mardi 3 juillet 2018

ARS

LE TELEGRAMME

Maternité de Guingamp. Fermeture évidente pour l’ARS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Selon l'ARS Bretagne, la fermeture de la maternité de Guingamp sera actée dès les premiers mois de 2019. Samedi, 2500 personnes ont manifesté à Guingamp pour son maintien.(Photo Claude Prigent) (MOB)

Faute de couverture médicale suffisante, la fermeture de la maternité de Guingamp est inéluctable, selon le directeur de l’Agence régionale de Santé Bretagne.

Interrogé sur le devenir de la maternité de Guingamp, hier matin, lors de la présentation du Programme Régional de Santé (PRS) 2018-2022, Olivier de Cadeville, directeur de l’ARS Bretagne, a été particulièrement clair : la fermeture de l’établissement costarmoricain devrait intervenir dans les premiers mois de 2019. Non pas à l’issue d’une période de « suspension » (*), précise Olivier de Cadeville, mais de la fin de la prise en charge des femmes engagées dans un processus de grossesse ; « comme cela était prévu ».


 
 

« Trop fragilisé »


Le directeur de l’ARS Bretagne rappelle que le groupement hospitalier territorial du secteur, mobilisé lors du renouvellement de l’autorisation de la maternité (mai 2018) « n’a pu améliorer la situation en matière de couverture pédiatrique. Ce n’est pas le travail des professionnels de l’établissement guingampais qui est en cause mais le fait que cette couverture ne puisse être assurée que quatre demi-journées par semaine. Ce qui est loin du standard exigé, c’est-à-dire 24 heures sur 24. Sans oublier la fragilité de ne disposer que de deux anesthésistes sur six postes… » Olivier de Cadeville souligne, par ailleurs, le fait qu’il existe d’autres maternités dans un rayon de 45 minutes de Guingamp : Saint-Brieuc, Lannion, Plérin, voire Carhaix ou Morlaix ; « ces établissements pouvant d’autant mieux accueillir les futures mamans de la région guingampaise qu’en cinq ans, ils ont procédé à 760 accouchements de moins ».



« L’hôpital de Guingamp a toute sa place »


Toutefois, si le sort de la maternité guingampais semble scellé, « cela ne veut pas dire tout arrêt d’activité pédiatrie » affirme le directeur de l’ARS, qui évoque la création éventuelle d’une unité périnatale pour le suivi des grossesses, les consultations gynécologiques, la préparation à la parentalité et l’après-accouchement. « Et, surtout » précise Olivier de Cadeville, « le centre hospitalier de Guingamp conserve toute sa place dans son territoire. Ce n’est pas parce que l’activité maternité sera déplacée que l’offre de chirurgie et de médecine sera fermée ». Et d’évoquer notamment le développement de postes en ophtalmologie. Il n’est toutefois pas sûr que ces perspectives éventuelles suffisent à entamer la détermination des 2 500 personnes qui, samedi encore, manifestaient pour le maintien de la maternité.

Urgences : un dispositif pour l’été


Quant à l’autre dossier brûlant, celui des urgences, où l’insuffisance des moyens est manifeste et alarmante, le directeur de l’ARS Bretagne confie que des solutions sont examinées au niveau national, compte tenu de l’ampleur du problème. Néanmoins, à court terme, en Bretagne, à l’amorce de la saison d’été, un dispositif va être mis en place, à l’image de celui déployé pendant la période hivernale. Outre le recours à des moyens supplémentaires - par intérim notamment - il se caractérise par un suivi et une anticipation des besoins par secteur, semaine après semaine, afin de pouvoir parer à l’imprévu.


Note du comité NPA:

  Qui sera la plus menteur et le plus malhonnête dans ce dossier , Macron ou De Cadeville de l'ARS ? Que de Cadeville défende sa position passe encore? mais qu'il nous propose de privatiser le service public en transférant les accouchements sur le site privé de la clinique de Plérin c'est carrément honteux.
La maternité de Lannion n'a plus que quinze lits d'accueil, ceux ci ne suffisent pas en période normale alors va t on accoucher dans les couloirs?

Quand à Macron son cynisme sur le dossier des réfugiés de Méditerranée ne laisse aucun doute sur sa politique.