lundi 28 mai 2018

OUEST FRANCE 28 MAI

Guingamp. Ils se battent pour sauvegarder la maternité

Les membres du Comité de défense de la santé du pays de Guingamp avaient appelé à une mobilisation pour défendre la maternité, dès le début du mois de mai.
Les membres du Comité de défense de la santé du pays de Guingamp avaient appelé à une mobilisation pour défendre la maternité, dès le début du mois de mai. | Ouest-France
Dans les coulisses du Comité de défense de la santé du pays de Guingamp. 

Qui est engagé, depuis des mois, dans le combat, pour défendre la maternité du centre hospitalier ?
Personnels de santé, syndicats, citoyens se sont rassemblés, depuis février dernier, dans le Comité de défense de la santé du pays de Guingamp, pour « défendre l’offre de santé sur tout le territoire », rappelle Thierry Pérennes, à l’initiative du comité.

Et si, aujourd’hui, le combat essentiel de ses membres s’axe autour de la sauvegarde de la maternité du centre hospitalier, dont la fermeture est programmée au 31 janvier 2019, il n’en reste pas moins qu’ils ont à cœur d’améliorer la prise en charge des habitants, en matière de soins, mais aussi de tous ceux qui y travaillent quotidiennement, à l’instar des aides à domicile (Ouest-France des 26 et 27 mai).

Réunis en assemblée générale, vendredi soir, à Pabu, ses membres, ainsi que les personnes ayant répondu à l’invitation du comité, ont été informés du contenu du rapport de la Commission spécialisée de l’organisation des soins (CSOS) qui a rendu un avis défavorable pour le renouvellement de l’autorisation d’activité, attendue par le service maternité. Un avis sur lequel l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne s’est appuyée
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« La mort d’autres services »

« Cette commission a dressé un procès à charge contre la maternité de Guingamp, après la présentation de son argumentaire par la direction de l’hôpital de Guingamp, annonce Thierry Pérennes. La direction s’est retirée juste après cette présentation. Il n’y avait personne pour défendre le service… Des affirmations, sans aucun fondement, ont été avancées et ont résulté à un vote largement négatif. »
Un aspect du dossier dont le comité aimerait particulièrement s’entretenir avec Me Herrmann, un avocat de Toulouse qui, il y a dix ans de cela, avait plaidé la cause de la maternité de Carhaix. Alors que l’ARS Bretagne avait également annoncé sa fermeture, celle-ci a finalement obtenu le renouvellement de son autorisation d’activité.

Pour les membres du comité guingampais, qui avaient tiré la sonnette d’alarme, depuis plusieurs mois déjà, la fermeture de la maternité est annonciatrice de la mort certaine d’autres services.
D’ailleurs, Philippe Couleau, porte-parole du comité de défense de l’hôpital de Paimpol et vice-président de Guingamp-Paimpol Armor-Argoat agglomération (GP3A), était bien présent à Pabu, comme son collègue de Lannion-Trestel, pour rappeler ce qui s’est produit dans la cité des Islandais.
Après la fermeture de la maternité de Paimpol, en 2003, la pédiatrie et la chirurgie ont disparu… L’occasion pour Fabrice Dehove, du syndicat Sud Solidaires, de préciser qu’avec la maternité, disparaîtra la chirurgie gynécologique…

Aussi pour défendre ce service, ils ont défilé en nombre samedi. Et si ses membres apprécient l’engagement de nombreux politiques du territoire pour permettre aux futures mamans d’accoucher à Guingamp, ils sont quelque peu grinçants quand ils évoquent la position du député, Yannick Kerlogot. « Il n’a jamais soutenu la maternité, au contraire, s’enflamme Thierry Pérennes. Il devrait rendre son écharpe ! »



Note du comité NPA :

Trop heureux d'être cité dans l'article de OUEST FRANCE, notre camarade Thierry précise n'avoir jamais demandé la démission de Kerlogod. Par contre en hommage en ce  jour anniversaire de la fin de la semaine sanglante de la "Commune de Paris" il propose que le peuple puisse révoquer ses élus....cela aurait plus de "gueule" que des démissions....