lundi 4 juin 2018

mater médecins

  OUEST FRANCE 4 JUIN

Guingamp. La communauté médicale demande le maintien de la maternité

La communauté médicale du centre hospitalier de Guingamp demande elle aussi le maintien du service maternité au sein de l'établissement.
La communauté médicale du centre hospitalier de Guingamp demande elle aussi le maintien du service maternité au sein de l'établissement. | Ouest-France
Après l’annonce de la fermeture de la maternité de l'hôpital de Guingamp au 1er février 2019, la communauté médicale du centre hospitalier de Guingamp réagit. Elle juge que cette décision est motivée par les considérations financières.

Après l’annonce de la fermeture de la maternité de l'hôpital de Guingamp, par l'ARS (Agence régionale de santé) le 22 mai dernier, programmée pour le 1er février 2019, la communauté médicale du centre hospitalier de Guingamp réagit, par le biais d'un communiqué. Elle juge que cette décision est motivée par les considérations financières.
« Nous tenons à témoigner de notre soutien aux différentes actions engagées pour maintenir l’activité de la maternité. Nous le faisons car nous avons vraiment l’impression d’être dans un monde de dupe, avec des décisions prises, qui ne le sont pas en fonction des besoins de la population, mais en fonction de considérations uniquement financières. »

« Une décision insuffisamment étayée »

« Le GHT (Groupement hospitalier de territoire) est censé répondre aux besoins de la population, avec un objectif d’égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité, qui s’appuie sur un projet médical partagé, discuté par les différentes équipes des centres hospitaliers.
Dans ce projet avait été décidée la fermeture d’une maternité dans le territoire 7. La FMIH (Fédération médicale interhospitalière) de gynécologie avait été missionnée par le groupement médical du GHT pour discuter du sujet, car nous estimions que le diagnostic sur lequel s’étayait le projet était et est toujours insuffisamment abouti.
En effet il n’y a pas eu de comparaisons fines entre les différentes maternités du GHT. La décision a été rendue alors que le travail de la FMIH n’avait pas été fait. Cette décision apparaît donc pour ce qu’elle est : un parti pris.
D’autant plus que des chiffres fantaisistes circulent. Le député parle de 18 % d’accouchement en moins sur le premier trimestre 2018, alors que la baisse est de 4 %. Il n’est donc pas très objectif. »

« Une ambiguïté à éclaircir »

« Nous notons de plus qu’une ambiguïté existe entre la décision de l’ARS du 19 mai et le communiqué de presse du 22 mai. Dans le premier, il est effectivement exprimé que c’est toute la gynécologie-obstétrique en hospitalisation complète. Dans le deuxième cas, on ne parle plus que des naissances.
Il nous faut donc des clarifications par écrit. Faudrait-il fermer en plus de la maternité, la chirurgie gynécologique ? Et dans ce cas, quid de la chirurgie viscérale ?
Si pas d’anesthésiste, quid de la gastro-entérologie ? D’autres besoins, quant aux services tels que la pneumologie ou la gériatrie, voire les Urgences, sont laissés à la traîne. Et le silence de l’ARS sur ces sujets est assourdissant… »

« Quid de l’intérim médical ? »

« Il a été dit que le recours à l’intérim était important pour les anesthésistes. Nous ne le nions pas. Mais ce recours devra toujours se faire de la même façon pour assurer la prise en charge en chirurgie.
Il est clair qu’un deuxième « effet domino », ainsi qu’il s’est produit à Paimpol (la fermeture de la maternité engendrant celle de la chirurgie, puis des services de soins au sens large) ne peut pas se reproduire sur le territoire.
Le risque est trop grand de laisser une partie de la population, fragile et déjà en difficulté quant à l’accès à la médecine de ville, sans soin.
Par ailleurs, d’autres spécialités ont recours à l’intérim médical avec notamment de gros besoins, aux Urgences, en gériatrie, etc… Va-t-on pour autant fermer le service des urgences, de gériatrie ou les Ehpad ?

« De nouvelles activités sans médecins »

« L’ARS nous parle de nouvelles activités. Celles-ci sortent du chapeau de l’ARS. Elles ne viennent pas d’un projet médical local. Nous avons de gros doutes quant à leur possibilité d’exécution.
Comment lancer de nouvelles activités sans médecins ? Pendant ce temps-là, le GHT qui pourrait aider à mutualiser les moyens ne remplit pas son office.
Nous estimons donc qu’un certain nombre d’arguments sont fallacieux, ou du moins loin d’être convaincants. Et nous ne voyons pas en quoi la fermeture de la maternité de Guingamp va aider la population.
Les nouvelles activités, dont on nous parle, demandent du personnel médical que nous n’avons pas. C’est la raison pour laquelle nous soutenons, en l’état actuel des choses, le maintien de la maternité et tenons à le faire savoir. »

Note du comité NPA:

Décidément le cas du député Kerlogod s'aggrave , voila que les "gauchistes" de la communauté médicale s'en prennent à ses mensonges. 
On recherche désormais  ses  derniers soutiens.... même Yvon Le Moigne du MODEM le laisse tomber en rase campagne.
Un député qui se plaint que personne ne lui demande d'intervenir sur le dossier de la maternité çà fait tache.Mais il vaut mieux qu'il ne s'occupe de rien effectivement....