samedi 13 juillet 2019

refugies 13 juillet




OUEST FRANCE

Guingamp : Ils manifestent en soutien aux migrants



Le militant de la Gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance), Gaël Roblin, au mégaphone devant la mairie de Guingamp, le samedi 13 juillet 2019.
Le militant de la Gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance), Gaël Roblin, au mégaphone devant la mairie de Guingamp, le samedi 13 juillet 2019. | OUEST-FRANCE
 
 



Indignées par le sort réservé aux réfugiés qui tentent de gagner l’Europe par la Méditerranée, environ 70 personnes se sont réunies, ce samedi matin, devant la mairie de Guingamp (Côtes-d’Armor).

Environ 70 personnes se sont réunies, ce samedi matin, devant la mairie de Guingamp. Elles répondaient à l’appel lancé par les unions locales CGT, Solidaires, NPA, PCF et par la Gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance).
Un rassemblement pour protester contre le sort fait aux migrants qui tentent de rejoindre le continent européen, par bateau, depuis les côtes africaines. Plusieurs manifestants ont brandi des pancartes avec les photos de Carola Rackete et Pia Klemp, capitaines de navires humanitaires qui participent au sauvetage des réfugiés dans la Méditerranée, via l’association Sea-Watch.


Les garde-côtes italiens, auprès du navire Sea-Watch 3, au large de Lampedusa, le 26 juin dernier. | REUTERS/GUGLIELMO MANGIAPANE

« Nous pouvons les accueillir »

« Nous sommes là pour dénoncer l’hypocrisie de l’Union Européenne et de la France quant à l’accueil des migrants, présente Guillaume. Un cimetière est en train de se créer en Méditerranée. Ces réfugiés, nous pouvons les accueillir dans de bonnes conditions, dans une Europe de centaines de millions d’habitants, la plus riche du monde. Il faut mettre en avant la tradition d’accueil de la Bretagne. »


Un manifestant tient une pancarte à l’effigie des deux capitaines de navire Carola Rackete et Pia Klemp, à Guingamp, le 13 juillet 2019. | OUEST-FRANCE

Des syndicats présents

Gaël Roblin, militant à Breizhistance, prolonge : « Des pays plus pauvres que la France accueillent plus de migrants que l’État français. Dans le Trégor, plein de familles pallient les carences de l’État, en accueillant des migrants : Des dizaines de personnes, discrètes, qui organisent la solidarité au fin fond des campagnes. On peut être attaché à son territoire et refuser l’instrumentalisation xénophobe. »
De son côté, la secrétaire générale de l’union locale CGT, Flora Bochet, estime que « ces migrants ont les mêmes droits que nous. Il faut que l’on les protège ». Un souhait partagé par Thierry Perennes, porte-parole local du NPA : « De l’air, ouvrons les frontières ».

Les deux capitaines soutenues



La capitaine du navire Sea-Watch 3, Carola Rackete, risque dix ans de prison, après avoir accosté de force à Lampedusa, en Italie, dans la nuit du 28 au 29 juin 2019. | ©TILL M. EGEN/SEA-WATCH HANDOUT/EPA
Carola Rackete avait accosté de force à Lampedusa, en Italie, fin juin, avec 42 migrants à bord. Accusée d’aide à l’immigration clandestine par les autorités italiennes, elle sera jugée le 18 juillet par le tribunal d’Agrigente, en Sicile. Vendredi, la Ville de Paris annonçait son intention de remettre la médaille Grand Vermeil à Carola Rackete et Pia Klemp.