dimanche 23 juillet 2023

GAV

 GUINGAMP:

MERCREDI 19 JUILLET TROIS SYNDICALISTES  DE LA CGT GUINGAMP EN GARDE À VUE.

b627cbab-7d1a-4758-be5a-b6db8bb16bf2.jpgphoto npa

Avec un zèle qui confine au règlement de compte, la gendarmerie de Guingamp a convoqué trois militantEs de la CGT en garde à vue ce mercredi 9 juillet.
Sur réquisition du procureur de la République, moins virulent quand il s'agit de traquer les fachos qui sévissent depuis des mois sur le département.

A l'issue de la GAV , d'environ trois heures, ils ont été libérés sous les applaudissements des soutiens venus en cette période estivale 
dès 8h30 devant la gendarmerie...Située pour la petite histoire à quelques mètres du siège de l'union locale CGT.
Notre camarade du NPA Gilles fut  accueilli lui à sa sortie, le poing levé, par un slogan qui va vous rappeler quelque chose: 
"ce n'est qu'un début, continuons le combat"

Passons aux choses sérieuses et aux raisons de ces GAV.
Il leur est reproché la participation à la manifestation contre la réforme des retraites du 28 mars, manifestation mise sous tension par un cordon de gendarmes barrant l'accès à la sous préfecture.
Lors de ce face à face des sacs poubelles, que les grévistes ne ramassaient plus, atterrirent sur la trentaine de militaires présents.
Il s'ensuivit une confusion générale et un recul des manifestants sous les gaz lacrymogènes.
C'est sur la base de quelques photos glanées dans la presse que nos camarades sont poursuivis pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique",  mais sans avoir blessé quiconque. L'Etat prend trois otages sur les 2 000 manifestants présents...

Et pour épaissir le dossier il est aussi reproché à l'un d'eux d'avoir occupé la gare, évidemment avec des centaines de personnes et d'avoir déposé un conteneur de poubelles sur la voie publique. Des délits qui prêteraient presque à rire si les trois militants n'étaient pas ressortis de la GAV avec un convocation pour le tribunal le 12 janvier 2024.

Il n'est pas impossible que d'autres manifestants soit aussi inquiétés si l'on en croit les déclarations des gendarmes.
Comme à leur habitude ils recherchent "les chefs".
Incapable d'imaginer que le mouvement lui même a une capacité d'organisation et d'action spontanée. 
Sauf à imaginer qu'un petit nombre de personnes dispose d'un tel pouvoir sur des milliers de manifestants dont une très grande partie n'est adhérente d'aucune organisation. 

Il va de soi que nous suivrons avec attention les suites judiciaires et que le soutien va s'organiser contre la criminalisation du mouvement social.

le comité Nathalie Le Mél du NPA Côtes d'Armor