vendredi 11 novembre 2016

  OUEST FRANCE

Grâces. Casino porte plainte contre une salariée en grève

  • La prochaine étape sera probablement l’entretien préalable au licenciement.
    La prochaine étape sera probablement l’entretien préalable au licenciement. | Ouest-France

Ils se sont déplacés devant la gendarmerie pour soutenir leur collègue, jeudi 10 novembre. Les salariés en grève de la cafétéria Casino de Grâces oscillent plus que jamais entre colère et frustration.

Ils attendaient beaucoup de la journée du mercredi 9 novembre. Les salariés de la cafétéria Casino de Grâces sont, pour le moins, restés sur leur faim (Ouest-France du 3 novembre et suivants)

Ils devaient rencontrer leur directrice des ressources humaines pour sortir du blocage qui les a conduits à la grève depuis une semaine. En jeu, leur avenir après la fermeture du restaurant, annoncée pour le 30 novembre. Non seulement, annoncent-ils, on ne leur a proposé « rien de neuf », mais l’une des grévistes a eu la désagréable surprise de recevoir un appel des gendarmes

Plainte pour « diffamation »

Le matin du 10 novembre, les grévistes s’étaient donc déplacés devant la gendarmerie de Guingamp pour soutenir l’une des leurs : accompagné de Thierry Perennes (CGT), elle y a été reçue en audition.
« Il y a eu une plainte de déposée pour diffamation », confirmait le syndicaliste à la sortie. « Selon la direction, une cliente aurait rapporté qu’elle lui aurait dit de ne pas entrer car la viande était ’’avariée’’. »
Les salariés, qui nient totalement les faits, oscillaient donc, encore une fois, entre rire, colère et frustration, après sept jours de lutte tendue. Durant toute la durée de leur grève, alors qu’ils distribuaient leurs tracts, des salariés du groupe, venus d’autres restaurants, se sont relayés pour le maintenir ouvert.  
« À la CGT Casino, on m’a signalé que certains étaient venus depuis Dijon », assurait Thierry Perennes.
Dans la journée, sept salariés sur huit ont signifié leur « refus de mutation »au groupe, après qu’on leur a proposé une formation au métier d’employé polyvalent de cafétéria. « Je fais ça depuis quinze ans ! », s’emportait l’une d’elles.
« On va vers un licenciement. La prochaine étape sera probablement la convocation à l’entretien préalable », expliquait-on à la CGT.


NOTE DU NPA BEAR / GWENGAMP:

Merci à Ouest France d'avoir omis dans l'article de préciser que ce sont deux plaintes qui ont été déposées contre une salariée et contre Thierry Perennes ès qualité de secrétaire adjoint de l'UL CGT de Gwengamp, et accessoirement militant du NPA.
Nous verrons dans les jours à venir si la plainte va prospérer...mais si classement il y a, ceux qui ont porté plainte ont du souci à se faire, l'arroseur pourrait être arrosé......