mardi 4 mars 2025

poker

 

Face au poker menteur des grandes puissances, aux travailleuses et aux travailleurs de renverser la table !

Avec la vulgarité et la brutalité mafieuse qui les caractérisent, Donald Trump et son vice-président, J.D. Vance, ont donné une belle leçon d’impérialisme devant les télévisions du monde entier. Face à Zelensky, le dirigeant ukrainien, pas assez docile à leurs yeux, ils ont monté le ton, estimant avoir toutes les « cartes » dans leurs mains.

Depuis son retour au pouvoir, Trump ne cache pas sa volonté d’imposer au monde la puissance américaine. Multipliant les félicitations à Poutine, il entend participer avec lui au dépeçage de l’Ukraine : pour Poutine et ses oligarques, les terres conquises au prix de centaines de milliers de morts ; pour les trusts américains, les minerais du reste du pays. Qu’importe le sort des peuples dans ce partage entre grandes puissances ! Et quand Zelensky ose réclamer des garanties que la guerre de conquête lancée par Poutine ne reprendra pas de plus belle à la première occasion, c’est Trump qui vient lui rappeler qu’il n’est rien face aux puissants et ne peut rien exiger.

Les pays européens tentent de s’inviter à la table du festin

Mis sur la touche par leur tutelle américaine, les dirigeants européens sont en plein désarroi. Sommet européen avec Kiev ce dimanche à Londres, Conseil européen extraordinaire à Bruxelles jeudi 6 mars, les concertations se multiplient. Mais les dirigeants européens n’ont rien de plus à offrir au peuple ukrainien. En réalité, ils veulent avant tout obtenir leur part du gâteau. Sébastien Lecornu, le ministre français de la Défense, a d’ailleurs annoncé jeudi 27 février qu’il souhaitait, comme Trump, conclure un accord sur les minerais avec Kiev…

De Keir Starmer, Premier ministre britannique, à Giorgia Meloni, la Première ministre italienne d’extrême droite, qui ne cache pas son admiration pour Trump, tous affichent, derrière leurs divisions, la volonté commune de consacrer toujours plus de budget à l’armement et aux dépenses militaires. Sous prétexte qu’il faut désormais « nous » défendre, puisque désengagement américain en Europe il y a. Comme si nous pouvions leur faire confiance pour cela alors que, aujourd’hui comme hier, les mêmes ne font qu’attaquer les classes populaires : qui peut croire que Macron, le président des riches, en se posant en leader de l’Europe de la défense et en appelant à « acheter européen », a autre chose en tête que les intérêts des industriels français du secteur – Airbus, Thales, Safran, Dassault…

À l’union des exploiteurs et des milliardaires, il faut opposer l’union des travailleurs et travailleuses

Trump, Macron, Poutine et consorts façonnent un monde de chômage et de misère. Et de guerre.

En Ukraine, la colère est profonde, non seulement contre Poutine, mais aussi contre Zelensky qui a facilité les licenciements et fermé de nombreux services publics, alors qu’un certain nombre de patrons ukrainiens ont multiplié leurs profits. Et contre les dirigeants du monde impérialiste qui se fichent pas mal de leur sort.

Chaque déclaration guerrière, et surtout chaque augmentation des budgets militaires, augmente la probabilité de guerre, en fait nous en rapproche. C’est le risque que nous courons si nous laissons les mains libres aux capitalistes et aux chefs d’État à leur service. Aucune solution ne viendra d’eux, ni de ceux qui se mettent à leur remorque, comme l’a fait Zelensky en s’alignant totalement derrière les grandes puissances occidentales.

Contre la militarisation grandissante de la société, contre les rivalités impérialistes, ce qu’il faut, c’est l’union de tous les travailleurs, exploités, opprimés, pour en finir avec ce système !

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 3 mars 2025