mardi 31 janvier 2017

 




Comité NPA Lannuon-Gwengamp-Bear. npabear@gmail.com www.npabearblogspot.fr
On vit ici, on lutte, on résiste - Amañ e vevomp, stourmañ a reomp

LOI TRAVAIL : DES ATTAQUES RAPIDEMENT MIS EN OEUVRE

Décidément, le gouvernement mènera sa sale politique jusqu’au bout : au 1er janvier 2017, 80% des 127 décrets d'application de la loi travail sont parus. Les textes les plus destructeurs du droit du travail sont sortis en un temps record. Quelle efficacité quand il s'agit de répondre aux attentes du patronat !

Licenciements pour motifs économiques
Une baisse même momentanée du chiffre d’affaires ou des commandes, autorise les licenciements économiques (3 mois consécutifs pour moins de 11 salariéEs ; de 11 à 50 la baisse doit être de six mois consécutifs ; de 50 à 300, elle doit durer 9 mois et une année complète pour les entreprises de plus de 300).

Chantage à l’emploi
Un accord censé « préserver l'emploi » permettra de flexibiliser encore plus et d’accroître le chantage à l’emploi et la possibilité d’imposer une augmentation de la durée du travail sans augmentation de salaire.

Inversion de la hiérarchie des normes
Mise en oeuvre en matière de temps de travail, elle donne la primauté de la négociation collective, d'entreprise d'abord, de branche ensuite, sur la loi, porte ouverte à la fin des 35 heures.
Un accord d’entreprise pourra prévoir le dépassement jusqu’à 12 heures en cas « d’activité accrue ou pour des motifs liés à l’organisation de l’entreprise » permettant aux entreprises abonnées aux « demandes de dérogation à la durée maximale quotidienne de travail » de ne plus demander l'autorisation de l'inspection du travail. Sur une semaine, seul le maximum de 48 heures est indiqué. Un simple accord d'entreprise ou d'établissement pourra autoriser un dépassement de la durée hebdomadaire jusqu’à 46 heures, pendant 12 semaines consécutives.

Réforme de la médecine du travail
À partir du 1er janvier, plus de visite d'aptitude à l'embauche, remplacée par une « visite d'information et de prévention » qui ne sera plus obligatoirement réalisée par un médecin mais par un « professionnel de santé ». La visite médicale ne sera plus obligatoire que tous les 5 ans contre 2 auparavant. L’explosion des risques psychosociaux et des Troubles Musculo Squelettiques montrent pourtant, entre autres, la nécessité d’un suivi médical régulier.

Cette loi était supposée relancer l’emploi par la compétitivité des entreprises. Pourtant, il y a toujours 6 millions de chômeurs/euses. En réalité, l’objectif est de faire travailler plus et gagner moins, d’augmenter la productivité pour augmenter les dividendes versés aux actionnaires.

Amplifier les résistances, imposer nos revendications
Pour s’opposer à l’application de toutes ces mesures, il faut que se construisent des résistances.
Mais, au delà de ces résistances qu’il faut généraliser et faire converger, c’est d’un programme d‘ensemble dont nous avons besoin :
- pour interdire les licenciements et réduire le temps de travail. En passant aux 32 heures, sans perte de salaire, on pourrait créer plus de 4 millions d’emplois.
- pour supprimer les aides aux entreprises comme le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), cadeau de 20 milliards par an au patronat. Avec ce montant, on pourrait créer 660 000 emplois dans les services publics, au lieu de les laisser se dégrader !
- pour augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux : la France compte 9 millions de pauvres selon l’INSEE. Il faut imposer un SMIC et des minimas sociaux à 1 700 euros nets.
Voilà ce que défendra Philippe POUTOU, ouvrier chez Ford et candidat du NPA à l’élection présidentielle. Des revendications que nous ne pourrons imposer que par nos luttes.


EMPLOIS, LICENCIEMENTS, PRECARITE, BAS SALAIRES, TOUJOURS PLUS DE PROFITS POUR LE PATRONAT.

Au delà des mesures déjà en vigueur prises dans le cadre de la loi travail EL KHOMRI, le patronat local licencie, restructure, fait pression sur les salaires et les conditions de travil.
Après avoir mis la main sur des millions d'euros à travers les baisse d'impôt du CICE et du pacte de responsabilité, le MEDEF continue à réclamer la baisse des cotisations sociales,la liberté de licencier,moins d'impôts sur les bénéfices etc....
Une telle politique ne créera jamais de l'emploi mais de la misère.!....

Prenons quelques exemples locaux:

Guingamp: le groupe CASINO ferme sa cafétéria et licencie les huit salariéEs, alors que des bénéfices records sont annoncés par ce géant de la distribution.
Gare de Guingamp: bientôt une gare rénovée pour l'arrivée de la LGV, sans cheminots.....
Carrière départementale de Pontrieux: seule carrière appartenant en France à un département, la nouvelle majorité du Conseil Départemental arrête l'activité et la met en vente...Supprimant au passage une dizaine d'emplois.
Guingamp hopital public: dans le cadre des mesures d'austérité et des politiques nationales de santé, des suppressions d'emploi sont programmés à l'hôpital. Le personnel est durement impacté par le refus de toute titularisation de salariés précaires en 2017.

Gerlesquin: Tilly Sabco, le patron a pendant vingt ans pillé les fonds européens, et exploité ouvriers et paysans.Bénéficiant de fonds publics, la relance de l'abattoir a été confiée à des financiers véreux. Résultat: 150 licenciements économiques dans un secteur rural déjà très touché par un chômage endémique.
Trégor rural: La paysannerie capitaliste regroupée sous la bannière de la FDSEA, exploite les saisonniers plumeurs du coco Paimpolais. Pratiquant un Smic à 8€ de l'heure, le patronat agricole prêtant faire du « social »......

Plouaret: Comité d'entraide «  Ti Jikour », résultat d'une gestion calamiteuse des élus de « gauche » et de droite, le comité d'entraide aux personnes âgées a été liquidé au profit d'un groupe financier Docte Gestio, groupe qui rachète à tour de bras des entreprises en faillite....Et liquide les droits des personnels avant de faire du profit sur le dos des retraités et des plus fragiles.

Lannion hôpital public: suppression de postes, désendettement de l'hôpital sont de rigueur, le projet d'implantation d'un IRM est retardé tournant le dos aux besoins vitaux des patients. Le centre de rééducation de Trestel est également menacé par des suppressions de postes.




Contre le capitalisme, la solution ne viendra pas des élections mais de nos mobilisations dans la rue, les entreprises, les administrations!.....

Pour des mesures immédiates,
Interdiction des licenciements,
Réduction du temps de travail à 32heures pour tous,
Augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux,
SMIC à 1700 euros NET .