Agroalimentaire
et Forestière
CGT
de Bretagne
COMMUNIQUE
DE PRESSE
UNE
MINISTRE DU TRAVAIL ET UN PATRONAT IRRESPONSABLE
L'ensemble
des médias se fait l'écho de ce qui semble être de nouveaux foyers
de développement de l'épidémie qui frappe la France maintenant
depuis plus de deux mois.
Que
ce soit en amont du confinement, ou aujourd'hui, la CGT n'a eu de
cesse d'alerter les pouvoirs publics et la patronat sur les mesures à
prendre, qui dans un premier temps était de déterminer les
activités essentielles à la nation, et ceci en exigeant que la
priorité é absolue était la protection des salariés.
Les
syndicats de Bretagne à travers son union syndicale avait alerté
l'ensemble des préfets de la région Bretagne par courrier le 12
Avril, celui-ci est resté sans réponse, de même que le courrier au
ministre de l'agriculture du 24 Mars,
L'abattoir
de Kermené est frappé par la pandémie, 209 cas détectés dont 69
positifs à ce jour, car des contrôles sont en cours pour tester
plus largement les salariés.
Alors
que les salariés tout en étant confinés étaient en activités,
les salariés ont contractés le virus, confirmant l'absence réelle
des dispositions sanitaires de santé, et ce que nous observons dans
beaucoup d'usines de l’agro-alimentaire, c'est notamment le non
respect de la distanciation physique, cette disposition des gestes
barrières n'est pas respectée, le patronat faisant le choix de la
productivité, plutôt que de la santé de ses salariés.
Il
va de soi que les pouvoirs publics et la direction de Kermené
n'hésiteront pas à insinuer que la cellule familiale pourrait être
la cause des cas de covid 19, se cacher derrière les insuffisances,
et culpabiliser les travailleurs, qui depuis deux mois vont
travailler avec la peur au ventre, pour eux ainsi que pour leurs
familles, cela montre le véritable visage de la considération du
patronat.
Nous
ne pouvons accepter et entendre de la part de représentants de
l'état que des entreprises dans lesquelles le Coronavirus est
avérée, que leur soient rappelés uniquement leurs droits et
devoirs, les renvoyant à la seule application du droit en vigueur,
sans les obliger à la fermeture de sites concernés.
La
CGT demande à ce que l'ensemble des salariés soient testés, et que
ce soit financé par l'entreprise.
Une
organisation du travail qui permette de respecter les préconisations
médicales et notamment la distanciation physique, ce qui implique de
baisser les cadences.
Les
salariés contaminés, ou obligés de rester chez eux, car au contact
du virus, le salaire doit être maintenu et pris en charge par
l'employeur.
Au
regard d'un vrai projet d'organisation du travail, les organisations
syndicales doivent avoir un droit de veto.
Fait
à Pontivy
le
19 Mai 2020
Jean-Marc JOLLY
Régional Agroalimentaire CGT Bretagne.