lundi 7 octobre 2019

plouaret

Le Trégor

VIDEO. A Plouaret, les agriculteurs face aux écologistes

A Plouaret, les agriculteurs ont fait face aux manifestants du rassemblement des coquelicots. Dialogue tendu et difficile.

Face à face tendu.
Le face à face entre écologistes et agriculteurs était tendu. (© Alina Marin)
Vendredi 4 octobre. Devant la mairie de Plouaret, les militants ont pris place pour le rassemblement des coquelicots. Face à eux, les agriculteurs ont déroulé une banderole : « Stop à l’agribashing. Halte au mépris ! » Le dialogue s’annonce tendu.

Nourrir les Français

Les agriculteurs interpellent les militants écologistes, leur reprochant de ne s’être jamais rendu sur les exploitations.
Aujourd’hui, il y a des millions de Français qui veulent se nourrir. Ce que vous défendez ne tient pas debout.
Le ton monte. Jean-Yvon Prat, éleveur laitier tient à dire ce qu’il a sur le cœur :
Je reproche aux coquelicots leur mépris et leur ignorance. Ces gens parlent d’agriculture alors qu’ils ne connaissent pas. Ce que je voudrais, c’est que les gens nous refassent confiance. Nous sommes aussi des parents. Nous aussi nous pensons à leur avenir.

Dialogue impossible

Pour Yves-Marie Le Lay, président de sauvegarde du Trégor, « le dialogue est impossible. Nous n’avons pas les mêmes références. Moi, je me réfère à des centaines d’études scientifiques ». Des études qui disent que ce sont les excédents d’azote agricole qui sont à l’origine à 99 % des marées vertes.
Marées vertes, zone d’épandage… « On aura malheureusement du mal à se comprendre parce qu’on est dans la confrontation et pas dans le dialogue », pointe un sympathisant des coquelicots.
Claude, l’un d’eux, souligne le « gros problème d’utilisation des produits chimiques de synthèse. On a entendu les agriculteurs mettre le débat sur le bio. Mais, le problème n’est pas là. Le bio industriel ce n’est pas ce que j’attends de l’agriculture. »
Le vrai problème des agriculteurs, c’est que la rémunération n’est pas à la hauteur de leur travail.
Jean-Marc Lohier, agriculteur et membre du bureau de la FDSEA, n’en démord pas :
Nos pratiques n’ont pas du tout à être remises en question.
Le maître-mot est de dire « stop à l’agribashing ».

Dialogue de sourds

Entre militants écologistes et agriculteurs, la discussion vire au dialogue de sourds : le coq qui chante, le cheval qui hennit, « tout ce qui est agricole dérange ».
Robert, un autre agriculteur le martèle :
On a un métier noble dans la mesure où on nourrit la population et malgré ça, on passe pour des délinquants.
Corinne Gravigny, membre de différentes associations environnementales, défend une autre ligne :

Une alimentation saine devrait être le meilleur médicament.




Note du NPA:

Inutile d'en rajouter, entre marées vertes et  épandage de produits chimiques notre soutien va aux manifestants des "coquelicots". 
Les paysans bretons creusent tout seul leurs tombes avec la FDSEA, syndicat mafieux au service du capital. Si cette note ne leur plait pas qu'ils portent plainte en diffamation on a l'habitude.