lundi 5 mars 2018

krivine


 Alain Krivine

        C'est officiel.....





Alain KRIVINE, qui fut un des animateurs du mouvement de mai 1968 sera au DIBAR le samedi 16 juin 2018. 
Le comité NPA Lannuon Gwengamp , Bear organise une rencontre à l'occasion des 50 ans d'un mouvement qui a profondément changé la période contemporaine.

Nous vous tiendrons au courant dans les prochaines semaines sur l'organisation précise de cette journée.



                 Un peu d'histoire...drôle sur Alain: extrait de L EXPRESS:

Panique à la caserne: Alain Krivine est candidat à la présidentielle de 1969

Alain Krivine est en train de faire son service militaire lorsque la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) le désigne candidat à la présidentielle de 1969. (Photo d'illustration).
Alain Krivine est en train de faire son service militaire lorsque la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) le désigne candidat à la présidentielle de 1969. (Photo d'illustration).

En 1969, Alain Krivine est sous les drapeaux. Peut-il être candidat? Les juristes s'affolent.

"Elections piège à cons." Voilà ce qu'ils criaient dans la rue au printemps 1968. Un an plus tard, les membres de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) présentent un candidat à la présidentielle! L'idée vient de Michel Rotman, à l'époque trésorier de ce qui deviendra la LCR, comme un pied de nez au pouvoir. Le 6 mai 1969, alors que l'organisation trotskiste a été officiellement dissoute et qu'elle n'existe plus que dans une semi-clandestinité, elle désigne Alain Krivine pour la représenter dans la course à l'Elysée.

Une surprise, y compris pour le principal intéressé, qui n'en sera informé qu'a posteriori. Et pour cause: pendant que ses camarades décident de la stratégie du mouvement, il est en train de faire son service militaire à Verdun! Arrêté après Mai 68, relâché sans autre forme de procès, les autorités l'ont envoyé immédiatement à l'armée.
Au 150e régiment de Verdun, la panique gagne dès l'annonce de sa candidature. Peut-on le laisser sortir? Le colonel le convoque. "Il m'a dit: 'Ecoutez Krivine, j'ai tout vécu, j'ai fait le Vietnam, j'ai fait les fellouzes, mais un truc comme ça, jamais, jamais de ma vie, alors il faut qu'on arrive à s'entendre'", raconte le trotskiste dans Présidentielles, les surprises de l'histoire, d'Olivier Duhamel et Jean-Noël Jeanneney (Seuil). Un compromis est trouvé: le soldat Krivine n'a pas le droit de sortir, mais le candidat peut recevoir, dans la salle de garde, les journalistes et ses camarades venus lui rendre visite.

Echappée discrète en concertation avec l'état-major

Il faut bien temporiser en attendant que les juristes les plus éminents trouvent réponse à une question cruciale. La Constitution prévoit que, pour concourir à la présidentielle, il faut avoir satisfait à ses obligations militaires. A-t-on "satisfait" lorsque le service militaire est en cours? Pas si simple. En attendant, pour ne pas ajouter de l'agitation au désordre, Alain Krivine est dispensé de défilés et de gardes. Enfin, le verdict tombe par un décret de Pierre Messmer, alors ministre des Armées: oui, Krivine peut être candidat.
Reste à organiser sa sortie de la caserne. Les autorités veulent être discrètes. Krivine raconte avoir été associé à des réunions d'état-major pour préparer l'échappée incognito. On imagine d'abord une ambulance. Finalement, il se cache dans la voiture d'un officier de sécurité militaire en civil. Ils ont rendez-vous à 20 kilomètres, devant la gare d'un village, avec des camarades de la Ligue. La carte n'a pas été mise à jour, la gare n'existe plus.

Sorti des griffes de l'armée, Krivine peut enfin se lancer dans la campagne. Il arpente le territoire, souvent avec Henri Weber, qui deviendra plus tard sénateur socialiste. La récolte des signatures n'est pas un souci. Alors qu'il en faut 100, le candidat en obtient 230, essentiellement des maires de petites communes. La recherche de financement est plus délicate. On sollicite les intellectuels et les amis. Le soir du premier tour, le résultat se révèle décevant, 1%, un an seulement après les événements de Mai 68. Mais la Ligue communiste a atteint un objectif: se faire connaître hors des seuls cercles ultrapolitisés.

Les résultats

Premier tour, 1er juin 1969
44,5% GEORGES POMPIDOU (UDR), élu le 15 juin 1969 avec 57,6% des voix
23,3% Alain Poher (Centre démocrate)
21,3% Jacques Duclos (PCF)
5 % Gaston Defferre (SFIO)
3,6% Michel Rocard (PSU)
1,3% Louis Ducatel (sans étiquette)
1% Alain Krivine (LC)


Note du comité: Alain Krivine avec son sens bon mot a ainsi caractérisé sa candidature de 1969: 
" j'étais simple trouffion, le chef de l'Etat sortant général, (De Gaulle), je ne pouvais pas gagner"....