OUEST FRANCE

Guingamp. Hôpital de nuit : une réunion empêchée

Pour certains personnels de nuit de l’hôpital de Guingamp, le projet de réorganisation du

À la suite de l’irruption des personnels de nuit, la réunion sur les conditions de travail à l’hôpital n’a pu aller à son terme, ce mardi. Une situation qui confirme le dialogue de sourds entre la direction et les personnels.

Le dialogue de sourds se poursuit, à l’hôpital, entre les personnels de nuit et la direction. Hier matin, vers 9 h, une réunion du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) devait avoir lieu. Elle n’a pu aller à son terme, à la suite de l’irruption de 20 à 40 personnels de nuit, dont cinq représentants syndicaux titulaires, de la CGT et la CFDT. Depuis la grève, commencée en juillet, le projet de réorganisation du travail de nuit ne passe pas (à lire dans l’édition Ouest-France du 10 décembre). Les discussions houleuses qui ont suivi ont mis un terme à la réunion.

Des embauches attendues

Peu après, la vingtaine de personnels réunie dans le local de la CGT ne décolère pas : « La médecine du travail n’a pas été consultée sur les nouvelles organisations de travail, prévues pour avril. Cela fait un mois que nous attendons des embauches. Des titulaires sont affectés à un « pool » de remplacement, on est tous en heures supplémentaires. On se remplace au pied levé, les uns les autres… et cela sera encore pire avec la nouvelle organisation. »
Jusque-là, les personnels travaillent avec une « grande » semaine de cinq jours, suivie d’une « petite » de deux jours, et un week-end sur deux. Un système « qui fonctionne très bien » et qu’ils estiment menacé par le nouveau projet, qui prévoit également de passer d’un travail en binôme à un travail en trinôme.
Des craintes que regrette le directeur des ressources humaines du centre hospitalier, Gaël Cornec : « Nous sommes en phase de recrutement d’infirmières et d’aides-soignantes. Nous allons créer 2,8 équivalents temps plein… ce que réclament les personnels. Nous voulons de l’équité entre les agents, et qu’ils soient suffisamment nombreux. Quant au fonctionnement en trinôme, nous sommes convaincus qu’il améliorera les conditions de travail et la prise en charge des patients. Nous ne souhaitons pas changer le fonctionnement « petite » et « grande » semaine ou la pose de congés, et sommes prêts au dialogue : par exemple, le travail un week-end sur trois, c’est une proposition à discuter. Mais il n’est pas question que nous ne changions rien ».
Un courrier sera prochainement envoyé aux agents, pour mieux présenter le projet. De nouvelles rencontres devraient avoir lieu entre direction et personnels de nuit, pour tenter de renouer le dialogue.