DANS NOTRE HEBDO L'ANTICAPITALISTE
Mobilisation face aux 400 licenciements annoncés chez Nokia Lannion
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NPA
Coup
de théâtre dans l’univers macronien des starts up et des « winners ».
Alors que le même Macron, ministre de l’Économie de Hollande, avait
« béni » le mariage d’Alcatel et de Nokia, le groupe finlandais va
licencier 402 des 772 salariéEs du site de Pégase Lannion. L’unité
dédiée à la recherche et au développement va jeter à la rue 95 % des
ingénieurEs. Une sacrée avancée pour la recherche fondamentale... et
l’avenir du secteur des télécommunications. L’autre unité du groupe
situé à Nozay (Essonne) va être amputée de 831 postes. Yann délégué CGT
au CSE a répondu à nos questions.
Peux tu nous préciser la nature des activités du site de Lannion ?
Sur le site actuellement, sur 772 postes, les deux tiers sont en recherche et développement : 4G, 5G, base de données mobiles, sécurité. Le tiers restant est dans les fonctions support : avant-vente, après-vente, réalisation des commandes.
Comment analyses-tu le plan social qui s’annonce ?
Le PSE annoncé par la direction condamne ni plus ni moins le site de Lannion à la disparition à brève échéance. Les activités impactées par ce PSE sont pour 380 des postes de recherche et développement et une quarantaine des postes de support.
C’est malheureusement la suite logique de la stratégie Nokia initiée lors du rachat d’Alcatel-Lucent. Leur seul intérêt lors de ce rachat était l’accès au marché nord-américain. On voit bien, dans les trois premiers plans, et cela se confirme dans celui-ci, que les activités ne sont pas supprimées, mais que les postes sont délocalisés dans d’autres pays historiquement présents chez Nokia : Finlande, Pologne, Hongrie, Inde, Canada, donc pas forcément dans des pays à bas coûts.
La volonté de la direction est bien de revenir à une situation antérieure au rachat, c’est-à-dire ne disposer que des effectifs minimum pour réaliser le business en France.
Le prix à payer par Nokia était de respecter ses engagements envers le gouvernement français. Aujourd’hui Nokia se considère libéré de ces engagements et déroule la fin de sa stratégie engagée il y a quatre ans lors du rachat.
L’intersyndicale a commencé la riposte localement. Quelles sont les initiatives en cours et les perspectives de mobilisation ?
Nous organisons des assemblées générales régulières et avons mis en place un barnum baptisé l’Agora, afin de s’y retrouver à tout moment avec les salariésE pour discuter des actions à venir et s’organiser. Il faut savoir que la quasi-totalité des salariésE sont isolés, en télétravail depuis le 16 mars du fait de la crise sanitaire, et que la direction interdit l’envoi de mail par les OS.
Malgré le contexte difficile, nous avons pu tenir trois AG la semaine dernière et les actions continuent pour préparer la manifestation locale à Lannion le samedi 4 juillet, puis celle du 8 juillet à Paris.
Peux tu nous préciser la nature des activités du site de Lannion ?
Sur le site actuellement, sur 772 postes, les deux tiers sont en recherche et développement : 4G, 5G, base de données mobiles, sécurité. Le tiers restant est dans les fonctions support : avant-vente, après-vente, réalisation des commandes.
Comment analyses-tu le plan social qui s’annonce ?
Le PSE annoncé par la direction condamne ni plus ni moins le site de Lannion à la disparition à brève échéance. Les activités impactées par ce PSE sont pour 380 des postes de recherche et développement et une quarantaine des postes de support.
C’est malheureusement la suite logique de la stratégie Nokia initiée lors du rachat d’Alcatel-Lucent. Leur seul intérêt lors de ce rachat était l’accès au marché nord-américain. On voit bien, dans les trois premiers plans, et cela se confirme dans celui-ci, que les activités ne sont pas supprimées, mais que les postes sont délocalisés dans d’autres pays historiquement présents chez Nokia : Finlande, Pologne, Hongrie, Inde, Canada, donc pas forcément dans des pays à bas coûts.
La volonté de la direction est bien de revenir à une situation antérieure au rachat, c’est-à-dire ne disposer que des effectifs minimum pour réaliser le business en France.
Le prix à payer par Nokia était de respecter ses engagements envers le gouvernement français. Aujourd’hui Nokia se considère libéré de ces engagements et déroule la fin de sa stratégie engagée il y a quatre ans lors du rachat.
L’intersyndicale a commencé la riposte localement. Quelles sont les initiatives en cours et les perspectives de mobilisation ?
Nous organisons des assemblées générales régulières et avons mis en place un barnum baptisé l’Agora, afin de s’y retrouver à tout moment avec les salariésE pour discuter des actions à venir et s’organiser. Il faut savoir que la quasi-totalité des salariésE sont isolés, en télétravail depuis le 16 mars du fait de la crise sanitaire, et que la direction interdit l’envoi de mail par les OS.
Malgré le contexte difficile, nous avons pu tenir trois AG la semaine dernière et les actions continuent pour préparer la manifestation locale à Lannion le samedi 4 juillet, puis celle du 8 juillet à Paris.