mercredi 12 décembre 2018

IUT LANNION

LE TELEGRAMME

IUT. Une motion votée pour sa défense




Nicolas Mayart et Clément Renier, étudiants à l’IUT, font signer la motion à leurs camarades, demandant notamment le retrait immédiat du « Plan de retour à l’équilibre », établi par le président de l’Université de Rennes 1.
Nicolas Mayart et Clément Renier, étudiants à l’IUT, font signer la motion à leurs camarades, demandant notamment le retrait immédiat du « Plan de retour à l’équilibre », établi par le président de l’Université de Rennes 1.

Les participants à l’assemblée générale de l’IUT, vendredi, ont voté une motion. Ils réclament notamment le retrait du « Plan de retour à l’équilibre », établi par la direction de l’Université de Rennes I et la remise en place de tous les postes supprimés ou gelés.

Entre suppressions de postes, mises au chômage de contractuels et surcharge de travail, l’IUT de Lannion souffre du « Plan de retour à l’équilibre », établi par le président de l’Université de Rennes 1 dont il dépend. Après la manifestation du 25 octobre, des étudiants et des personnels de l’IUT se sont réunis, en assemblée générale (AG), vendredi 7 décembre, pour discuter des conditions de travail et d’étude du personnel et des étudiants.
Alors que 31 500 heures d’enseignement devraient être assurées pour les étudiants, seulement 21 767 sont à la portée des moyens de l’IUT. Les enseignants et le personnel sont de moins en moins nombreux pour une charge de travail qui reste la même, cela est lié au non-remplacement et au non-renouvellement des contrats. D’ici 2019, tous les départements de l’institut devraient perdre des postes.

« Demander toujours plus à des collègues surchargés »


Des personnels et étudiants l’IUT se sont réunis, vendredi, en assemblée générale, pour tenter de répondre aux problématiques qu’entraîne le « Plan de retour à l’équilibre ». Ce plan, établi par la direction de Rennes 1, entraînera, selon l’AG, une baisse du personnel pour la période de 2018-2021. « Quatorze enseignants (sur 82) seront touchés », explique le comité de mobilisation. Problème : « Les collègues sont déjà surchargés. »

Une motion votée à l’unanimité


Après 40 minutes de dialogue, les 32 participants à l’AG ont rédigé une motion. Parmi leurs revendications, « le retrait immédiat du plan de retour à l’équilibre » ainsi que la remise en place de tous les postes supprimés ou gelés. Dans les couloirs de l’IUT, certains étudiants comme Nicolas Mayart ou Clément Renier, affichent cette motion et espèrent mobiliser leurs camarades en obtenant des signatures.


« Une façon de défendre ma vision de l’éducation »


Nicolas Mayart, étudiant en journalisme, explique : « En tant qu’usager de l’IUT, je me sens directement touché. Je côtoie quotidiennement le personnel et les enseignants. C’est aussi une façon de défendre ma vision de l’éducation : celle du service public sans constante recherche de rentabilité. » Clément Renier, étudiant en communication et coordinateur des jeunes communistes lannionnais, partage ces idées : « C’est important de se battre pour une éducation de connaissances et d’épanouissement et non d’ultra rentabilisation, saupoudrée de répression budgétaire. » Une assemblée générale spéciale pour les étudiants devrait être organisée dans les jours à venir.