samedi 3 septembre 2022

 

                
HOPITAL DE GUINGAMP :


MACRON ADEPTE DE LA THEORIE DU CHAOS ?

OU COMMENT TOURNER EN DERISION L’ARS  BRETAGNE ?


Crédit photo npa


Le service public hospitalier nous appartient, il n’est ni à l’ARS Bretagne, ni aux décideurs politiques !

La preuve qu’ils s’en foutent, ils se font soigner ailleurs…Tout le monde le sait.


Début juillet donc c’est avec une certain délectation que le NPA a vu s’effondrer le château de cartes mis en place par l’ARS autour de la mission Rosetti.

Il était évident pour n’importe quel militant syndical ou politique que le scénario proposé par l’expert Rosetti, fut il affublé de la pompeuse marque du Ségur de la santé allait soulevé des oppositions.

Elles furent rapides, et la mobilisation comme il y a quatre ans autour de la maternité importante.

Le dispositif unitaire et la dynamique créés autour de la « coordination santé du pays de Guingamp » avaient permis de mobiliser de manif en manif au-delà du personnel du Centre Hospitalier.

Les élus eux mêmes, surtout en période électorale, ne pouvaient accepter de voir fermer deux services vitaux pour la population : le bloc chirurgical ouvert H24 et la maternité.

Complètement isolé politiquement le député LREM Kerlogot a fini par sombrer et il restait à la candidate de la NUPES à cueillir le fruit mur de la 4ème circonscription.

Et cerise sur le gâteau, courant juillet mais cela en devient comique, Noël Le Graet, président de la fédération française du foot, et guingampais ( ex maire PS de la ville) comme chacun le sait, annonce que Macron lui a consenti la faveur de ne pas fermer la maternité.

On navigue en plein vaudeville…

Et Macron soit se paie la tête de Le Graet et la notre par ricochet, soit il désavoue la mission Rosetti et l’ARS Bretagne.

En tout cas l’annonce de ce scoop par un acteur complètement extérieur au sujet sent la désamorçage , le retro-pédalage et la bérézina politique.

L’annonce officielle de l’ARS cependant personne ne la voit par écrit.

Même les « renseignements territoriaux » ,incrédules, téléphonent à des syndicalistes pour se persuader que ce n’est pas un gag. Avec une phrase savoureuse dans la bouche d’un policier : « finalement la politique, c’est simple comme un coup de fil ! »

Puis très vite au mois d’août, l’ARS tempère et reprend la main affirmant que la mission Rosetti est une simple étude de scénario, que la partie du rapport concernant St Brieuc et Lannion est validée mais que la situation guingampaise doit faire l’objet d’un travail complémentaire et surtout de plus de concertation notamment avec les élus.

En filigrane, dans son communiqué, l’ARS maintient le doute en remplaçant le mot maternité par centre périnatal et le sort de la chirurgie se dessine toujours autour du seul objectif de l’ambulatoire.


Pour décoder le langage administratif, l’ARS garde le rapport Rosetti mais sans le dire et elle espère que la mobilisation des derniers mois retombe.


Comme au foot, on va se rejouer une nouvelle mi temps :


Avec les personnels du centre hospitalier, les usagers,la population, avec toutes les organisations qui se battent pour un hôpital de plein exercice, il reste à construire dans la durée une riposte avec des mobilisations multiformes.

Quand bien même les annonces de Macron au président de la FFF * relève du « fait du prince » ne boudons pas le plaisir d’avoir fait reculer l’ARS, d’avoir contribuer au « licenciement » du député En Marche Kerlogod.

Il ne faudrait pas que ce succès soit dilapidé dans la pseudo concertation entre l’État et les élus locaux, qui vantent déjà les vertus du dialogue social que doit mettre en œuvre la première ministre Borne dès ce mois de septembre.


Or chacun sait que « ce n’est pas dans les salons que nous aurons satisfaction »….


comité Nathalie Le Mél du NPA



*FFF fédération française football présidée par ..Noel Le Graet