vendredi 14 décembre 2018

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  LE TELEGRAMME

Hôpital. Les agents de nuit accentuent la pression

Ce jeudi, dès 11 h, des membres du personnel de nuit de l’hôpital ont entamé un piquet de grève à l’entrée du site de l’hôpital, sur lequel ils comptent se relayer jusqu’à obtenir gain de cause. À 13 h, ils étaient une quarantaine.
Ce jeudi, dès 11 h, des membres du personnel de nuit de l’hôpital ont entamé un piquet de grève à l’entrée du site de l’hôpital, sur lequel ils comptent se relayer jusqu’à obtenir gain de cause. À 13 h, ils étaient une quarantaine.

Une partie des membres du personnel de nuit du centre hospitalier de Guingamp a formé un piquet de grève, ce jeudi. Un point de rassemblement sur lequel ils comptent se relayer dans la durée afin d’appuyer leurs revendications contre le projet de réorganisation du travail porté par la direction.

En grève depuis le mois de juin, une partie du personnel de nuit continue le bras de fer entamé avec la direction de l’hôpital. Un mouvement qui n’affecte pas les soins prodigués aux patients, en raison des assignations auxquelles sont soumis les agents. Pour rappel, c’est la nouvelle organisation de travail voulue par Richard Rouxel, le chef d’établissement, qui est à l’origine de la fronde.

Déterminés à rester sur place


Loin de montrer des signes d’essoufflement, le mouvement s’intensifie, comme l’avaient annoncé certains agents ce mardi. Dès ce jeudi matin, à 11 h, des membres du personnel de nuit se sont en effet positionnés à l’entrée du site de l’hôpital pour y tenir un piquet de grève sur lequel les manifestants comptent se relayer dans la durée : « On sera là tous les jours, de 11 h à 17 h, sauf le week-end », indiquent-ils, déterminés à rester sur place jusqu’à ce que la direction revienne sur sa volonté de réorganisation. « Nous voulons rendre notre mobilisation visible de la population », expliquent-ils, soutenus par des membres de l’union locale de la CGT.

Le dialogue pour sortir du conflit


Le directeur de l’hôpital, Richard Rouxel, soutient de son côté qu’il ne s’agit « pas d’un durcissement mais de l’expression normale (d’un conflit social, NDLR), d’un nœud gordien, qui ne se desserre pas, d’une incompréhension qui subsiste ». « Il n’y a pas de crise, rien n’est préjudiciable aux soins. On va revenir en privilégiant le dialogue direct », a-t-il ajouté, assurant qu’il comptait aller à la rencontre des manifestants sur leur piquet de grève prochainement. « Si certains veulent venir discuter je m’en réjouirai. Quand on veut apaiser, il faut écouter », a-t-il souligné.
À noter que le chef d’établissement avait déjà exprimé, dans un communiqué adressé à notre rédaction ce mercredi, son espoir de voir le conflit trouver une issue par le dialogue : « Ces seize derniers mois auraient pu être mis à profit pour aménager l’organisation, mais il n’est pas trop tard et la direction reste ouverte au dialogue. Il faut pour cela que les instances puissent se réunir valablement et que les parties s’écoutent. Se réunir est un début, travailler ensemble est gage de réussite ».