mercredi 18 juillet 2018

GREVE HOSTO

OUEST FRANCE

Guingamp. La CGT poursuit la grève de nuit à l’hôpital

Les représentants de la CGT et des délégués de chacun des services ont décidé de poursuivre la grève.
Les représentants de la CGT et des délégués de chacun des services ont décidé de poursuivre la grève. | OUEST-FRANCE

La grève continue dans les services de nuit de l’hôpital guingampais (Côtes-d’Armor). Des agents, représentés par la CGT, refusent toujours la nouvelle organisation du travail proposée par la direction.
« Il n’y a aucune avancée », s’insurge un membre du service de nuit de l’hôpital. Réuni autour de la table par la CGT, le personnel vient aux nouvelles des dernières négociations entre les représentants de la CGT et la direction. Si la CFDT a levé son préavis de grève, la CGT, elle, poursuit son mouvement.
Le bras de fer dure depuis janvier. Les services de nuit ne digèrent pas les propositions de la direction visant à changer l’organisation de leur temps de travail.
Des réunions, organisées les 9 et 10 juillet, devaient permettre d’éviter un mouvement social. Il n’en est rien…

« Manque de confiance »

Si la CGT admet « un changement de ton » de la part des dirigeants, elle demande plus que « le gel de la question portant sur la nouvelle organisation de travail ».
Entre le personnel et le syndicat, les discussions fusent mais, très vite, la principale revendication revient : « Nous voulons l’abandon de cette nouvelle trame de nuit et rester à l’ancienne », expliquent tous les membres présents.
Un autre problème arrive rapidement sur la table par l’intermédiaire de Laurence Kerguiduff, représentante du syndicat. Elle assène : « Nous avons expliqué aux dirigeants que le personnel n’avait plus confiance en lui ».À l’origine des maux et de cette perte de confiance du personnel, la volonté de la direction de réunifier les deux équipes de nuit en une seule. Cette réunification s’ajouterait, selon eux, au changement profond de leur mode de fonctionnement
Tenu d’assurer le service minimum, le personnel de nuit reproche au directeur une mauvaise gestion de l’épisode. Laurence Kerguiduff déplore : « Il y a eu plusieurs couacs dans la remise des assignations au personnel ». Ces assignations servent à mobiliser les agents pour garantir la continuité des soins, y compris en cas de mouvement social. La CGT pointe du doigt « certaines assignations qui n’ont pas été remises en bonne et due forme ».

« Pas de casse sociale »

La direction admet « Il y a pu avoir un souci mineur dans une remise d’assignation ». Gaël Cornec, directeur des ressources humaines se dit « profondément étonné de la poursuite de la grève ».
Il défend le projet directionnel : « Je ne vois rien dans cette nouvelle trame qui s’apparente à de la casse sociale. » Le responsable invoque « une nouvelle organisation qui remet plus d’équité et de règles dans le service de nuit. »
Celui qui pense que les négociations « se sont bien passées » ne cache pas son abattement. Seul point de consensus entre les deux partis, l’augmentation du personnel. De leur côté, les patients ne sont pas impactés par ce mouvement car la continuité des soins est assurée.