mercredi 27 mars 2019

NOKIA

LE TELEGRAMME


Quelque 80 salariés de Nokia à Lannion ont manifesté ce mardi devant le ministère des Finances, à Paris, pour rappeler la promesse faite par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, qu’il n’y aurait pas de départs contraints.
Quelque 80 salariés de Nokia à Lannion ont manifesté ce mardi devant le ministère des Finances, à Paris, pour rappeler la promesse faite par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, qu’il n’y aurait pas de départs contraints.

250 salariés, dont 80 venus de Lannion, ont occupé le parvis du ministère des Finances pendant que l’intersyndicale était reçue par des conseillers de la secrétaire d’État, Agnès Pannier-Runacher.

C’est ce qui s’appelle maintenir la pression. Alors que les membres de l’intersyndicale réunissant les syndicats CFDT, CGT et CFE-CGC de Nokia rencontraient Sébastien Guérémy, conseiller industrie et innovation auprès de la secrétaire d’État, Agnès Pannier-Runacher, près de 250 salariés du groupe s’étaient regroupés, ce mardi après-midi, sur le parvis faisant face au ministère de l’Économie et des Finances.
Parmi eux, 80 salariés du site de Lannion, dont le délégué CGT Yann le Flanchec. « Nous sommes venus mettre le gouvernement face à ses responsabilités. Bruno Le Maire a dit en janvier qu’il n’y aurait pas de départs contraints. C’est ce que nous venons lui rappeler ». Même son de cloche chez Bernard Trémulot, représentant CFDT du site costarmoricain : « Ce que nous percevons, c’est un double discours, avec le ministre qui veut nous rassurer et Nokia qui continue à utiliser les salariés de Saclay et Lannion comme des variables d’ajustement ».

55 postes menacés à Lannion


À Lannion, cela se traduit par 55 postes menacés et la crainte que tous les départs ne soient pas « volontaires ». À la sortie de Bercy, la situation n’avait pas évolué. « On les a trouvés très « centristes », glissait le délégué CFDT de Saclay, Pascal Guilheneuf. Coincés entre la crainte d’une forme de casse sociale et la réalité, à savoir qu’ils n’ont pas beaucoup de moyens d’empêcher Nokia de mener sa politique ».
L’intersyndicale n’a en tout cas pas raté l’occasion de rappeler au conseiller du ministère les déclarations de Bruno Le Maire, et a répété ses objectifs : moins de suppressions d’emplois et un alignement des conditions de départ entre les deux PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) proposés par la direction, le second étant nettement moins favorable aux salariés.
« Nous avons insisté sur la nécessité d’un accompagnement des salariés par un cabinet spécialisé et l’importance du montant des sommes allouées à la formation pour aider à la reconversion », a rappelé Pascal Guilheneuf. Après ce coup de pression sur le gouvernement, un nouveau round se tiendra mercredi avec l’ouverture de négociations entre la direction de Nokia et les syndicats. La dernière réunion du genre avait vu les organisations syndicales quitter la table face à « l’intransigeance » du groupe.
 
 





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