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Bégard Élections départementales. Le PS-PC « humble et vigilant » 13 mars 2015 / Arnaud Morvan

Élections départementales. Le PS-PC « humble et vigilant »

Avant de briguer la succession de Claudy Lebreton à la tête du Département, Vincent Le Meaux, premier secrétaire du PS 22 et maire de Plouëc-du-Trieux, devra battre le duo emmené par l'ancien conseiller général Yvon Garrec (DVD), ainsi que les doublettes du FN et du NPA. Rien d'insurmontable. Dans un contexte plus si rose que ça, il se dit « humble et vigilant ». Lui, c'est Vincent Le Meaux, vice-président du conseil général des Côtes-d'Armor et maire de Plouëc-du-Trieux. Candidat (avec Cinderella Bernard) de l'alliance PS-PC sur le nouveau canton de Bégard, celui qui figure comme le successeur désigné de Claudy Lebreton en cas de victoire socialiste au soir du 2e tour, part avec les faveurs des pronostics pour ces Départementales 2015. David contre Goliath ? Conseiller général socialiste de Pontrieux depuis 2004, le jeune juriste (37 ans) a, en effet, été largement réélu sur ses terres en 2011, dès le 1e r tour (59,85 %). Si la prime au sortant, bien qu'aléatoire, est souvent évoquée par les observateurs politiques, Vincent Le Meaux sait pouvoir compter, en sus, sur le patrimoine électoral légué par Gérard Le Caër. Maire de Bégard et conseiller général prêt à passer le témoin, l'élu communiste, pour cette campagne, a confié à son cadet socialiste un nouveau terrain de jeu qui, depuis l'après-guerre, n'a qu'à deux reprises fait faux bond au binôme PS-PC. La première fois, c'était en 1958 (élection du MRP Goarin). La deuxième, c'était en 2001, avec un certain Yvon Garrec (DVD).

À l'époque, ce dernier, enseignant du privé, n'en revenait pas d'avoir vaincu le signe indien (51,29 % des suffrages). Quatorze ans (et un seul mandat aux affaires départementales) plus tard, plus rien ne semble impossible au retraité (66 ans) qui s'est toujours affranchi de l'étiquette des partis. « D'un bord comme de l'autre, les partis représentent un bon outil pour la démocratie, mais ils donnent souvent un spectacle édifiant, genre théâtre de Guignol », pourfend l'ancien élu d'opposition à la mairie de Bégard qui, en s'adressant à la droite républicaine et au centre, ne craint pas « Goliath » Le Meaux. « Il est présenté comme l'héritier désigné de Claudy Lebreton, mais on n'est plus sous l'Ancien Régime », raille Yvon Garrec qui pointe un adversaire certes « très vivable » mais présenté comme « un gros cumulard ». Garrec tacle, Le Meaux s'étonne « En 2008, Vincent Le Meaux disait qu'il ne pensait pas mener plus de deux mandats de front. Aujourd'hui, il est maire, conseiller général, président de la communauté de communes de Pontrieux, mais aussi vice-président du Département, premier secrétaire du PS. Il a dû changer d'avis... », s'amuse Yvon Garrec qui avec son binôme, Aline Élophe, fait de la baisse des dépenses de fonctionnement, un thème prioritaire de campagne.

Surtout inquiet par l'abstentionnisme et la menace d'un vote sanction profitant au FN, Vincent Le Meaux, renvoie l'outsider à ses échecs électoraux et s'étonne de le voir sortir ainsi de sa retraite politique. « Quand les gens me font confiance, je m'engage à être disponible. Mon bilan à moi est éclairant », résume Vincent Le Meaux, qui ne comprend pas pourquoi Yvon Garrec dénigre le budget du Département alors « que la droite a voté à l'unanimité nos dépenses de personnels ».

Le lapin du FN

Le FN et le NPA, dans tout ça :condamnés au rang de faire-valoir ?

Incontournable leader cégétiste sur le bassin de Guingamp, le Bégarrois Thierry Pérennès (7,38 % des voix en 2008 avec la LCR) retourne cette fois aux urnes avec la briochine Katel Rivoal pour le compte du Nouveau parti anti-capitaliste. Suffisant pour faire mieux qu'il y a sept ans ?

Du côté du Front national et son attelage briocho-lannionnais (Xavier Gaudu-Mélinda Le Corre), on est là... sans être là ! « Portés par la tendance nationale, leurs candidats n'ont pas besoin de faire beaucoup campagne », résume Yvon Garrec. Après nous avoir fait faux bond à la dernière minute puis nous avoir posé un lapin caractérisé, on est tenté de confirmer le propos.

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