mercredi 3 mai 2017

2EME TOUR



Contre l’extrême droite,

Contre les politiques anti-sociales qui la nourrissent,

C’est dans la rue qu’on imposera nos revendications !


Avec deux candidats totalement opposés au monde du travail, une chose est certaine : les jeunes, les travailleurs et les classes populaires ne seront pas représentés lors du 2ème tour de l’élection présidentielle. D’un côté, la fille du milliardaire Le Pen, raciste, xénophobe et homophobe. De l’autre, l’ex-banquier de la banque Rothschild, devenu conseiller, puis ministre de Hollande, au service du projet le plus libéral du capitalisme financier.

Le Pen, un danger mortel pour les travailleurs
Le Pen, tente de nous faire croire qu’elle est dans le camp des ouvriers et des employés, des exploités et des opprimés. Elle nous raconte même qu’élue, elle abrogerait la loi El Khomri. Mais on ne peut pas oublier qu’au printemps dernier, elle réclamait le durcissement de la loi Travail, en demandant l’interdiction des manifestations qui s’opposaient à cette loi. Elle s'est toujours opposée aux grèves et aux syndicats parce qu'elle est du côté des patrons !
Et c’est pour affaiblir notre camp social qu’elle attise la haine contre les populations immigrées afin de mieux diviser les travailleurs entre eux.  Face aux ravages de la mondialisation capitaliste, elle propose au patronat de privilégier la production « française », en se repliant derrière les frontières nationales. Mais sa recette ne résoudra en rien l’exploitation accrue que nous subissons et qu’elle ne remet pas en cause. Pire, pour maintenir ses profits, le patronat n’aura pas d’autres solutions que de s’en prendre violemment à nos salaires et à nos conditions de vie.

Macron creusera encore plus le lit de l'extrême droite
Dimanche, beaucoup voudront empêcher Le Pen d'être élue en votant Macron. Mais Macron ne sera pas un quelconque rempart contre l'extrême droite car il est le meilleur représentant des politiques d’austérité et de destruction des conquêtes sociales. Ces politiques qui sont justement la cause de la montée du Front National.
Ce Macron qui ne trouvait rien à redire, l’année dernière, quand le gouvernement envoyait ses flics casser les cortèges syndicaux et s’opposer brutalement à nos luttes. Cet ancien ministre de Hollande qui a étendu le travail du dimanche, facilité les licenciements économiques et réduit les recours aux prud’hommes pour les salariés.
Son programme, s’il est élu ? En finir avec les 35 heures, casser la Sécurité sociale, mener une nouvelle offensive contre les retraites, supprimer 120 000 fonctionnaires, achever la destruction du Code du travail. Pour prendre de vitesse toute réaction d’opposition à sa politique, il prévoit même de gouverner par « ordonnances », c’est à dire sans même passer par le parlement. Une sorte de « 49-3 » permanent !

Reprenons l’offensive sur le terrain des grèves et dans la rue
Quel que soit le candidat anti-ouvrier qui sortira vainqueur ce dimanche, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes pour défendre nos droits et imposer nos revendications.
La seule solution pour combattre l’extrême droite et l’empêcher d’accéder au pouvoir, c’est une contre offensive du monde du travail et de la jeunesse qui balaie sur son passage le pouvoir sans partage de la classe dirigeante et de tous ses serviteurs politiques. C’est un juin 36 ou un mai 68 qui aille jusqu’au bout, pour mettre fin à l’exploitation et à l’oppression du système capitaliste.

Pour préparer cet affrontement, pour organiser notre camp social face aux patrons et aux possédants, nous avons besoin de regrouper nos forces, de participer à toutes les mobilisations qui affirment que la solution non seulement ce ne peut être ni Le Pen ni Macon, mais qu'elle viendra de nous, de nos luttes et de notre capacité à prendre notre sort en main. C'est le sens de l'appel à manifester dès le 8 mai partout où nous le pourrons à l'appel des organisations et des collectifs « du front social » pour affirmer que c'est dans la rue « que ça se gagne » !