des lignes dites en antenne sur la région (Quimper-Landerneau, Roscoff – Morlaix, Carhaix – Guingamp – Paimpol, Lamballe – Dinan – Dol, Auray – Quiberon, Rennes – Châteaubriant) sont estimés au total à près de 200 millions d'euros. Le renouvellement de la ligne Plouaret-Lannion a été effectué fin 2014.
La CGT réaffirme que ces lignes sont absolument nécessaires au maillage régional et à la diffusion de la grande vitesse pour un service public ferroviaire répondant aux besoins de transport de la population bretonne et de ses territoires.

C'est en ce sens que la ligne Guingamp – Paimpol, qui est très utilisée par les personnes ne disposant pas de moyens de locomotions, par les salariés pour les trajets domicile/ travail, par beaucoup de collégiens et lycéens scolarisés sur Guingamp ou sur Paimpol mais également  par de nombreux touristes, doit faire l'objet, pour la CGT, d'un renouvellement total pour garantir sa pérennité et son existence dans le cadre de la convention TER signée entre le conseil régional et la SNCF.
A cela s’ajoute l’importance du transport de marchandises de masse que permet cette ligne, notamment entre Guingamp et Pontrieux.
Face à l'urgence de la situation et aux enjeux, la CGT apprécie l'initiative du Conseil régional d'avoir réuni, au mois de février, l'ensemble des collectivités concernées par la ligne, l’État et SNCF, afin de trouver les moyens nécessaires à la réalisation de ce chantier essentiel pour l'ensemble des territoires desservis.
Les informations que nous avons à ce jour font état d'une participation, sur les 28 millions d'euros nécessaires, à hauteur de 40 % pour le conseil régional et de 20 % par l’État ce qui est pour la CGT un pas significatif. Reste à connaître les propositions de participation des autres collectivités publiques (conseil départemental, collectivités locales) et de SNCF Réseau sur les 11,2 millions d'euros restant à financer. Nous souhaitons que ces derniers soient offensifs sur ce dossier et montrent ainsi leur attachement au service public ferroviaire et à l'aménagement du territoire breton.
La CGT appelle, les usagers, la population à participer massivement avec la CGT au rassemblement
Samedi 23 mai 2015 à 11H00
Place de la gare à Paimpol
Pour la pérennisation de la ligne Guingamp – Paimpol et des emplois dont ceux des cheminots (CFTA et SNCF)