lundi 16 mai 2016

                           SAINT LAURENT BEGARD


         Mise au point du NPA suite à l'article paru dans Le Télégramme du lundi 16 mai 2016, par Thierry Perennes

Le Télégramme du lundi 16 mai en pages 2 et 3, consacre un long article aux conflits au sein des conseils municipaux en Bretagne sous le titre " vie municipale: pas un long fleuve tranquille".
La commune de Saint Laurent est évidemment citée ce qui nous fait réagir. Vous trouverez successivement l'article du Télégramme et notre analyse.



                                        VOICI CET ARTICLE DU TELEGRAMME


Fontaine Saint Laurent - Saint-Laurent - 22140

Saint-Laurent : en deux ans un troisième retour aux urnes

Il y a deux ans, Annie Le Gall devient la première femme élue maire de Saint-Laurent (22), près de Bégard. Elle se demande d'ailleurs si cette présence féminine à la tête de cette commune costarmoricaine de 500 âmes n'est pas à l'origine du climat velléitaire qui règne au sein de son conseil municipal (15 élus).
« Si j'avais été un homme, y aurait-il autant d'acharnement à essayer de me déstabiliser par d'incessantes attaques personnelles ? », s'interroge ainsi Annie Le Gall, qui prépare de nouvelles élections municipales. Les troisièmes en deux ans !

Une opposition vexée ?


Retour en arrière. Lors de l'élection municipale de 2014, Yves Chesnot, qui fut maire de 2001 à 2014, est candidat à sa propre succession mais il n'obtient pas suffisamment de voix pour siéger à la mairie. Et c'est Annie Le Gall, alors deuxième de sa liste et première adjointe sortante, qui enfile l'écharpe tricolore. « Les travaux colossaux menés par la communauté de communes du pays de Bégard au site nature du Palacret et une histoire autour de la porte du clocher de l'église lui ont coûté son élection », témoigne un observateur politique local. « C'est beaucoup plus complexe que cela », veut tout juste bien préciser Yves Chesnot.
Au sein d'une majorité, composée de dix élus, Annie Le Gall préside le conseil. Les séances sont tendues. L'opposition serait « vexée de ne pas être entendue ». Conséquence : cinq élus démissionnent, ce qui provoque un premier retour aux urnes pour des élections partielles. Il manque en effet un tiers des élus. Pour désigner cinq nouveaux élus, trois listes sont en lice, le 24 janvier dernier, dont celle d'Yves Chesnot, qui jettera l'éponge entre les deux tours. Les cinq candidats d'Annie Le Gall seront tous élus, au soir du 31 janvier.

« Conflits de personnes »


Alors que tout semblait rentrer dans l'ordre, nouveau coup de tonnerre en février. Quatre élus de l'opposition présentent leur démission. « Vous n'avez toujours pas compris que votre rôle est de rassembler et non de diviser les conseillers afin que les conflits de personnes ne prennent pas la place de l'intérêt collectif », explique l'un des démissionnaires, dans un courrier adressé au maire.
Quelques jours plus tard, une élue de la majorité annonce, elle aussi, son départ. Résultat : les 354 électeurs inscrits sont invités à retourner aux urnes, les 19 et 26 juin, pour choisir (encore) cinq conseillers. Annie Le Gall présentera autant de noms. Nul ne sait encore si d'autres personnes seront candidats à cette élection. « Pour l'instant, on réfléchit », prévient Yves Chesnot. Les frondeurs saint-laurentais pourraient ne pas avoir dit leur dernier mot.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/vie-municipale-pas-un-long-fleuve-tranquille



                                            Philippe POUTOU à Saint Laurent mars 2015                                                                  

L'analyse du NPA:

En janvier dernier, suite aux cinq démissions intervenues dans la majorité municipale, qui comptait à l'origine onze éluEs , le NPA avait participé à la liste présentée par l'opposition, quatre éluEs, au sein du Conseil. Inutile de préciser que cet engagement avait été négocié avec elle  sur la base d'un programme municipal que nous avions présenté aux électeurs. Pour ceux qui auraient des doutes, nous situions notre liste à gauche de la municipalité. 

Yves Chesnot ancien maire avait lui constitué une liste sans coloration particulière, mais  le positionnement, connu de tous, place Yves  au Parti Socialiste.

Le programme de la liste qui fut élu fin janvier autour de la maire sortante est lui radicalement de droite, l'essentiel des propositions visant à restaurer l'église de Saint Laurent. Une telle priorité ne laisse aucun doute, pas plus que le positionnement politique  des nouveaux éluEs municipaux. Opportunisme,dénigrement, propos visant à diviser la commune ( les bons d'un coté, les mauvais de l'autre.. de plus en plus nombreux),suivisme servile du maire sont une marque de fabrique.

Dès lors, quand le fond du débat est posé, il est plus facile de comprendre les incantations du maire:" tout le monde m'attaque, je suis victime de harcèlement parce que je suis une femme," etc....A tel point que le Télégramme la compare à Jeanne d'Arc...sic....

Or le fond de la situation actuelle est bien la résultante d'un positionnement sur la droite et les conséquences de la trahison de 2014, car comment expliquer autrement la défaite de Yves Chesnot?
Il a bien été battu par une partie de sa propre liste qui a fait campagne contre lui, pour une sombre affaire de travaux dans l'église..... Du coup une partie importante des conseillers municipaux de la majorité ont eu le sentiment d'être trahis. Puis ils se sont vus contester toute remarque sur la gestion de la commune. Il s'en est suivi l'instauration d'un climat délétère au conseil.Et ce n'est donc pas l'opposition vexée qui a démissionné mais les co listiers de la majorité.
Ce n'est qu'en février 2016 que les quatres éluEs de gauche ont claqué la porte, écoeurés par l'attitude du maire.

Et comme il est toujours plus facile de faire porter toute la responsabilité des démissions  sur les autres et de faire une politique systématique de dénigrement et de division....Cela évite toute autocritique. En quelque sorte la méthode Hollande Valls.

Dans une telle situation politique complétement pourrie, il n'apparait donc pas opportun que le NPA s'engage dans une nouvelle campagne électorale. Ce qui ne lui interdit pas de se prononcer pour ou contre les listes qui seraient amenées à émerger d'ici juin.

Et puis la lutte contre la Loi Travail est bien notre priorité du moment tout comme la recherche de parrainages d'éluEs pour Philippe Poutou..!

Thierry Perennes