vendredi 8 décembre 2017

edf synutra


Carhaix.         La CGT coupe électricité et gaz à Synutra 

 

commentaire du NPA : 

Pas facile de bosser sans fluide, comme quoi le système capitaliste est fragile.Une bonne grève générale et en deux jours c'est le KO....Déjà en quatre heures!

Evidemment, nous adressons tout notre soutien aux camarades de la CGT ENERGIE, et demandons qu'aucune poursuite ne soit faite, et grand bravo à l'UL CGT de Carhaix qui a transformé ses locaux en fort Chabrol.

  • La CGT a coupé électricité et gaz à Synutra.
    La CGT a coupé électricité et gaz à Synutra. | Archives Ouest-France
Tony Le Pennec
 
Une action de la CGT a entraîné une coupure d'électricité et de gaz à Synutra, hier. Une vingtaine de gendarmes sont intervenus.
Une cinquantaine de syndicalistes venus de tout le Finistère ont fait le déplacement hier à Carhaix pour une action à Synutra, dans le cadre de l'appel national lancé par la CGT mines-énergie qui réclame des hausses de salaires. Une plainte a été déposée par la direction de l'usine. L'électricité et le gaz de l'usine de lait infantile Synutra auraient été coupés en milieu de journée, cela aurait entraîné plusieurs heures d'arrêt de la production.
Une vingtaine de gendarmes sont intervenus au local syndical carhaisien, où les syndicalistes se sont regroupés après leur action.

« 100 000 € de préjudice »

Pendant trois longues heures, les gendarmes ont empêché les militants de repartir s'ils ne donnaient pas leurs identités. « C'est une action collective au nom de la CGT, nous n'avons pas à donner nos noms », ont répliqué les militants.
« Une enquête pénale est ouverte pour dégradation, il est normal que nous cherchions des responsabilités individuelles », estimait pour sa part le colonel Pegourié, dépêché sur place.

Tensions

La situation a été un moment tendue. « Je n'ai jamais vu un dispositif policier pareil pour une simple action militante », s'énervait un syndicaliste.
L'issue a été trouvée avec l'arrivée du sous-préfet de Châteaulin Bernard Musset et du directeur de cabinet de la préfecture Martin Lesage, qui ont négocié avec les syndicalistes.

Saisies

« On parle quand même de quatre heures d'arrêt de l'usine, de 100 000 € de préjudice », a répondu Bernard Musset aux militants l'interrogeant sur l'envergure du dispositif policier, sans que la direction de Synutra confirme cette information.
Les syndicalistes ont finalement pu quitter les lieux sans donner leurs identités, mais sans non plus récupérer leurs affaires restées dans le car les ayant amenés à Carhaix. Celles-ci ont été saisies dans le cadre de l'enquête.