mardi 17 mars 2020

virus

REAGIR AVEC EFFICACITE FACE A LA CRISE SANITAIRE EST UN ENJEU DE TAILLE POUR LES REVOLUTIONNAIRES.

Quelles consignes militantes pour faire face à la situation
L’épidémie est sérieuse. Le problème n’étant pas tant la dangerosité du virus que sa vitesse de propagation et l’incapacité du système de santé déjà à terre du fait des politiques d’austérité budgétaires de faire face à l’afflux de malades. 80% des personnes infectées n’auraient que des symptômes sans gravité. Mais entre 3 et 4% auraient besoin d’être admis en réanimation. Pas assez de matériel médical disponible et de lits d’hospitalisation pour accueillir ces volumes de patients obligeront les soignants à trier les patients et augmenteront considérablement le nombre de décès de patients qui auraient pu survivre s’ils avaient pu être soigner correctement.
 1-Protéger notre classe et les militants
Il faut prendre très au sérieux les mesures permettant de limiter la propagation du virus : limiter au maximum les déplacements, les contacts, se protéger tant que possible (les masques et solutions hydro alcoolique étant en rupture de stock)
Pour notre classe: le mot d’ordre doit être le droit de retrait. Si la consigne générale est la limitation des déplacements et des contacts, pourquoi oblige-t-on les salariés à aller bosser !
Tous les salariés qui n’occupent pas des fonctions indispensables à la survie, doivent cesser de travailler. C’est ce que nous avons défendu dans l’éducation nationale, à la Poste… Pour les autres professions, il faut donner aux salariés les moyens de pouvoir se protéger : masques, gants, combinaisons… sans ça les salariés doivent également exercer leur droit de retrait, comme ça été le cas au dépôt RATP de Nanterre ce matin.
Nous devons protéger nos militants. La situation est plus que jamais politique, nous avons donc besoin de garder nos militants en bonne santé. Nous devons nous aussi appliquer les consignes « gestes barrière », limiter les réunions physiques, et éviter les déplacements inconsidérés même si nous devons bien évidemment continuer à agir pour la défense des intérêts de notre classe. Nous devons discuter collectivement pour jauger ensemble les prises de risque de chacun aux vues des nécessités politiques et syndicales.
2-Même en situation de confinement : nous continuons à faire de la politique
D’autant plus dans cette situation de crise, nous avons un rôle à jouer. Le rôle des révolutionnaires est de saisir les moments de crise pour les approfondir. Nous sommes dans un de ces moment.
Maintenir un maximum de cadre de réunion virtuel. Réunion de direction quotidienne ou presque. Réunion de comité hebdomadaire, point régulier de réunion du courant. Y compris nous devons explorer les moyens techniques de maintenir des réunions larges avec nos milieux : comité de mobilisation, coord AG interpro, la réunion nationale prévue le 21 mars…
Nous devons diffuser notre analyse autour de nous. Nous allons continuer à sortir édito,articles, bulletins, revue…
3-Nous ne faisons pas confiance aux capitalistes pour gérer la crise
Nous savons que leur intérêt premier n’est pas de protéger les travailleurs mais de protéger leurs profits. Aussi, nous devons affiner les revendications à mettre en avant pour l’intérêt premier des salariés. Le slogan : nos vies valent plus que leurs profits n’a jamais été autant d’actualité.
Protéger les salariés :
-Arrêt de travail pour tous les salariés dont la fonction n’est pas indispensable à la survie
-Des protections adéquates pour tous ceux qui doivent continuer à travailler.
Résoudre dans l’urgence la capacité d’accueil des hôpitaux :
-Réquisitionner des entreprises pour lancer la fabrication de matériel médical de protection et de réanimation
-Réquisitionner l’ensemble des hôpitaux privés pour permettre d’accueillir des malades
-Réquisitionner et construire de nouveaux hôpitaux pour gérer l’afflux de patient
Les Etats ont été en capacité d’injecter des liquidités pour sauver les banques, ils doivent le faire pour sauver la population
Moratoire sur toutes les réformes :
. Retraites
. Assurance chômage
. LPPR
. Réforme du bac
Nous combattons tout sentiment et tout discours d’unité nationale. Nous ne faisons pas corps avec ceux qui sont responsables de cette situation sanitaire. Rappelons que le problème n’a pas la gravité du virus MAIS LA CAPACITE D’ACCUEIL DES HOPITAUX
Ce sont eux les responsables de cette situation. Ils ont du sang sur les mains. Ils vont être responsables de la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Donc première leçon : sauvons-nous nous-mêmes ! Aucune confiance. Prenons en main nos propres affaires, nos propres revendications.
4-Se lier avec des personnels soignants
Nous devons pouvoir suivre précisément l’évolution de la situation dans les hôpitaux
Nous devons nous lier avec des salariés travaillant directement dans les services hospitaliers pour qu’ils puissent nous donner les informations en temps réel sans dépendre des infos du gouvernement.
5-Interpeller le mouvement ouvrier pour agir
Nous devons interpeller les organisations du mouvement ouvrier pour sortir de la torpeur, du discours d’union nationale et prendre des initiatives pour porter les revendications des salariés et ne pas laisser la gestion de la crise aux capitalistes.
Nous proposons au NPA d’être à l’initiative d’une réunion unitaire des organisations politiques et syndicales dans le courant de la semaine.
6-Le confinement généralisé semble se profiler. Ce qui signifiera l’interdiction totale de se déplacer en dehors de courses alimentaires, pharmacie et médecin et travail. Une surveillance militaire et policière sera mise en place. Ce qui signifie pour les militants doivent appliquer des mesures de sécurité de base : pas d’action ou de confrontation isolée. Alerter le plus rapidement la direction du courant en cas de problème.