vendredi 7 octobre 2016

la roche départ



                  LA ROCHE DERRIEN

Les saisonniers roumains hébergéEs au camping sont repartis sur Quimper.
Voila qui met un terme pour cette saison à cette situation d'hébergement  très préoccupante.
Le dossier des salaires des saisonniers sur la base du paiement au poids reste lui ouvert, le Smic n'étant manifestement pas respecté. Des rebondissements ne sont pas impossibles.

 

                                  Ouest France . 


Pascal Billiou, Daoud, Jean-Louis Even, Jean-Luc Meur, Serge Henry (Haut
Trégor), Michel Guénault.



 Le feuilleton des saisonniers roumains est terminé.

Arrivés mi-août avec une tonnelle de jardin pour tout abri, le groupe de
saisonniers Roumains est reparti jeudi matin en laissant tout en place,
matelas, couvertures, vêtements, nourriture.
Des conditions d’hébergement indignes pour des gens qui travaillent
Lundi et mardi, les saisonniers Roumains ont signalé en mairie qu’il n’y
avait plus de travail pour eux et le jeudi ils prévenaient le maire qui
était malheureusement en entretien, qu’ils repartaient sur Quimper. Le
mardi, Pascal Billiou, président de l’association solidaire SOS Débarras
se faisait agresser et au tél par le responsable de l’association
d’insertion Quimpéroise qui les avait dirigés sur cette activité, ce
dernier assurant notamment « je te retrouverai », non pas parce que
Pascal Billiou avait aidé cette communauté en leur fournissant une tente
militaire pour s’abriter et de quoi vivre décemment, mais parce que les
médias avaient relayé cette déficience. Daoud, le plumeur qui s’était
exprimé lors de la marche pacifique revient sur ses affirmations : « Je
voulais surtout dire que ce n’est pas à nous de trouver des locaux et
qu’on serait prêt à payer un loyer en rapport avec nos salaires. Je ne
suis pas contre les producteurs mais je confirme qu’on peine à se faire
un smic car on dépend des intempéries et de la maturité des cocos »
précise t-il en rappelant qu’il apprécie d’avoir pu mettre sa caravane
au camping rochois, tout comme les travailleurs africains dont une
douzaine poursuit la saison. « Peu importe de savoir si c’était des Roms
ou des Roumains, toutes leurs pièces d’identité précisaient qu’ils
étaient nés en Roumanie, mais on ne laisse pas dormir par terre des
êtres humains. Qu’ils travaillent dans les champs ou dans le bâtiment,
ce n’était pas possible de tolérer ce mini-camp retranché dans la même
configuration que Calais, sans que l’Etat s’en occupe » affirme le maire
Jean-Louis Even.
Plus jamais de telles conditions pour les saisonniers
« On a touché le sommet en matière d’accueil d’être humains, c’est
inacceptable de la part des gens qui les envoient. En aucun cas cela ne
doit se passer comme ça l’été prochain. À partir du moment où ils
travaillent, ils ne doivent pas dormir dehors » affirme Jean-Louis Even
qui attend un geste des services de l’Etat. En attendant Pascal Billiou
convoie à ses frais tous les éléments de confort du séjour jusqu’à la
déchetterie.