lundi 12 mars 2018

22 mars

         Nous pouvons faire reculer Macron !
Le 22 mars, on commence la vraie contre-offensive, celle du tous ensemble.
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Depuis des mois, les attaques pleuvent en masse sur l'ensemble du monde du travail, de la jeunesse et des retraités. Depuis des mois, les résistances sont nombreuses, mais dispersées dans l'espace et non-coordonnées dans le temps. C'est fondamentalement pour cette raison que Macron et les patrons s'en donnent à cœur joie, ils ont l'impression d'être tout-puissants alors que c'est notre incapacité à faire converger l'ensemble de nos colères qui les rend forts.

Public, privé, cheminot-e-s, jeunes, chômeuses, retraités...
Vendredi dernier les salariés de Ford manifestaient à Bordeaux contre la nouvelle menace de fermeture de leur entreprise. Jeudi 15 mars, les salariés des EHPAD et les retraités seront dans la rue. Ainsi que des lycéens et des étudiants contre la sélection à l'Université. Les facteurs de Rennes vont bientôt entamer leur deuxième mois de grève, tout comme de nombreux salariés des hôpitaux de Lyon. Les uns et les autres se battent contre les suppressions de postes, la dégradation des conditions de travail et celle des services publics en général. Et ils sont des centaines, des milliers d'autres, un peu partout à se battre contre les mêmes causes, produisant les mêmes effets : austérité, chômage, précarité, alors que pour les patrons, les riches, les nantis, tout va bien ! On a ainsi appris la semaine dernière que Bernard Arnault, le PDG du groupe français LVMH, leader du « luxe » mondial est devenu la 4ème fortune mondiale avec 72 milliards d'euros...

Maintenant c'est tous ensemble qu'il faut lutter si on veut gagner !
La colère sociale est forte. Il faut qu'elle puisse désormais s'exprimer d'une seule voix, il faut arrêter avec la cacophonie des luttes dispersées. Le 22 mars est la première occasion depuis longtemps de nous retrouver le plus nombreux-ses possibles en grève et dans la rue. Pas seulement les fonctionnaires, les cheminots, les lycéens et les étudiantes, mais les salarié-e-s du commerce, de la métallurgie, des transports routiers, et bien d'autres encore ! Il y a en marre d'attendre d'être écrasés les uns derrière les autres ! Ce sera une première étape pour défendre le statut des cheminots comme pour résister face à l'offensive du gouvernement contre l’ensemble du monde du travail et de la jeunesse. Les directions syndicales ont prévu pour l’instant à Paris ce jour-là deux manifestations séparées, l’une cheminote et l’autre des fonctionnaires, qui ne se rejoindraient qu’en fin de parcours. Alors que c’est en tapant toutes et tous sur le même clou, en se mobilisant ensemble que les travailleuses et travailleurs ont réussi par le passé à faire reculer la classe dirigeante. 
 
La force des travailleurs c'est la grève, la plus massive possible !
Nous savons tous qu'une seule journée ne sera pas suffisante pour faire reculer le patronat et le gouvernement. Aucun secteur ne pourra gagner seul face au gouvernement. Plus que jamais il faut construire une grève massive, qui ne s'arrête pas aux « journées saute-moutons» qui nous ont conduit à l'échec lors des derniers mouvements organisés par les directions syndicales. Un mouvement qui pose la question de la reconduction. Une grève générale, comme un mai 68, mais qui aille jusqu’au bout, jusqu’à remettre en cause le pouvoir de ceux qui nous dirigent !
Si le gouvernement actuel tient tellement à supprimer le statut des cheminots, ce n'est pas pour redresser les comptes de la SNCF, c'est pour écraser une frange du salariat qui, à de nombreuses reprises, a su faire grève massivement, bloquer l'économie, mais aussi s'organiser sur ses lieux de travail, en assemblées générales, voire en coordinations, et a su s'adresser aux autres travailleurs pour qu'ils les rejoignent, (notamment en 1995, et c'est cela qui avait fait reculer le gouvernement de l'époque). Ce dont le gouvernement a particulièrement peur, c'est qu'en plus d'unir nos luttes, nous nous organisions à la base, avec le souci de contrôler nous-même notre mouvement, de le faire vivre démocratiquement. Discutons dès maintenant partout sur nos lieux de travail et d'étude de tout cela. La rencontre nationale ouverte à tous les salarié-e-s, syndicalistes, militant-e-s des luttes sociales, organisée le 7 avril à la Bourse du Travail à Paris par le Front Social sera aussi une occasion importante d'en discuter.