lundi 23 juillet 2018

PRUNAUD

OUEST FRANCE

La position de la sénatrice du PCF pour l'essentiel nous partageons son analyse.

Maternité : deux ans de « mise sous tutelle »

Christine Prunaud.
 

La maternité du centre hospitalier, dont la fermeture était programmée le 1erfévrier 2019, bénéficie d'un sursis de deux ans, accordé par l'Élysée. Ensuite, un bilan sera dressé en lien avec la communauté médicale, pour prendre la décision finale du maintien ou de la fermeture de ce service.
« Le report de deux ans de la fermeture de la maternité ne correspond pas à la mobilisation du personnel médical et paramédical, des syndicats, des élus et de la population, que j'ai rencontrés avec mes collègues parlementaires communistes lors de notre « Tour de France des Hôpitaux », remarque la parlementaire.L'exigence est, et demeure, le maintien de cette maternité. »

« Une mise sous tutelle »
Pour Christine Prunaud, « le budget de la Sécurité Sociale 2018-2019, voté par la majorité gouvernementale, a fait des coupes sombres dans les budgets des hôpitaux. Ce sont ces restrictions budgétaires qui ont conduit à la situation dramatique des hôpitaux de notre territoire ».
Elle juge que la situation vécue par la maternité de Guingamp est la parfaite illustration de cette politique.
« Reculer pour mieux sauter n'est pas une solution pérenne. Je considère cette position comme une mise sous tutelle », remarque la sénatrice.
Elle s'interroge, par ailleurs, sur l'argument sécuritaire mis en avant par l'ARS (Agence régionale de santé) Bretagne, pour justifier la fermeture.

« Qu'en sera-t-il dans quelques mois, ou dans deux ans ? La sécurité est-elle médicale ou financière, due au manque de praticiens... Dans tous les cas, l'État est responsable de cette situation ! »

« Ce qu'il faut, c'est revoir toute la politique santé pour le prochain budget. Nous verrons alors si les déclarations de la majorité présidentielle seront suivies d'engagements concrets », indique Christine Prunaud.